Et ce Lycée fort excentrique
Est toujours sis, plaisanterie ?
Sur le boul'vard René Coty
Dans un Hôtel qui fut très chic
Sous le nom de Transatlantique !

Non, peut-être, je ne sais pas, je raconte juste mon voyage à Saint-Nazaire 2008-2009

Grande-Synthe, escale en stop,
La nuit sous tente est interrompue
Par cinq maghrébins mineurs
Qui nous raquettèrent jusqu'au petit matin.
Nous leurs laissâmes une de nos deux cartes de banque, appareil photos, liquide, vingt paquets de tabacs destinés à être revendus une fois en Angleterre, Flo a dû partir en voiture avec deux d'entre eux pour 'mettre de l'essence' afin qu'ils nous déposent à Calais dès le lendemain.
Armés de nos cartes d'indentités, nous continuâmes notre périple en stop jusque Calais, la Manche, Londres, et enfin, l'Écosse.

Immendingen, son schnaps, sa thaï locale,
Sa "Weiss bier bitte", son Danube quasi-souterrain,
Ses forêts de pins, son régiment Franco-Boulons,
son Colonel Pinget, et, en spéciale guest-star,
Le hussard deuxième classe rabiste Dugenou,
Alias "les herbes de Provence"...^^

Au bout du chemin blanc de brume
Le long des hortensias bleus
Fleuris de crânes globuleux
Les pieds ancrés par le volume ;
La voilà, sous le dos voûté
De l’horizon crépusculaire,
Portant sur son front séculaire
Son gros toit de chaume arc-bouté,
Ma compagne,
Ma raison
Ma maison
En Bretagne.

Elle est originale, ta maison en Bretagne, Cristale ... !



Dans mon antre enchantée, palais des délices,
des farandoles d'odeurs exquises, de parfums enivrants,
œuvrent au service de convives gourmands.

Ici règne la folie des papilles en émoi, car tout se goûte
d'un bout de langue suspendue au bonheur de la bouche.

Les mains dans la farine pétrissent, malaxent, façonnent,
braisent dans le poêlon une patate douce et son filet mignon,
tandis que sur le feu mijote la daube et le court-bouillon.

Dans le secret du jardin, l'aneth, la menthe, la ciboulette,
la sauge, l'origan, le romarin et d'autres aromates complices,
complètent la joyeuse pagaille de l'huile d'olive et des pots à épices,
pour exalter le goût des compotes, purées et potimarrons
avant que ne vienne le temps de la sieste sous l'édredon...

De passage au village de Pommiers,
on croque parfois dans le fruit
d'un poème post-nuage
pour faire le plein de vitamines
et afin d'en extraire le vers et le trognon
du début de l'été.

Des vieilles pierres centenaires
Du granit rose évidemment
Et des murets tout bonnement
Chaussés d’hostas et cinéraires
Un portail gris en fer forgé
Dans les cheveux d’une glycine
Torsade amoureuse et assassine
Sous les cris de l’huis égorgé
En lisière de Broceliande
Une demeure sur la lande

L'éclat de l'eau dans les fontaines
Un lavoir garde les secrets des lavandières
Pierres dormantes de contes et légendes
L'océan s'enrage et bat la côte
Les genêts tiennent tête aux assauts du vent
Le jupon rouge des coquelicots se retrousse
Un fou de bassan s'oblige à garder l'oeil

Un lac.
Une maison, un ponton, une barque.
Des moustiques. Trop.
Des soirées de fêtes que personne ne veut quitter, même pour cabrioler.
Un sauna.
Les seins d'Annie, photographe venue couvrir le rallye des 1000 lacs.
En Finlande, donc.