Duo : Tout poète à l’âme féminine.
Un autre veille, actif du très haut. Si
Cette pâle Garce, à plume lui aussi,
Dont Je régurgite le trait, faisait mine..

Certes cette rencontre était accidentelle
Mais la succube vite entonna son fredon.
Son regard d'améthyste avait cette étincelle
Qui le fit se sentir pareil au mirmidon.

La rime a disparu. Rien dans mon escarcelle.
Un galant canadien nous placerait adon
Quand le sirop d'érable et le gai rigodon
Autour d'un caribou font lever la ventelle

Ou, décrochant un ut d’un tambour sans bretelle
– savoir la peau tendue de son petit bidon –
un chamane fortuit dont la transe interpelle
fait tourner jusqu’au soir la belle avec Frodon.

Ce poète est fécond et frais comme un gardon
Qu'il nous offre ses mots s'il sait les mettre en selle
Ma raison n'a plus rien dont elle ferait don
Dès lors je lis ses vers et laisse avare icelle

Atteind d'altérité à l'égard de Venus,
la beauté de mon rêve est apparue vétuste.
À trop se comparer aux icônes crésus ;
Ma bourse s'est crevée, et j'ai ployé le buste.

Vienne l’aurore et sa clarté fondamentale
qui pulvérise enfin les fantômes fortuits ;
que sa flamme ait raison de l’ombre sépulcrale
et remise l’angoisse aux faveurs d’autres nuits !

Si par mésaventure
on souffre d’insomnie
il reste la lecture
pour occuper ses nuits !

Rencontre de papier, compagnon de l’obscur
que j’effeuille en rêvant à d’étranges rivages,
alors qu’ s’ouvre grand un abîme futur,
à mon âme en chantier tu livres tes bagages.

Rectif :

Rencontre de papier, compagnon de l’obscur
que j’effeuille en rêvant à d’étranges rivages,
alors que s’ouvre grand un abîme futur,
à mon âme en chantier tu livres tes bagages.