Bonjour,
Je viens ici pour répondre ou discuter du commentaire de Grange, que je trouve intéressant. Je l'ai personnellement trouvé d'une bêtise certaine, pour ne pas dire d'une certaine bêtise ; mais je serais pas trop prompt à juger, car je me demande s'il n'y a pas là-dessous des histoires personnelles qui expliqueraient une telle réaction.
Quoiqu'il en soit, et en faisant abstraction de ces éventuelles explications, j'ai tendance à être agacé moi aussi par ces façons de tout lire à l'aune des luttes dites "progressistes". C'est devenu par exemple une manie - et en tant qu'étudiant je suis bien placé pour le savoir - de relire tous les textes du passé en y décelant des misogynies, "cultures du viol", etc ; ce commentaire me paraît relever du même acabit ; c'est cette pruderie que je trouve choquante ; de tels lecteurs existaient déjà au XVIIe : heureusement que les auteurs ne les ont pas écoutés : on n'aurait jamais eu Molière.

Brutu_de_Aea [Bien] : Un double merci, le premier pour votre commentaire ci-dessus, même si je ne reprends pas à mon compte votre jugement à propos de Grange. Le second pour votre passage sur mon texte, que vous semblez avoir apprécié dans son ensemble.

Pour vous éclairer à propos du changement d’histoire que vous avez noté à la dernière strophe, il n’en est rien dans mon esprit (vous êtes d’ailleurs le seul à faire cette remarque), même si je quitte la scène du viol. Comme je l’ai dit dans un message précédent, j’ai voulu faire un focus sur la complicité passive du garde suisse qui entend les cris de la novice. Pouvoir et sbires du pouvoir…

LenineBosquet [Bien+] : Bien heureux de vous entendre dire qu’il ne faille pas débattre des heures sur le bien fondé d’un tel poème. Merci de votre appréciation sur la forme.

Cat [Passionnément] : Merci Cat, je sais bien que tu n’allais pas te tromper sur mes intentions. Oui, des Inconvenants il y en aura quelques autres ici, même si je sens que le champ des audibles commence sérieusement à se rétrécir. Je vais devoir mutiler ma voix et changer l’ordre des épisodes prévus. C’est mon pote libraire qui les diffuse qui va être content ! :)

Jfmoods [pas noté] : Laissez-moi vous baiser les pieds. Vous sauvez mon honneur, et de quelle façon ! Votre analyse renforce mes intentions de façon définitive. Tout ce que vous buvez, c’est pour moi. Vous me ferez passer la note par MP. Merci à vous, j’agrafe tous vos commentaires à mes textes, pour plus tard, quand je ne me souviendrai plus de ce que j’ai voulu dire :)

C'est sous un autre angle que j'entre dans ce débat. Avec ses trois poèmes d'inconvenances, à l'heure ou j'écris, (et sauf erreur de ma part) Ludi engrange 2500 lectures dont plus de 1000 pour le 1er texte soit une moyenne de plus de 800. je crois que c'est de loin un record absolu qu'il faut saluer car il montre que son audience va bien au delà du lectorat onirien. Sauf à le soupçonner d'avoir mis en place un fan-club!) (humour ! )ce dont je serais fort étonné de sa part, je trouve qu'un tel volume de lecture c'est intéressant pour lui bien sûr mais aussi pour toute la communauté onirienne.

Personellement, j'ai estimé que poser un commentaire supplémentaire n'avait que peu d'intérêt, mais Ludi je t'ai lu avec beaucoup d'attention et j'ai apprécié la lecture des 3 textes. Si j'avais un choix à faire pour n'en retenir qu'un, j'opterais pour le deuxième. mais c'est tout à fait subjectif.

Commentaire à portée générale:
Si le mode rédactionnel et le choix des sujets ainsi que la manière dont les auteurs les traitent sont des choix respectables, les commentateurs sont en droit de donner un avis sur le fond, la forme et la structure sans qu'en retour ils se reçoivent une volée de bois vert. La tolérance doit fonctionner dans les deux sens, et dire à un auteur que la manière dont il traite un sujet heurte la sensibilité du commentateur ne me paraît pas une inconvenance. Et l'humour doit être accepté dans les deux sens...

