Je ne me souviens avoir lu d' Amélie Nothomb que "Stupeur et tremblements". Je n'arrive pas vraiment à me ranger derrière les avis déjà émis. Je n'ai pas du passer plus d'une heure à lire ce récit, ce fut sans ennui, sans difficulté, avec un certain intérêt, un certain plaisir. C'est tout. J'ai vite oublié, et le fond et la forme. Je pense que si je lis autre chose d'elle, ce sera par hasard, si j'ai les deux jambes dans le plâtre et qu'on ne m'amène rien d'autre pour me divertir dans ma chambre d'hôpital , ou si je suis à ce point déprimée que je n'ai pas le courage de m'attaquer à quelque chose de plus surprenant, pour moi, j'entends.
Et je parle sans savoir, ayant zappé tous ses autre romans. Oui, un à priori tenace, me direz vous ? J'attends le post qui m'en fera m'en débarrasser.

Marogne a dit :

Citation :

Pour ma part, je ne connais que de nom, mais je suis bien d'accord avec l'idée : faut pas bouder son plaisir au prétexte que c'est commercial ou considéré par d'autres comme peu ou pas de la littérature.

J'aime Stephen King, ça ne m'empêche pas de lire (beaucoup d')autre chose, mais Stephen King est un auteur qui sait me parler et c'est tout ce que j'ai besoin de savoir.

Certains disent qu'il pourrait publier sa liste de courses et que ça ferait un best seller.

Ben.
C'est là qu'intervient l'esprit critique.

Nine, "Stupeur et tremblements" est une des exceptions dans l'oeuvre d'Amélie (je crois qu'il y en a eu d'autres après). Comme un paysage de Magritte qui serait tout ce qu'il y a de plus normal, sans petits bonshommes qui tombent en pluie, sans statues qui saignent, etc...
Crois-moi, elle est géniale.
Il m'est arrivé avec elle ce qui m'est arrivé avec un tas d'autres écrivains : quand j'ai aimé un livre, je dévore toute la production de son auteur jusqu'à ce que je ne puisse plus ingurgiter une seule ligne de plus. C'est l'indigestion, l'overdose, le coma...
Ça m'est arrivé avec Stephen King aussi, d'ailleurs. (Dans sa liste de course, je vois bien le concombre lubrique ou la botte de poireaux avaleuse de doigts de petits enfants...)

En fait, moi, je trouve ça plutôt étonnant qu'on refuse à Nothomb son statut d'écrivain. Pour moi ce qu'elle écrit n'est pas ni plus ni moins facile que les oeuvres d'un Orsenna ou d'un Jardin.

Elle déclare avoir l'écriture facile (ce qui est peut-être vrai et peut-être faux, cette demoiselle s'attachant énormément à sa légende personnelle. Et tout ses livres ne sont pas excellents (quelle surprise).
Personnellement j'aime bien le point de vue très clinique, souvent cruel qu'elle prend, le jusqu'auboutisme absurde qu'elle applique à ses scénarii.

De mon point de vue, et même si j'ai été virulent sur mon premier post, Nothomb est bien un écrivain, je ne lui refuse pas du tout ce statut.

Mais je trouve que depuis quelques romans elle se laisse aller à une certaine "facilité", ce qui m'exaspère! Quand on a le talent pour écrire Les Catilinaires on ne commet pas le Fait du Prince!

Mais, à l'instar de certains, je suis un fan absolu de Stephen King et je reconnais volontiers qu'il a commis des livres lamentables (Rose Madder en premier!)

Finalement ils sont comme nous, imparfait. Mais à la différence de nous, ils publient et gagnent de l'argent. Par conséquent un roman de qualité me semble être un respect du au lecteur.

Citation :

Là je ne peux pas être d'accord... lol
Je polémique pour rire...



Car en effet chaque lecteur trouvera une qualité différente (et paf!). A mon avis il s'agit plus de faire à chaque fois le mieux qu'on peut, au moment où on le fait (na!)



Non? C'est pas un peu comme dans la vraie vie, celle avec les fleurs et les papillons? hein?

Ah bon!

C'est vrai, ça. Je n'ai pas trouvé Rose Madder si mauvais, moi !

et moi je l'ai même bien aimé même si Strega dit qu'il faut sans doute être femme pour l'apprécier pleinement!