Par-delà le riot au éclats cristallins,
Dans les bois blancs de lune errent les gobelins.
De ma froide insomnie exsude un mauvais rêve
Mais l'aube fugitive imposera la trêve.

À l’est où l’aube point et lèche l’horizon
on distingue la meute et ses nues de poussière
roulant de son tambour sur la peau de bruyère,
rythmant le temps, hommes et bêtes au diapason.

Taillis tricotés de lierres dans les murs de l'hospice
l'œil regarde la poussière mais il voit l'armistice.
Casernes de briques, de pierres gorgées de charpentes en ruines
Les esprits comme l'air, chargent l'ancienne officine.

Je, poète maudit, conscient de mon art,
Par la porte, sorti, rentre par la fenêtre.
Des esprits éclairés ont pleuré mon départ
Et les muses, par vers, m’ont dit de m’y remettre.

De grands brouillards fumeux dérivent lentement
Et le matin confus se lève sur la ville.
Ectoplasme de rue, une ombre se faufile,
Oscillant un instant, s'abolit doucement.

je corrige le vers 4 de mon quatrain d'hier :

À l’est où l’aube point et lèche l’horizon
on distingue la meute et ses nues de poussière
roulant de son tambour sur la peau de bruyère,
rythmant le temps, l’homme et la bête au diapason.

Ni vu ni connu

Citation :

Oui, ça l'était, jusqu'à mainenant!

Pas grave, ça m'arrive aussi tellement souvent (un vers ça va, un pied de trop, bonjour les dégâts!)

Myndie. Je me fais toujours avoir avec les pluriels !

À l’ouest où meurt le monde en habits d’apparat,
où se croisent les nues, sales, déguenillées,
erre le souvenir de voiles endeuillées
dont j’entends lamenter la blessure incarnat.

Presser le pas triomphant
Pourfendre le zèle du vent
Puiser la prose de l'instant
Assis au bord du néant

Il faut se donner à l'autre pour changer la donne.
Embraceler sa main pour apaiser son chagrin.
Rallumer la lumière par surprise
pour retrouver la joie de vivre.