Merci à toi, Robot, mais tant qu’à faire, autant honorer mes lecteurs de la joie précise qu’ils m’ont procurée à me lire : en fait ce ne sont pas moins de 2502 clics (plus réalistes que lectures) qui les ont guidés vers mes trois textes, soit une moyenne de 834.

Et non, je n’ai pas de fan club, mon activité littéraire et en particulier onirienne est totalement clandestine, même pour mes proches. J’en profite au passage pour demander pardon à Michel de ne pas pouvoir participer davantage à Vocathèque, car si ma femme m’entendait parler tout seul, c’est direct la curatelle, ou pire, la tutelle.

Pour le reste je crois avoir accepté sans rechigner les réticences à mon texte, mais je pense que tu ne parlais pas de moi. Ce qui m’a juste fait un peu de peine :) c’est qu’on puisse traiter mes lecteurs de beaufs.

Bonsoir Ludi,

Je découvre il y a 5 mns ton dernier post sur ce fil.
Tu as déjà beaucoup participé à la Vocathèque et même si je ne suis pas le seul à en avoir profité, je t'en remercie en particulier.
Et puis je suis sûr que si ce fil perdure encore un petit peu, tu retrouveras des occasions d'y intervenir en postant des commentaires ou même de nouveaux enregistrements (ta femme doit bien passer une heure chez le coiffeur, comme la mienne, de temps en temps ).

Félicitations encore pour ton Ep3 qui à majoritairement été très bien reçu. C'est mérité.

Michel

Citation :

Bonjour Robot
Il me semble que les poèmes de Pimpette engrangent autant de lectures ? Une chose est sûr ce n'est pas sur Oniris que l'on peut espérer un fan club et je suis tout à fait d'accord avec vous le poème de Ludi mérite son succès.

Brume, merci à toi d’évoquer Pimpette. Pimpette est une reine. Ma reine. Elle m’a fait l’immense honneur, voici quelques années, de me demander une préface pour son recueil de poésie : On lit comme on veut. La voici. Si tu me lis, je pense fort à toi, Pimpette :

Préface :
Un jour d’errance poétique je suis tombé sur ces mots :

La musique mouline en tête
Bien frais les mots du refrain
Un filet d’eau sur la main
Transparents éclats de verre
Je vois bien l’âme à travers

La poésie d’Aglaé se résume dans ces quelques vers : de la musique et des émotions.
Et cette promesse n’est jamais reniée, qu’elle aille visiter la fraîcheur de l’enfance, les interrogations de la jeunesse, les doutes de la maturité, ou les ombres de la mort.
Elle porte son dictionnaire en elle.
Elle va

Piocher les mots
Au fond de mes secrets

Elle emprunte les sous-bois par des chemins semés de petites perles, mais sa main est ferme et ne nous lâche jamais :

Ne tortille pas tant
Dis net ce que tu veux…
Dis que le ciel est bleu

Elle plante son décor en quelques mots et tout de suite la vie s’anime, sans faire des manières au ciel ou au soleil. La métaphore est d’autant plus forte que le véhicule est léger :

La pluie sur la terrasse
Noie mon thé au citron

Et voilà notre cœur qui bat…
Car sa poésie s’incarne dans son personnage.
Elle a les yeux grands ouverts, elle n’est pas dupe de ce sentiment qu’on appelle l’amour et qu’on nous récite souvent comme une incantation plan-plan du bonheur.
Son bonheur à elle est ancré dans la vie, il est sur la même vague, rien n’est rose, rien n’est noir, tout est dans l’entre-deux :

Un jour présent, un jour pas là
Va-t’en savoir, attendre ou non

C’est une poésie tchin-tchin, qui tire la langue à la mort :

Bientôt le rideau va tomber
Je n’ai que quelques mots à vivre…

Tandis que ma mort farfouille
Déjà dans la serrure

Aglaé n’est pas prête de se laisser surprendre.

Citation :

Je me suis arrêté aux poèmes publiés depuis janvier. Je n'ai pas vu une telle moyenne de lecture depuis le début 2017 sur d'autres auteurs.

A propos de lecture ou de clic, il me semble que le compteur n'enregistre pas automatiquement les clics, il faut rester un certain temps sur le texte pour engranger une lecture.