CHOCOLATINE * CANICULE * PETITS-FARCIS * PISCINE * VÉLO * TROGLODYTE * SIROP * ÉBÈNE * CARREFOUR * IMBÉCILE *

Une CHOCOLATINE
Qu’un garnement piétine
Sort dans la CANICULE
Comme une particule
Sous un pneu de VÉLO
Perdu à Saint-Malo
Et tel les grains de riz
De chauds PETITS-FARCIS
Rêve d’une PISCINE
De vanille si fine
Qu’elle serait SIROP
Dans ce vil brasero
Aux résidus ÉBÈNE
Qui deviendrait aubaine
Pour quelque TROGLODYTE
Dans sa faille maudite
Mais comme une IMBÉCILE
Le temps d’un coup de cil
Perdue au CARREFOUR
Aussi brûlant qu’un four
Elle fond…

Citation :

Merci pour les applaudissements.

Pour le pseudo de la princesse, je te l'envoie en mp.



Je me régale des textes #280 #281

Dupark #276
Annick #277

Merci pour les compliments!

Dupark :
bah, vénale moi, je ne sais pas si on peut appeler ça comme ça, après tout fallait trouver une rime
Oui, bon je sais, comme dit mon pote Sigmund, rien n'est jamais innocent...

* CHOCOLATINE * CANICULE * PETITS-FARCIS * PISCINE * VÉLO * TROGLODYTE * SIROP 
ÉBÈNE * CARREFOUR * IMBÉCILE *

Sans tenir compte de la CANICULE il partit sur son VÉLO pour se baigner à la PISCINE. Arrivé à un CARREFOUR, il dut freiner à mort pour éviter un autre cycliste imprudent et comme dans sa petite musette la CHOCOLATINE et les PETITS-FARCIS, que lui avait préparés sa maman, étaient tout ramollis par la chaleur, ils se trouvèrent carrément écrabouillés par cette secousse. Aller à la piscine ce jour-là était une idée d'IMBÉCILE. L'eau était tiède, il avait l'impression de se tremper dans du SIROP, d'ailleurs sa chevelure ÉBÈNE était collée par la sueur sur son front. Après le bain, de retour vers son HLM écrasé de soleil, il rêvait d'une maison TROGLODYTE dans laquelle il pourrait se glisser avec délice pour prendre un bain de fraîcheur.

CHOCOLATINE * CANICULE * PETITS-FARCIS * PISCINE * VÉLO * TROGLODYTE * SIROP * ÉBÈNE * CARREFOUR * IMBÉCILE *

Ne me parlez plus de canicule, c’est une illusion d’optique. Depuis quand croyez-vous que je me passe de chocolatine au petit-déjeuner ? Il n’y a guère qu’en été que j’aborde le matin avec un thé glacé. Or, ce ne sont pas ces quelques petits degrés qui vont me pousser à la piscine pour dépenser des calories que ni le sirop à la fraîcheur d'ébène, ni la figue du jardin ne sauront gonfler dans les sillons de mes artères.

Je préfère encore aller travailler en vélo, tranquillement, et au rythme des pentes à gravir sous le soleil, plutôt que de penser à cet imbécile de carrefour qui n’a pas su trouver mieux que d’être toujours aussi dangereux.

De toutes façons, je m’en fiche. Un jour, je partirai loin, en troglodyte, au cœur de l’ombre qui m’attend et n’aurai plus besoin de ces petits farcis qu’en ogre que je dévore.

Merci Embellie et Lulu de faire à votre tour la promotion de la chocolatine

Je sors de l'abri troglodyte où je buvais un thé glacé avec Embellie et Lulu dans la piscine de la source naturelle pour vous féliciter de votre chute :

"Aussi brûlant qu’un four
Elle fond…"

Un six syllabes bien mené dont le final en 3 surprend et tombe comme la glace d'un cornet qui glisse et s'échoue sur les pieds...paf ! sglouk !
"Elle fond..."
C'est bien joué. Bravo Steph !

