J'ai soufflé sur la page et l'intime a coulé
Lira t'on tout de moi dans le miroir des mots ?
J'ai soigné chaque ligne en masquant mes années
Peut-être aurais-je dû retrancher quelques maux.

J'ai déposé mes plumes comme un équipage
Et l'encre a coulé comme du mauvais vin.
Arrivé à sa lie, j'ai tourné le cépage,
Et le trésor enfuis pourrissait dans son bain.

Sous le saule esseulé, quand sonne le solstice
de la saison glacée, s’assoit le hérisson
sur la mousse étrécie, endossant le cilice
suspect d’un sans-le-sous saisi du saint frisson.

Son souffle saccadé suggère le supplice ;
Dessoulé, suffocant au soleil saharien,
Le soudard assagi se caresse la cuisse
Et lisse en se massant ses soucis de bassin.

N'importe quoi!
(mais ça mousse!)

Sitôt se sustentant en suçant sans prémisses
le sang suintant du saule – ascétisme abyssal –
ce strige satisfait d’imposer ses sévices
s’en va saucissonner sinistre commensal.

S'essayant à saisir un stupide saumon,
Il sauta sans souplesse et blessa son scrotum.
Se sachant sédentaire, il scanda un sermon
De Saint Simon, sensé jusques au postsciptum.

De mieux en mieux!
On rigole, on rigole mais qu'est-ce que ça doit faire mal!

Ses cinq sens en sursis, susurrant l’armistice,
cet être rentre en transe en ressassant son stress.
Hélas en suicidé l’a occis la milice,
si preste à se saisir de solutions express.

Excellents exercices de diction !

Là ça a fini de faire mal

C'est sans compter ses havres et ses épanchements,
Que le zouave s'instigua prunelle au firmament.
Avent que, plombé dans l'aile par Saint-Pierre,
Il ne choit sous la coupe raidie de Lucifer.

Et remords le retors 🙃 si je peux me permettre, bien sûr !..

Sensible au mysticisme ainsi qu’aux soins d’hospice,
le suspense essaimant aux accents de Saint-Saëns,
ce soucieux cistercien farci de cicatrices
sollicite un cesser-le-sévice incessant.