Sur le thème
" Lampe à pétrole "
proposé par jeanphi



(702 caractères)



Seule dans ce no man’s land, elle établit son campement. Le soir venu, elle allume sa lampe à pétrole. Vers minuit,
un génie émerge de la flamme et lui promet d’user de ses derniers pouvoirs. Dis-moi ce que tu souhaites. Moi, génie mourant
d’une vieille lampe à pétrole, j’aiderai à le faire advenir. J’y laisserai mes dernières forces.
Je souhaite survivre malgré le taux mortel de radioactivité dans les environs.
Je souhaite que l’enfant dans mon ventre disparaisse à jamais car je ne veux pas accoucher d’un monstre de plus.
Et même si tu n’en auras pas la dernière force, ô génie…
Je souhaite qu’une autre femme, quelque part, ne perde pas espoir de poser les bases saines d’une nouvelle civilisation.

Coécrit avec Noir Arôme




(995 caractères)



Sur la mare, des canards passent et cancanent. La mère en tête de file guide ses petits. Des grenouilles sautent de nénuphars en nénuphars. On entend des chants d’oiseaux, les coassements des crapauds. Les sauterelles stridulent dans l’air. Des coups de feu viennent brusquement troubler cette symphonie animale. Non loin de la mare, il y a désormais un champ de guerre. Distorsion de cris et de corps meurtris, de balles sifflantes et d’éclats d’obus, de points vitaux atteints.
C’est ainsi que le corps d’un soldat abattu se retrouve au fond de la mare. Un an plus tard sort de l’eau un revenant, prêt à reprendre le combat. Alors de nouveaux chants d’oiseaux se font entendre. De nouveaux crapauds coassent, de nouvelles sauterelles stridulent, d’autres grenouilles sautent sur les nénuphars, tous et toutes plus frénétiquement que jamais. Ni symphonie ni vrai vacarme, et c’est cela qui signe le véritable armistice, car le mort-vivant s’écroule, pour de bon cette fois, au rebord de la mare.

Coécrit avec Guerras


(535 caractères)


Une couronne de lumière brille autour d’un arbre. L’arbre demande à la couronne : « Qui es-tu ? ».
« Je suis la Réussite, si tu veux savoir qui je suis tu n’auras qu’à prendre une échelle ».
L’arbre prend l’échelle. Son ascension est irrésistible, et très vite, les oiseaux le prennent pour un nuage. Alors il devient nuage.
Il continue de monter à l’échelle. Certains astres le prendront pour un soleil. Alors il deviendra soleil.
Dans le même temps, il compose un hymne à la joie des branches et des feuilles. Ce sera cela, sa réussite.

Je propose le thème : Un milliard


J'espère avoir un milliard de propositions.

Sur le thème UN MILLIARD proposé par Tom Astral

Une coopérative de producteurs locaux généralisant la fourniture de quatre-vingts points de vente s'établit juste en face de l'usine Materne.
Les uns font vivre l'agriculture régénératrice, les autres s'emploient à la vider de sa substantifique moelle. Les uns valorisent la transformation des produits au lieu de leur production, ainsi que leur vente au détail par leurs producteurs ; les autres viennent se servir dans les champs à grands renforts de Supers Dozers et font ingurgiter le tout en vrac par une chaîne de production mécanisée. Pourtant l'économie de la région est établie de telle sorte à ce que, si Materne venait à s'effondrer, c'est toute une région qui partirait en cendre avec lui. Pour les uns, un milliard est un nombre, pour les autres c'est une raison de vivre.
Un milliard, de quoi réfléchir, pour les uns de quoi usuper pour les autres...
Un milliard, deux fois l'âge de la colonisation des océans par le plancton, presque trois fois l'âge des cœlocanthes, plus tard destinés à migrer en surface... un milliard, comme le nombre d'étoiles à multiplier par lui-même avant de pouvoir peut-être se dire n'être qu'à un exposant du compte ... pour les uns.
Un milliard, comme autant de bonnes raisons de tromper, de profiter, de manipuler, d'infléchir les lois humaines, les lois du commerce, celles de la nature au besoin... un milliard, comme autant de raisons de trahir, de comploter, de tuer même, pour les posséder enfin ... pour les autres.
Dors et déjà, les uns et les autres entreprennent de se livrer une guerre sans mercie.

(D'après Google, il y aurait cinq mille fois trop d'étoiles dans mon peut-être)

D'après une autre photo de Myndie "Breakfast" qui est ici :

http://www.oniris.be/modules/myalbum/photo.php?lid=1790



- Boubou y’a encore les tourterelles !!

[ gloup, blop, gloup ] - hein quoi… vas-y y’a Nagui à la télé lô

- Pardon mon boubou ^^… hihihi elles sont trop belles !! et elles ont l’air de se ré-ga-ler ^^ Si elles pouvaient parler elles en auraient des trucs à dire, elles s’exprimeraient dans un langage magnifique, poétique, chantant, plein d'amour, hein mon boubou ? Boubou ?

- [ Rhon phiii rhon pshiii rhon pshiii ]

- ...




- Cuicui j’en ai ras les plumes de ses graines pourries lô cuicui

- Ouais cuicui quelle pingre celle-lô cuicui



#Nord