Hanches qui chaloupent
désir de chair amoureuse
sa bouche divine coupe
parfum de tubéreuse

Ma hanche, justement, et hip-
Hop ! Elle s'est déhanchée.
Ne plus pouvoir danser, quel flip !
Ma poésie en est fachée.

Corps et esprit,
Soma et psyché,
Force et volonté,
Valsent comme un seul cavalier.

De sa fougue elle fait commerce,
me harcèle comme un stomoxe ;
si je suis tendre ell’ me transperce
et fait plier mon paradoxe.

S'y engouffrer comme une enfant pas sage
La décorer de moirés de mirages
Et s'en aller à rebours
Du fond d' l'impasse de l'amour.

La volonté de voyager
l’a mené vers cet autre et cet autrui
vers ce nouveau moi profond
puis aux découvertes autrement réelles

Il vient fatigué
Et se broie, se torture encore
Comme s’il s’en voulait
D’être lui aussi piégé

Très profonde est ma nuit, qui tenaille et tenace.
Elle a perdu ses astres par un grand coup de dés
Elle a jeté les lueurs au fond de la voie lactée
Forte, ferme, folle et l'art vit de ses traces.

En cet espace-temps,
la pluie est tellement tombée
que la nuit est tombée avec elle
sur les pages d’un livre de la terre.

Have de solitude, médiation de la vie
Plaine de mesuétude du corps à l'esprit
Galope sous le vent rebattu par la pluie
Sur l'enkilosement glacé de tes habits.