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Re : Remerciement pour mon poème "Dans le jardin"
Visiteur 
En effet
Aumône est un cas particulier
Ce que j'ignorais avant que nous nous penchions sur le cas de ce jardin

Contribution du : 26/08/2015 10:20
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Re : Remerciement pour mon poème "Dans le jardin"
Visiteur 
Bonjour Tizef

Je vous ai lu de A à Z , bravo pour accepter les règles d’Oniris. Moi je m’y refuse, j’ai le Sorgel, c’est loin d’être la panacée. Accepter « rang et sang » alors que la prosodie impose que les rimes en « an » ,qui sont si nombreuses, doivent être appuyées par la même consonne, me sidère.
Refuser « fer et souffert »n’est pas logique, ce sont deux rimes masculines avec la même sonorité.

Après cette avoir lu ces aberrations, je crois que je vais arrêter de publier ici

Merci pour ces renseignements.

Contribution du : 26/08/2015 10:34
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Re : Remerciement pour mon poème "Dans le jardin"
Visiteur 
Non CHIMEN n'arrêtez pas de publier ici pour si peu.

Les auteurs proposant du classique sont déjà bien trop peu nombreux.

Je pense qu'au moindre doute avant une proposition de texte,
il suffit de passer un M.P. à Tizef ou Marimay. En leur exposant
le cas de vos préoccupations ils vous répondront sans problèmes.

H

Contribution du : 26/08/2015 10:52
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Re : Remerciement pour mon poème "Dans le jardin"
Visiteur 
Chimen,

J'ai fait un copié/collé sans prendre garde
à ce passage

Citation :
Les mots rang, sang, riment bien ensemble


Il va de soi que ces rimes ne sont pas suffisantes et ne seraient même pas acceptées même en néo-classique

errare humanum est

Contribution du : 26/08/2015 10:52
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Re : Remerciement pour mon poème "Dans le jardin"
Expert Onirien
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A Chimen,

"Rang" et "sang" sont parfaitement valides puisque leurs consonnes finales sont identiques (voire tableau des équivalences).

Par contre, "fer" et "souffert" ne peuvent rimer en classique puisqu'ils n'ont aucune consonne finale commune.

Contribution du : 26/08/2015 12:48
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Re : Remerciement pour mon poème "Dans le jardin"
Visiteur 
The dreamer

J’accepte le règlement d’Oniris, mais je me permets de soulever son incohérence.
J’ai un poème en cours avec des quatrains à rimes fortes , un seul me le fera donc passer en néo-classique

"Cependant, qui vivrait au fond de ma mémoire
Où, combien la besogne usait le paysan ?
La disette au trépas, dès l’envol aratoire,
Bientôt l’achalandage en devint reluisant."


Puisqu’il parle de la campagne, je reprends « Le laboureur " J.M DE Hérédia avec des rimes « san » au pluriel.
Dites-moi la différence entre les deux :

«
José-Maria de HEREDIA (1842-1905)


Le laboureur
Le semoir, la charrue, un joug, des socs luisants,
La herse, l'aiguillon et la faulx acérée
Qui fauchait en un jour les épis d'une airée,
Et la fourche qui tend la gerbe aux paysans ;

Ces outils familiers, aujourd'hui trop pesants,
Le vieux Parmis les voue à l'immortelle Rhée
Par qui le germe éclôt sous la terre sacrée.
Pour lui, sa tâche est faite ; il a quatre-vingts ans.

Prés d'un siècle, au soleil, sans en être plus riche,
Il a poussé le coutre au travers de la friche ;
Ayant vécu sans joie, il vieillit sans remords.

Mais il est las d'avoir tant peiné sur la glèbe
Et songe que peut-être il faudra, chez les morts,
Labourer des champs d'ombre arrosés par l'Érèbe.
»


Le fait que les deux premiers vers « zans » de ce sonnet soient au pluriel , en fait un sonnet classique.
Sans le faire exprès, les mêmes sonorités de mon écrit au singulier sont incorrectes ! Tant pis, je ne le changerai pas, il sera en néo sur Oniris , je veux en garder le sens, mais le considère classique
Rimes en « san » sur le littré: http://www.dicodesrimes.com/rime/paysan

Ce n'est que de la poésie, mais avouons qu'il a matière à débat

Contribution du : 26/08/2015 15:06
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Re : Remerciement pour mon poème "Dans le jardin"
Expert Onirien
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Chimen

Non, pas de matière à début. Il suffit de connaître et comprendre la règle des équivalences de consonnes.

