Quoi de mieux que l'aura pour se découvrir reine
vous avez la magie d'une fée et d'un cygne
rien ne peut égaler les ors qu'on vous assigne
pérenne est votre voix et dansez dans l'arène.

préhistoire des nombres –
un chiffre zéro se hasarde
à tendre la main
à un chiffre un

pré-aurore d’un mot
à la presqu’orée d’une parole –
première page blanche
apparue dans la nuit

Etienne, médicaments fondus ?

Un peu hic, ce quatrain...tant pis, je n'efface rien.

Mot ancré dans la fièvre des signes
recèle sa fulgurance analgésique
hors de toute langue maligne
l'air afflue sans souffle ataraxique

Mozart en bouteille ça n'est pas du vin de messe
Paganini au fourneau mieux que de la raviol
Chopin timidement vaut plus qu'une paire de fesse
Beethoven la duchesse n'a pas crié au viol

(Mozart, penchant pour l'alcool à une époque où la musique n'était plus exclusivement religieuse, Paganini inventeur du ravioli, Chopin incapable d'adresser la parole à une cantatrice pour laquelle il avait composé un rôle sur mesure afin de lui ouvrir son cœur, Beethoven amour fou et platonique envers une dame de haute société rendue inaccessible du fait de sa condition.)

La solennité d'un échec
À vouloir faire reconnaître
Ce que l'on a vu disparaître
Est nostalgie et prise de bec

Comme un avion
sans réaction
s'abîme
je bats de l'aile

On ne se quitte pas soi-même
Qu'on aille à Dunkerque à Bali
On ne se quitte pas soi-même
Car elle nous suit partout la vie

J'ai pris mes valises de rêves
Pour fuir mon carré de vie.
Mais l'ailes aux plumes de cambouis
Y polluait mes nuits si brèves.

Je dois me rétracter vers trois :
l'ailes
Pluriel accidentel.
Je n'en suis pas à matraquer les pingouins comme aux Pays-Bas au 18ou19ème siècles, mais le sacrilège reste de taille.