Passez au crématorium, Tizef, point de vieux os mais
des cendres éternelles que vous ferez répandre sur la mer...
à moins qu'un coup de vent inopportun....

Hananké

Citation :

Nombriliste toi-même.



Tu n'es jamais aller un enterrement, Tizef ? C'est vrai que c'est pour les vivants qu'on les suit plus que pour les morts, tous ces salauds d’égoïstes en costume de deuil.

Cependant, il y a des textes joyeux sur les enterrements. Voir par exemple les funérailles d'antan de Brassens:
"les jolis corbillards, corbillards,
corbillards de nos ancêtres
qui suivaient la route en cahotant,
les jolis macchabés, macchabés, macchabés
ronds et prospères"
ça donne envie de suivre à cloche pied, c'est dansant !

Citation :
C'est prévu ainsi, et c'est du peu au jus (j'ai 73 ans aux cerises)
Et j'ai sans doute plus de fantômes de tous âges dans mes connaissances que pas mal d'oniriens, tristounets ou non

Raison de plus pour profiter de la vie tant qu'il en est encore temps.

Carpe Diem





]Citation :

David, me suis mal exprimé, jei voulais dire

Citation :

Sacré tizef ! 73 ans aux cerises, c'est très poétique comme expression.

Pour moi ça sera le même topo aux vendanges... je te dois donc le respect !

Peut-on être plus jeune que son nombril??

Miss Node a écrit : Citation :

Les bonheurs simples n'ont pas besoin d'être racontés puisqu'ils satisfont le corps et l'esprit. Ce sont des états de bien-être qui apaisent les tensions intérieures.

Au contraire, les moments douloureux ne demandent qu'à sortir d'un psychisme en souffrance. Expulser le mal vers l'extérieur pour éviter qu'il ne nous ronge demeure une urgence.

C'est en ce sens que je vois d'abord les arts comme une thérapie, une manière de retranscrire des choses qui bouillonnent en nous.

Citation :

C'était bien exprimé, c'est ma citation qui élargissait le jugement sur le sentiment :

Citation :

Je me vois mal commenter un texte en disant que je préfèrerai lire un thème moins nombriliste. C'est un enjeu en poésie et même au-delà : est-ce que je dois me poser en chef d'orchestre, maitriser le sentiment et l'orienter, pour m'exposer à être vu comme "pa/maternaliste" ? Ou bien est-ce que je plonge dans mes émotions et remonte ce que je trouve en m'exposant à être vu comme "nombriliste" ?

Une solution, très bonne, c'est de ne pas ternir compte des jugements personnels, des projections du lecteur bien entendu. Renvoyer la balle, ça va quand il n'y a qu'une balle, un auteur sur Oniris, avec un peu de chance, il peut en prendre une dizaine. Potentiellement, il peut en prendre des milliers.

J'avais de la colère parce que sous couvert d'une discussion ouverte, on tombe dans un travers bien connu, ça ne donne pas envie d'envoyer un texte triste ou même mi-figue mi-raisin de nous lire en publique. Je ne pense pas que ça donne envie de lire non plus, ce n'est pas une raison pour ne pas avoir d'avis mais ça fait "café du commerce".

Au lieu de spéculer sur la motivation des auteurs, qui serait difficile à certifier même avec une autopsie, on peut plutôt parler des sentiments de lecture, de la difficulté de lire des poèmes, de son propre "nombril" justement de lecteur. Ça intéresse les auteurs par rapport à une lecture je crois.

L'Espace Lecture, c'est un exercice vraiment particulier. Je crois que je met des moyens ou des faibles aux deux tiers de mes lectures, ça peut être pour un détail comme une répétition voyante, pour que le texte puisse être représenté au mieux, mais je ne veux pas dire que je lis des textes "nombrilistes" ou "paternaliste", c'est désobligeant surtout que c'est lâché comme du napalm, ça porte sur tous les poèmes qui ne célébreraient pas la joie de vivre.

Ce n'est pas possible de concevoir la poésie sans la tristesse, c'est plus de la moitié des couleurs des émotions possibles, c'est exagéré de dire que ça ne laisserait que des blagues Carambar mais presque.

Un travers commun que je pourrais tirer de mes lectures, c'est plutôt que l'émotion n'ait pas de but, que la joie reste joyeuse ou que la tristesse reste triste. Par exemple, la mélancolie va partir de la tristesse, va "tirer les larmes", pour réveiller en quelque sorte une joie de vivre par le souvenir de bons moments, elle va transformer une émotion en une autre, ou plutôt une émotion douloureuse, assez immédiate, en sentiment salvateur, plus réfléchi, une "sagesse". Ça ne va pas marcher à tous les coups ni pour chaque lecteur. Un poème "noir" peut vouloir chercher à animer quelque chose d'immobile, à éveiller une colère par rapport à un renoncement, ce sont bien deux émotions, là aussi, ça ne marche pas à tous les coups.

En bannissant une émotion, on n'enlève pas forcement les poèmes que l'on n'apprécie pas, on supprime un outil pour en faire de bons.

A Jano
Je pense qu"on écrit pour soigner sa névrose
salut cordial Leni

Dear Robot,
Comme je suis d'accord avec toi !
Que j'aimerais mettre quelques poèmes joyeux sur le site, tous en même temps, ici et maintenant, juste pour toi.
Dommage qu'il ne soit pas permis.
Bonne nuit,
Purana