Elle est simple ! La différence se situe sur la dernière consomme du dernier mot du vers à la rime :

Vous faites rimer dans votre quatrain "paysan" et "reluisant". Cette rime en classique est invalide, car, la seule équivalence admise avec la lettre "T" est la lettre "D" et avec la lettre "N", la lettre "M".

Par conséquent, la lettre "N" finale de "paysan" n'a pas d'équivalence avec la lettre "T" finale de "reluisant".

Dans son quatrain, José-Maria De Hérédia passe par-dessus cette difficulté prosodique qui souvent se trouve au singulier en mettant ses rimes au pluriel. Toutes celles-ci étant en "S", elles sont valides.

Il aurait fait rimer "paysan" et reluisant" au singulier la rime tout comme la vôtre aurait été impropre.

Voici pour vous aider le tableau des équivalences de Sorgel :

C, G, K, et Q (exemple : coq et toc, bouc et joug, franc et rang)
D et T (exemple : dessert et perd)
F et PH (exemple : chef et Joseph)
M et N (exemple : faim et fin, demain et parfum)
S et X (exemple : fous et poux, épris et prix)
S et Z (exemple : verbe employé à l'impératif ou à la deuxième personne du pluriel, se terminant par "EZ", et autres mots se terminant par "S").

Contribution du : 26/08/2015 17:31
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Re : Remerciement pour mon poème "Dans le jardin"
Visiteur 
The Dreamer

J’ai l’impression qu’ici Gilles Sorgel est Dieu, certes il a peut-être été en relation avec (s’il existe une divinité) mais pourquoi ne voir que son point de vue qui est loin d’être le seul ? Littré, Larousse n’ont pas été édités par une seule personne.
J’ai déjà discuté de ce sujet maintes fois avec une prof de lettres classiques. Elle a toujours rejeté ce principe. C’est la sonorité qui compte, or les consonnes de « paysan et reluisant », en fin de mots sont muettes.
Je suis d’accord de faire rimer « toc et coq », mais pas du tout « bouc et joug » , on prononce un « bouque » et un « jou », je l’ai utilisé, gamin, cet engin.

A.Rimbaud dans Le bateau ivre

"J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
"


Bonne fin de soirée.

Cordialement

Contribution du : 26/08/2015 18:08
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Re : Remerciement pour mon poème "Dans le jardin"
Expert Onirien
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Chimen,

Ce n'est pas que le point de vue de Gilles Sorgel. C'est une règle unanimement appliquée en poésie classique par tous les auteurs passés.

Certains auteurs passent parfois au-dessus (peut-être lorsqu'ils sont las de devoir l'appliquer), comme Henri De Régnier dans certains de ses sonnets extraits de son recueil "La cité des eaux" (ces poèmes deviennent dès lors néo-classiques). Et pourquoi pas ?

Toutes ces contraintes font fuir nombre de poètes contemporains qui leur préfèrent nettement la liberté d'écriture. Je peux comprendre. Ecrire en classique c'est aussi aimer jouer avec elles et les maitriser. Certains apprécient l'exercice, d'autres pas.

Marcel.

Contribution du : 26/08/2015 18:14
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Re : Remerciement pour mon poème "Dans le jardin"
Visiteur 
Parfois à vouloir être plus royaliste que le roi, on devient un valet.
Regardez Rimbaud, il est étudié au BAC, ainsi que le grand Victor Hugo, qui tous deux, avaient compris les erreurs de la prosodie selon Malherbe.
Bref, tout ceci n'est pas très important. Ce n'est qu'un loisir et la poésie -disons-le- n'est pour beaucoup que de la roupie de sansonnet.
Nous ne sommes plus à l'époque où elle se vendait.

Gilbert

Contribution du : 26/08/2015 18:24
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