Ce "virus africain" dont parle Alexandre n'est pas méchant je vous l'assure. Bon nombre l'ont contracté et ne souhaite pas s'en séparer. Allez savoir pourquoi ...

Bon OK ! Avec Vigny on avait la mort du loup, avec Lecomte de l'Isle c'est la mort du lion. Se laisser mourir de faim ? Très peu pour moi ! Quant à l'Afrique ça ne me tente pas, il y fait trop chaud !

Leconte de Lisle ! ah l'orthographe des noms...

Le ouiquende sera pluvieux

Voici quelques rimes bien riches pour oublier la pluie et continuer à vous muscler les neurones. Choisies de manière aléatoire, elles sont, Monna, d'un de vos auteurs préférés.

coupe, troupe, poupe, coupe
envers, vers, divers, hivers
engage, tangage
étoile, toile.
salut, valut

Il y a deux fois coupe, mais ce terme a plusieurs acceptions.

Amusez-vous bien.

Ouikène pluvieux, ouikène verbeux !

Pourquoi me suis-je mis à vous écrire en vers
Quand durant si longtemps, je sais, ça vous la coupe,
J’ai porté l’uniforme et commandé la troupe,
Blanchi sous le harnois sous des climats divers ?

Diable songerez-vous, c’est le monde à l’envers !
Comment a-t-il compris qu’une césure est coupe
Ce type qui confond bien souvent proue et poupe,
Qui gueulait garde-à-vous et se baigne aux hivers ?

En un mot comme en mille, en cela je m’engage,
Craignant par-dessus tout les roulis et tangage
C’est aux aviateurs que je dois mon salut…

Refusant la marine, ou le coucher sous toile
Comme un bon fantassin, ce rejet me valut
D’accéder à cette arme où l’insigne est étoile…

Après le sous-préfet de Daudet, c'est le colonel qui s'y colle.
Tu devrais rempiler et lancer les ordres en alexandrins, histoire d'épater la flottille.

Tu m'as donné l'idée de ce sonnet en décasyllabes.
( Toute ressemblance avec des personnes connues ou inconnues serait le fait du hasard)

Sur tous les fronts, il commanda la troupe
( Il avait vu, Dieu sait, combien d'hivers )
Une inconnue l'avait mis sous sa coupe.
Pour les plaisirs, ses goûts étaient divers :

Elle vendait du fromage à la coupe
Et le ouiken des tartes à l'envers.
En rêvassant à sa sublime poupe
Il écrivit des pièces de dix vers.

Afin qu'au mieux, son affaire s'engage
Il acheta son meilleur port-salut.
Le même soir il y eut du tangage :

Il lui permit de grimper aux étoiles
En lui montrant que jadis il valut
Plus d'un fougueux commando sous la toile.

Je l'ai un peu corrigé

Sur tous les fronts, il commanda la troupe
( Il avait vu, Dieu sait, combien d'hivers )
Une pin-up l'avait mis sous sa coupe,
Pour les plaisirs, ses goûts étaient divers.

Elle vendait du fromage à la coupe
Et le ouiken des tartes à l'envers.
En rêvassant à sa sublime poupe
Il écrivit des pièces de dix vers.

Il acheta son meilleur port-salut
Afin qu'au mieux, son affaire s'engage...
Le même soir il y eut du tangage :

En lui montrant que jadis il valut
Plus d'un fougueux commando sous la toile,
Il l'envoya tutoyer les étoiles !

Bon j'ai fait ça très vite, s'il y a des fautes je compte sur votre indulgence.


Une passion

Depuis sa tendre enfance elle était sous sa coupe :
De son jeune printemps aux précoces hivers
Elle alignait sans peur ses paroles en vers,
Surtout lorsque sa muse avait le vent en poupe.

Quand les mots la fuyaient elle engageait la troupe
Des livres du savoir : à l’endroit, à l’envers,
Tous, dictionnaire et journaux les plus divers
Qu’elle ingurgitait comme un nectar dans sa coupe.

A se bercer l’esprit par un si doux tangage,
Elle ignora le joug qu’une autre tâche engage :
Point d’autre violon d’Ingres qui ne valut

A ses yeux le bonheur de plancher sur la Toile.
C’est pourquoi dans son cœur gravitait une étoile :
Hors de la poésie il n’est point de salut !

Très joli poème, chère Mona, tant sur le fond que la forme y compris les mots imposés ; je passe sur coupe utilisé deux fois dans un sens identique mais ne pinaillons point !