Qui saura chanter dans l'immensité
l'air entraînant des nouvelles floraisons
qui saura trouver la source d'éternité
l'infinie renaissance des émotions

La vitrine vomit ses feux en ribambelle,
l’orgue accroche une étoile à son jeu de bourdon.
Ramassé sous un porche et battant la semelle,
un dieu chagrin s’immole aux flammes d’un brandon.

Coécrit avec Guerras


Adolescences en fugue, en do mineur.
Rêve d’essence de figue, en do majeur.
Et si l’on croquait dans la pomme ?
Demande le vent au feu des étoiles.

La fête bat son plein au long de la ruelle,
Carnavaleux promis au plus grand abandon
Ou sorcière lascive, insatiable femelle,
Il sera temps demain de demander pardon.

Je voudrais un quatrain aussi pur qu'un diamant
quels mots choisir alors pour le voir scintiller ?
ceux qui sont dans le vrai, ceux polis par l'enfant
qui n'a plus pour aimer que l'envie de ciller.

On se donne la main pour nouer le cordon
qui serpente et sinue, geste perpétuelle.
Puis on laisse parfois le cœur du rigaudon
pour dire un récital et cueillir la brimbelle.

Au cortège joyeux que conduit Cupidon,
Fifres et tambourins chavirent la donzelle.
Son visage s'enflamme et ses yeux céladon
N'ont plus le regard pur de la candide agnelle.

D’amour et d’amitié son cœur est débordant
On dit d’elle toujours qu’elle a plus d’un amant
Ses baisers sont pointus comm’ des accents aigus
C’est Léo qui l’a dit car il l’a bien connue

Des barriques de pive on ôte le bondon,
du cochon sacrifié fricasse la cervelle.
Le gel qui a griffé les doigts tel un chardon
n’est plus qu’un souvenir noyé dans la prunelle.

Tambourin à grelots, violon et bedon,
La farandole freine et repart de plus belle ;
Mais jamais la java ne mène à l'édredon,
Ainsi vont les serments que la bamboche scelle.