Il y a ce gars, là. Celui qui me fait de l’œil depuis quelques semaines. On se croise souvent. C’est un peu bête aussi. Il monte un arrêt après moi. Quelques minutes d’attente pour faire monter la pression, l’impatience. Puis, toujours le cinquième wagon, deuxième après les premières classes. Le pied sur la dernière marche, je sais déjà qu’il est là - je le vois dans le reflet des miroirs présents sur les cloisons. Un pas, l’autre. Il lève les yeux, survole. M’aperçoit et s’avance.

Les motions: comme la grammaire d'un attentat.