Merci pour vos remarques et votre accueil sur ce fil :)

D'accord pour le "pas" au vers 9, c'est vrai que les deux "r" collés ne font pas très mélodieux.
"astiquer" aurait pu convenir s'il était soutenu par d'autres termes montrant une contestation, mais en l'occurrence il fait tâche ;)
Par contre, pour la virgule après "vite", le sens me semble difficilement perceptible :p pour que le rythme soit bon il faut sans doute modifier intégralement le vers :)
Défie, d'accord ^^

Merci encore :) je tacherai de revenir avec un fond et une forme un peu plus assurés la prochaine fois.



Edit : sur l'invitation de Pierrot, je reprends des mots plus anciens.

air , mer, enfer, fer, habitude, solitude. multitude, rude.
changer, manger, rébellion, lion, vagabonde. monde

(j'ai changé l'ordre des rimes des quatrains pour les croiser, je préfère)


Arrivé par bateau, rejeté par la mer,
J'ai du planter mes dents parmi la solitude,
Me créer un refuge à coup de bras de fer,
Faire mien ce joyau contre la multitude.

À ma nature haïe j'opposerai l'enfer
D'un homme abandonné sans aucune habitude.
J'irai le cœur léger voir les êtres de l'air,
Les abattre au contact d'une raison trop rude.

J'attends mon Vendredi qui viendra tout changer,
Tuera la peur en moi, me la fera manger.
Un jour j'arrêterai ma vaine rébellion.

Je quitterai ma bulle, affronterai le lion,
Laissant aux doux rêveurs à l'âme vagabonde
L'illusion d'espérer pouvoir changer le monde.


Pareil, si vous avez des remarques…

@ Placebo pour son Edit...

Ca progresse à vive allure ! C'est bon pour du néo et pour atteindre le classique il y a juste à trouver autre chose pour éviter le "e" de haïe (je sais que c'est idiot, mais c'est la loi) qui nous donne un13 syllabes
Pour le reste je pense qu'il vaut mieux écrire
"Tuer la peur en moi, me la faire manger."
que la version originale puisque ça ne change pas le sens.

Pour la forme je ne vois rien d'autre qui cloche et en fait, comme c'est un exercice d'écriture, c'est le principal. Bravo pour ce deuxième essai...

Un autre détail qui m'a échappé, pour le forme classique s'entend, c'est la non alternance des féminines et masculines dans les tercets... Facile à remettre dans l'ordre !

Il y a encore quelques couacs qui le pénaliseraient en Classique, Alexandre, mais ce qui serait bien est que Placebo les trouve de lui-même (il s'entraîne comme un forcené, depuis quelque temps^^)

Bah j'aurais pas trouvé sans bulle :p
Un truc de pervers…

Les diérèses sur les mots en -ion… lion, rébellion, illusion…

Le chemin est long pour les petits scarabées :D

Il ne suffit pas de respecter les règles de la prosodie, il faut aussi que l'écriture soit la plus naturelle possible, sans ces acrobaties qu'on utilise parfois pour aller à la rime.
Le bon test est de de recopier son texte en prose, sans aller à la ligne. S'il est aussi fluide que dans une nouvelle, c'est tout bon.
Il faut aussi une progression. Le premier quatrain expose le sujet, le second le développe.
Au premier tercet intervient un élément nouveau ( c'est la charnière)
le second le développe et le dernier vers ( la chute) doit créer une petite surprise et conclure en beauté.

Il me semble que votre sonnet respecte le contrat

Un nouvel exercice ?
Classique ou néo
Mètre libre, on peut inverser les rimes et mettre au pluriel

fleur. couleur, cœur, pâleur
église, subtilise, brise, indécise
lasse, espace
guérir, mourir
heure, pleure


Amusez-vous bien.

Souvenirs, souvenirs...

Nous n’étions que deux, vous de grande pâleur
En place de ce teint que la mort subtilise,
Au funérarium à deux pas de l’église,
Et moi, debout, tenant à la main une fleur.

Je revois ce décor, sans âme ni couleur,
Cette ville lointaine où, longtemps indécise,
Vous fîtes votre vie avant que ne vous brise
Le poids de la vieillesse et s’épuise le cœur.

De la Maison des Vieux, votre dernier espace,
Vous disiez, Mamie, être souvent bien lasse
Au point de souhaiter la quitter ou mourir.

Dieu vous a exaucée en avançant votre heure…
Vous souffriez d’un mal dont on ne peut guérir,
Celui des temps heureux que le grand âge pleure.

Superbe!

Je félicite Alexandre pour les 2 quatrains très émouvants, et les 2 tercets de haute tenue.