De la dive ripaille on accueille le don,
dégustant à la fois barbaque et chanterelle,
ne laissant en relief que l’os et le tendon
au chien errant, au mendigot, à la poubelle.

On siffle le hanap, on vide l'écuelle,
A faire enfler la panse, à crever le bidon.
Moins de voracité cependant chez la belle
Qui a vu sur son teint fleurir un comédon.

On siffle le hanap, on vide l'écuelle,
A faire enfler la panse, à crever le bidon.
Moins de voracité cependant chez la belle
Qui voit sur son teint pâle éclore un comédon.

Lorsque point l’aube fade, englués d’amidon,
Les noceurs de la veille à la bile cruelle
gobent avec dégoût l’âcre cynorhodon
qui bride les renvois de leur panse rebelle.

La greluche coquette espère un corps de rêve
Mâche le petit pois laisse le bas lardon
Or le mâle enfiévré ne fera jamais grève
À l'heure des ébats sous le doux édredon

Oublié que le poète inverser aime bien :

La coquette greluche espère un corps de rêve
Mâche le pois petit laisse le bas lardon
Or le mâle enfiévré ne fera jamais grève
À l'heure des ébats sous le doux édredon

Citation :

La coquette greluche espère un corps de rêve
Mâche le pois petit laisse le bas lardon
Or le mâle enfiévré jamais ne fera grève
À l'heure des ébats sous le doux édredon

Geigei


Ils mettent à bouillir les côtes d’un cardon,
lèvent en lésinant d’un bulbe une rondelle,
mordent encor dans la chair d’un lycoperdon
espérant endiguer une nausée mortelle.

Encore ivres d'avoir dansé le rigodon,
Et d'avoir voltigé d'un bond de sauterelle,
Ils croient encore ouïr le grave bombardon
Leur marteler l'esprit et leur chercher querelle.