Oh ben oui, alors... On m'a signalé une coquille à la fin de mon texte... Je laisse en l'état. Tant pis.

Un "que" de trop à la fin... Il faut bien sûr lire "ces petits farcis qu'en ogre je dévore".



Bon, je ne suis pas comme le narrateur... Pour ma part, je déteste la canicule !

Bravo à qui dans son poème, qui dans sa nouvelle, a pris fait et cause pour la chocolatine !
Celle du Sud que je suis, vous en remercie.
Je vois que nous sommes sur la même longueur d'ondes, StephTask.



CHOCOLATINE * CANICULE * PETITS-FARCIS * PISCINE * VÉLO * TROGLODYTE * SIROP * ÉBÈNE * CARREFOUR * IMBÉCILE *


COMME UNE ÉVIDENCE

En dépit de la canicule sans précédent qui faisait fondre la moitié de l'Europe incitant les populations à éviter les efforts inutiles, tête de mule comme personne, Lisa décida de se mettre aux fourneaux de bonne heure le lendemain matin. Elle tenait à tout prix à concocter ses fameux petits-farcis pour recevoir dignement l'autre imbécile à la voix de velours que sa mère, qui malgré tout le voyant éternellement comme un gendre idéal, avait invité à déjeuner dès qu'elle appris qu'il était de retour au pays pour s'y installer durablement.

Elle s'en voulait de frissonner encore en pensant à ce goujat, mais c'était plus fort qu'elle...
Lisa s'était entichée de Philippe quelques années auparavant, le prenant pour le prince charmant rêvé alors qu'il n'était qu'un beau parleur qui ne songeait qu'à draguer toutes les filles du coin. Jusqu'à ce jour où, sans crier gare, il partit faire son tour du monde la laissant comme deux ronds de frites avec son chagrin.

Sitôt son café bu et sa chocolatine dévorée à belles dents, la liste des courses dans la poche de son short, elle enfourcha son vélo pour se rendre au village.

Arrivée au carrefour des Quatre Saisons, elle croisa Manu, son ami d'enfance. Elle en profita pour lui commander les tomates, les aubergines, les poivrons et les courgettes dont elle avait besoin pour son plat du lendemain, ainsi qu'un plateau d'abricots dorés à point pour l'amandine qu'elle avait prévu en dessert. Elle passerait tout prendre dans l'après-midi.

Manu était un passionné de la terre, qui le lui rendait bien. Ses légumes et ses fruits étaient les meilleurs à la ronde. Il était aussi amoureux de Lisa depuis leurs jeux d'enfants. Mais pour elle, ce qu'elle éprouvait pour ce grand gaillard aux cheveux d'ébène ne pouvait être rien d'autre que cette réelle amitié établie sur une confiance infinie, où elle aimait tant se réfugier dès que son cœur tournait chamaille.

Lorsqu'elle arriva chez lui, elle trouva Manu qui se rafraîchissait dans la piscine. Il l'avait lui-même creusée de ses mains et aménagée avec des plantes aquatiques pour un système naturel de filtration et d'épuration de l'eau. De la même façon qu'il avait prolongé d'une pergola fleurie de glycine la maison troglodyte léguée par ses grands-parents, et défriché vaillamment ses trois hectares de terrain tout autour pour les rendre fertiles.

Le petit air contrarié qui assombrissait le beau sourire de Lisa depuis le matin n'avait pas échappé à Manu. Il la connaissait par cœur. Il lui proposa son sirop d'orgeat préféré, puis, lorsqu'il s'approcha d'elle pour le servir, comme crépite l'étincelle elle se précipita dans ses bras. Mais au lieu de l'étreinte réconfortante habituelle, qui suffisait toujours pour lui redonner de l'aplomb, comme une évidence leurs lèvres se rejoignirent dans un long et langoureux baiser, faisant naître dans leurs yeux des étoiles nouvelles pleines de promesses...

Waoh!

Bravo Cat! Tu as tenu en haleine mon coeur de midinette!
A quand la suite?