@ Lulu, post 287 Désamour

Je suis un gênée par ta micronouvelle. Pour son invraisemblance, on ne divorce pas de ses enfants, de son conjoint, oui.
Pourtant tout est fin dans ta contribution, cet homme un peu secret, son goût pour la solitude qui amène la chute, l'évocation du chat, très indépendant comme animal (un des deux "petit" dans la phrase est de trop, il me semble), en filigrane, l'absence de dialogue avec Claudia dès les premiers mots.

Et merci pour tes commentaires, Lulu, autant sur ma "musique" que sur mon "désamour".
Concernant la musique, j'ai du mal à imaginer de ne pas avoir connu les vinyles. Pour la vitesse d'évolution des technologies mais aussi je mesure mon âge alors que je ne l'ai pas vu passé.
Le livre dont tu me parles est désormais sur ma liste pour la bibliothèque, merci !
Si je dois avoir un regret, c'est bien celui de n'avoir jamais fait de "fiches de lecture". Mon meilleur ami, aujourd'hui décédé avait un "cahier magique", empli de ces fiches et j'y ai puisé de très nombreuses pistes pour découvrir des ouvrages ou des auteurs.

C'est toujours intéressant lors du partage de l'écrit, de constater ce que le lecteur lit et ressent, quand l'auteur n'a pas ou pas consciemment voulu glissé de second degré.

Si un jour, je parviens à écrire plus de 2500 caractères (c'est un peu mon envie actuelle), je sais que ce fil m'aura été très utile et tes commentaires vraiment les bienvenus.

Thème Désamour

Une petite cuillère d’argent dans la bouche, je suis née de parents amoureux, aimants et attentifs. J’ai traversé une enfance heureuse, allant de découvertes en expériences dans la sécurité et le confort. Élève douée, je fus une étudiante brillante et j’embrassai une carrière en vue, valorisante et rémunératrice.
De mon magnifique mariage sont nés trois enfants, aussi beaux que bien-portants, dont l’avenir paraît radieux.
Mes amis sont nombreux, mes voyages fabuleux, et ce qu’il me reste à découvrir du monde et du savoir si vaste que ma retraite s’annonce dorée.
Je ne m’explique pourtant pas le désamour que l’adversité m’a toujours témoigné. La mort peut-être comblera ce manque.

685 caractères, espaces compris

Bonjour Eclaircie,

Sur ma micro-nouvelle sur LE DESAMOUR, peut-être m'as-tu mal comprise ou me suis-je mal exprimée dans ces mots… ? En fait, je voulais raconter l'histoire d'un homme qui envisage de divorcer de sa femme, donc, et qui l'écrit sur un billet qu'il pose la table le temps de son petit-déjeuner, alors que tout le monde dort encore. C'est l'anniversaire de sa fille, et s'il a écrit ces mots pour lui-même, c'est bien en songeant à sa femme qui s'inscrit effectivement ici en filigrane, mais il est déjà attristé par l'impact que cela aura plus tard sur sa fillette… Oui, on divorce de son conjoint, mais la famille change après une séparation ou un divorce et je voulais mettre un éclairage sur cet aspect qui me semblait important. Ainsi, ici, le désamour se situe-t-il bien dans le couple, mais avec cet être, leur enfant, qui s'inscrit dans leur vie à tous les deux.
Sinon, dehors de cette fiction, j'aimerais tellement croire que certains parents ne se coupent pas de leurs enfants… Bien malheureusement, certains partent sans laisser de trace, mais cela relève d'un tout autre sujet.

Pour le roman "Un barrage contre le Pacifique", il me semble que c'est très particulier. J'ai connu ce roman très jeune et l'ai relu à l'âge adulte en le redécouvrant presque et en en trouvant des aspects que je n'avais pas perçus. Ce n'est pas forcément très joyeux, mais l'écriture de l'auteure, plus que l'intrigue m'a plu, et c'est surtout très intéressant, je trouve, pour ces lieux évoqués que l'on découvre… N'hésite pas à me tenir au courant, si tu le lis.

