Voile d'or et de soie échappé d'un poème,
Voici venir la lune en averse de miel
Qui glisse sur les toits comme un serpent bohème
Et lisse ses rayons dans le miroir du ciel.

Esmeralda revient, Quasimodo s'émeut
Elle jette les vers que Saint Hugo promeut
Sans artifice alors, le trimètre s'envole
Sélénite bohème, en gypsie elle affole

Un petit café noir au rictus d’amertume
vient à ma bouche encor effleurer le sensible.
Dans cet ambre décor qui perle et me consume,
de quelque désespoir je crois être la cible.

Coécrit avec Guerras


Pomme de poète et Pomme d’ami…
Vas-y check up mon pote, et allons-y :
Oui ton stylo est en compote, et oui
il donnera des fruits.

J'ai eu beau chercher l'endroit où je meurs,
le soleil est tombé aux verrous de mon coeur,
Il faudra les lueurs pour forcer l'horizon
à enrôler mon âme et l'azur des saisons.

Je fais d’une pensée
l’aile d’une évasion –
l’accroche à mon dos
et quitte le plancher mental

Pureté de l'objet, l'Enfer en manuscrit,
Fantômes Parisiens, ivresse d'un bateau,
Charleville ou Jersey, même vision du beau,
Rêver d'Eternité c'est en payer le prix.

Le diable est orphelin d’une caste honnie,
alors la poésie brûle en autodafé.
L’aventurier hante les ports d’Abyssinie
où l'arme fait long feu sous les grains de café.

retouche :

Le bon diable orphelin d’une caste honnie,
brûle sa poésie – sublime autodafé !
L’aventurier hante les ports d’Abyssinie,
les armes font long feu sous le grain du café.

Tu seras Crusoé,
Je serai Vendredi :
un sans lettre qui est né
au pays poésie.