Reine de cœur, sujet sans tête.
Ci gît-elle dans le panier
Que la cruelle âme s’entête
Avec ardeur à calomnier.

Reine sans liens
libre et sans conscience
Lilith unie du poids de l'outrance
un serpent enlaçant ses reins

Née du limon fertile, elle fut la première
A qui l'Homme imposa préceptes et sermons.
Lilith en s'envolant délaissa la lumière
Et noya son désir dans la nuit des démons.

J'aurais bien un petit quatrain
Que je fis un jour dans le train
Mais il est terne et sans entrain
Dans son corset de mots contraint.

Sitôt au pied du baldaquin,
une missive, noir portulan.
Coupant l'enveloppe, Adam
courtisait l'ombre du malin.

Mais Eve lui manquait tant
il scia tous les pommiers du jardin
chassant toute obsession sur le chemin
avec la ferveur d'un péché brûlant

Mais, culpabilisé d'avoir trahit le sort,
Et sa seconde épouse pour mauvaise que première,
Ayant troqué Lilith pour gentille consort,
Il laissa un pommier en lieu de la prière.

Je suis peut hors sujet, hors poésie, hors piste, mille excuses.

Les dieux ayant été contrariés
jetèrent leur colère sur Adam
qui fut pétri de longs tourments
et le pommier n'offrit que fruits gâtés

ben non, Jeanphi, moi, j'aime bien le hors piste.

Merci, je retrace dans les tableaux de Laurel
Les dix derniers poèmes entrants,
Skender vers deux, c'est sa nouvelle.
Si ce n'est pas du hors champs...

Le paradis s'emplit du parfum de la rose
Et le ciel a le bleu de la virginité ;
Un regret cependant hante l'Homme morose ,
Lilith a son regard offrant sa nudité.