Bravo à vous deux
Pendant ce temps je regardais Serrault sur la 3 chasser des papillons dans la montagne
Un gros dodo, et demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je vais voir ces rimes de plus près

Les bureaux sont fermés, fuyez la multitude,
Quittez donc vos cités, profitez du grand air !
Loin des sentiers battus, goûtez la solitude
Comme disait Jean-Paul « les autres, c'est l'enfer »

Réveillez-vous ! N'habitez plus votre habitude,
Prenez votre bagnole ( ou le chemin de fer)
Ne soyez pas frileux, la vie n'est pas si rude
Au camping des Flots Bleus, à deux pas de la mer.

De goûts et de couleurs, ne craignez de changer :
Oubliez pour un temps, le « rapide-manger »
Que Monsieur Macdonald veut imposer au Monde.

Laissez parler en vous la lionne ou le lion.
Soyez donc fous, que diable, et la rébellion
Saura ressusciter votre humeur vagabonde.

Me suis planté dans les diérèses au vers 12

Je corrige

Ne sentez-vous rugir vos instincts de lion ?

Superbe Pierrot ! Cela rejoint ma version en moins "intimiste", il faut dire que les rimes s'y prêtent. Evidemment les diérèses de li-on et rebelli-on ne sont pas évidentes...

Bien vu Pierrot !
Une autre humeur vagabonde pour compléter le tableau !

J’ai couru les déserts, connu la solitude,
Maudit la caravane au milieu de l’enfer,
Survolé mille lacs dans mon oiseau de fer…
De ces immensités j’avais pris l’habitude.

J’ai pourtant retrouvé Paris, sa multitude,
Ses grèves, ses métros, et quand j’ai manqué d’air
J’ai cherché mon salut en roulant vers la mer
Sans jamais le trouver tant le choc était rude.

Quand j’ai compris enfin que dormir et manger
Ne font pas une vie et qu’il fallait changer,
J’ai sorti de l’écrin mon âme vagabonde.

Je n’avais plus vingt ans, mais comme un vieux lion
Qu’on prive de savane entre en rébellion,
J’ai regagné l’Afrique et les valeurs du monde…

Les rimes sont très directives, mais il est plaisant de voir comment chacun s'empare du thème.
Que lis-je Alex ?
Back to Afrika ?
Je te croyais fixé comme un vieux brennick à Portsall.

Bravo Alex ! Superbe ton sonnet. Tu sembles avoir une grande nostalgie de l'Afrique, non ?

Ave Mona ! Tout comme je suis paludéen à vie, j'ai aussi contracté cette autre maladie que l'on nomme le "Virus africain"...
et dont on ne se débarrasse jamais totalement...

Voici la copie de Leconte de Lisle

La mort d'un lion

Étant un vieux chasseur altéré de grand air
Et du sang noir des boeufs, il avait l'habitude
De contempler de haut les plaines et la mer,
Et de rugir en paix, libre en sa solitude.

Aussi, comme un damné qui rôde dans l'enfer,
Pour l'inepte plaisir de cette multitude
Il allait et venait dans sa cage de fer,
Heurtant les deux cloisons avec sa tête rude.

L'horrible sort, enfin, ne devant plus changer,
Il cessa brusquement de boire et de manger,
Et la mort emporta son âme vagabonde.

Ô coeur toujours en proie à la rébellion,
Qui tournes, haletant, dans la cage du monde,
Lâche, que ne fais-tu comme a fait ce lion ?