(F) « Purée ! j’me suis gouré de bécane, j’ai chipé celle à mon pote Nico ! »
(C) " La barbe, je me suis trompée de mobylette, j'ai emprunté celle de mon ami Nico! "
(S) " Diantre! j'ai commis une grossière erreur, j'ai malencontreusement confondu mon véhicule avec celui de mon cher ami Nico"

(F) « Purée ! j’me suis gouré de bécane, j’ai chipé celle à mon pote Nico ! »
(C) « Mince ! Je me suis trompé de scooter, j'ai pris celui de Nico mon ami ! »
(S) « Oh flûûûûte ! Je me suis mépris quant à ce scooter, je m'aperçois qu'il est la propriété de ce cher ami Nico ! »

(F) « Purée ! j’me suis gouré de bécane, j’ai chipé celle à mon pote Nico ! »

(C) "quel dommage ! je me suis trompé de deux-roues, j'ai soustrait celle de mon cher Nico"

(S) "Zute prune*, j'ai échangé par inadvertance mon bolide contre le tacot de mon très cher Nico désargenté !

* Si. ça existe. je l'ai déjà lu sous la plume de quelqu'un de très lettré.

Petit passage en coup de vent :
C'est très inspiré tout ça...


...mais les interjections, comme "diantre (et "Zute prune" (???)), ne relèvent pas - du tout - du registre soutenu. La plupart sont d'un emploi familier, d'autres, en revanche (comme "flûte"), peuvent être acceptées dans le registre courant, mais pas dans le registre soutenu, non !

C'est drôle : je viens justement d'aller rendre visite à une jeune enseignante d'école primaire (j'exerce une fonction de formateur) qui a proposé à ses élèves de CM1 un travail sur ce thème. C'est un exercice courant à l'école de proposer de classer des phrases selon ces trois ensembles. L'idée que j'en ai, c'est qu'il n'existe pas trois registres de langue mais beaucoup plus et qui sont liés de façon continue. Impossible de classer le langage dans un de ces trois tiroirs ; les registres vont du langage ordurier au langage rare, en passant par le grossier, le vulgaire, le familier, le commun, le soutenu , le recherché, et l'on pourrait trouver maints autres adjectifs pour les définir. D'autre part, selon le milieu socio-culturel auquel on appartient, ou même selon sa propre sensibilité, ces niveaux de langage ne sont pas perçus de la même façon et le curseur de valeur varie d'un individu à l'autre.
Sinon, bravo à Davide pour ce forum que je lis régulièrement. J'ai parfois l'envie d'y participer mais ça va très vite et je suis très lent. Tant pis, c'est un plaisir quand même.

Citation :


(C) « Nom d'une pipe ! Je me suis encore trompé de mobylette, j'ai pris celle de mon ami Nico ! »

(S) « Cornegidouille, Charles-Henri, mon ami ! Me voilà bien marri, je viens d'enfourcher votre vélocipède le prenant pour le mien. »



Cat

Cristale :
Citation :

archibald :
Citation :

Merci pour vos mots gentils !


archibald : votre commentaire est fort intéressant, merci beaucoup du partage ! Je vous rejoins tout à fait ! Comme à l'école, je prends soin de simplifier mes consignes sur ce fil lorsque c'est nécessaire... D'aucuns nous diront qu'une "métonymie", qu'un "zeugma" ou que "les registres de langue" sont plus compliqués que ça. En somme, c'est vrai ! Mais le but est avant tout d'être attractif ; le jeu prime sur la prise de tête...

Cat, merci pour ta participation.
Mais comme je le disais aux autres, les interjections (comme "Cornegidouille") tiennent davantage du registre familier...
Sinon, bravo pour le reste !

Dans l'ensemble, tout le monde s'en est bien tiré ; voici donc la récompense :

(c) Wesh me suis téplan d'YZ, j'ai bébar le scoot du soss Nico.

(s) Saperlipopette, j'ai égaré mon être sur le séant d'un engin à deux roues motorisé n'étant point ma propriété en empruntant malencontreusement et bien malgré moi le fougueux étalon à pistons de mon insigne coalisé Nicolas.

Pouet : même remarque pour les interjections. Et le registre courant fait un peu trop familier, voire argotique... Bien joué pour le soutenu.

Les mots sans rime

Pour pallier la solitude de quelques mots sans rime, parmi lesquels figurent le "goinfre" et le "sépulcre", Clovis Maërl a inventé le mot "riminfre" et Victor Hugo a imaginé le mot "pulchre" (signifiant belle), adjectif apparaissant dans "Les Mômes" :

"Elle était pulchre
Et formose, mais nègre ô chatte du Sépulcre."

Comme dans l’exemple de Victor Hugo, saurez-vous écrire une strophe de deux vers faisant rimer un mot de votre propre invention (dont vous pouvez, si vous le souhaitez, proposer une définition) avec un des mots sans rime pioché dans la liste ci-dessous ? Pour les plus téméraires, l’exercice peut être répété en choisissant un autre mot sans rime.

Citation :
Amusez-vous bien !