Ta 2ème micro-nouvelle, sur LE DESAMOUR, Post 292
Je l'ai trouvé un poil rapide par rapport à la première. La première était effectivement plus développée. Je suis sûre que tu arriveras sans difficulté à 2500 caractères puisque c'est là ton souhait. Il faut se laisser porter par l'imaginaire et lui faire confiance !
Cette micro-nouvelle, pour en revenir à elle, touche aussi. La chute fait son effet.

Je me suis mal exprimée, aussi, Lulu, dans mon commentaire.
En fait, j'ai eu l'impression en lisant et relisant le texte que le mot était destiné à l'enfant. Or elle a 5 ans, le billet était bien pour la mère, aussi par sa teneur.
Je reviendrai lire une autre fois, un autre jour.

Bonne journée.

DÉSAMOUR

A l'heure de la sieste, petit Jacques était dans le fruitier où mûrissaient pêches et poires, une succulente odeur de fruits sucrés se répandait dans l'air et petit Jacques appréciait par dessus tout ce parfum qui évoquait irrésistiblement l'été.
Le silence de l'après midi était seulement brisé par le bourdonnement incessant des guêpes attirées par le sucre des fruits ; les guêpes, petit Jacques avait toujours aimé regarder ces insectes dorés à la taille si fine et au corsage jaune et noir, toujours aimé, jusqu'au jours où l'une d'entre elle, qu'il voulait voir de trop près, l'avait piqué...
Il avait gardé un souvenir cuisant de cette rencontre ; aussi un torchon à la main, il s'évertuait avec obstination mais sans méchanceté, à chasser ces petites bêtes volantes.
Sans méchanceté, car ce n'était pas encore de la haine, c'était du désamour...

855 caractères + les espaces

Cordialement.
poldutor

Pourquoi mes commentaires sur les micro de Lulu, Eclaircie et de Poldutor n'apparaissent-ils pas ?

Bonjour Maria,

C'est étrange si vous avez effectivement perdu des commentaires. Rien ne semble avoir été enregistré dernièrement en dehors des posts que nous avons sur ce fil. En tout cas, à ma connaissance… Était-ce dans un même post ? Avez-vous eu la confirmation d'envoi "Merci de votre contribution !" ?

Lulu,
merci de me répondre. Non, je n'ai pas eu "merci pour votre contribution", mais une autre page dans laquelle j'ai à nouveau appuyé sur "envoyer". Pas grave, je prendrai le temps de les récrire.
Bonsoir

Bonsoir les micro-nouvellistes!

je reviens sur le thème de la semaine-DESAMOUR- intéressant mais assez difficile-
Bravo pour vos contributions!

Lulu post #287
j'ai été déroutée par le contraste entre l'ambiance du début et le "si on divorçait" laissé sur la table de la cuisine. Il m'a manqué un cheminement entre l'évocation de l'enfant, du violon, du chat et cette fin qui vient signaler que ces belles images sont fissurées.
j'ai beaucoup aimé "le serpent au coeur"

Eclaircie post #288
j'ai beaucoup aimé cette évocation du désamour de celui qui s'emballe et se désemballe presque aussi facilement;

Eclaircie post #292
Tout est trop beau pour la narratrice qui n'en peut plus de ne pas avoir sa part de malheur! une certaine cocasserie

Poldutor #post 295
Le désamour de la déception. on a du mal à imaginer que ce qu'on aime puisse nous faire du mal!

Bonjour aux micro-nouvellistes et leurs lecteurs.

Je suis allée fouiner sur le net et me suis aperçue que le mot "désamour" n'était pas répertorié par l'académie française. Mais on trouve sa définition sur pas mal de sites "dictionnaires".

Merci à toi, Plumette pour tes retours sur mes deux textes. Oui, ma seconde micro est clin d'œil. D'autant que j'ai trouvé comme définition de désamour : "éloignement affectif".

@Poldutor post 295 - Désamour
Bravo pour l'ambiance rendue, la description du tableau est très visuelle et sensuelle, . "Petit Jacques" m'a fait sourire, pour moi Jacques est forcément "grand" (cf Brel, Chirac, et des souvenirs perso, il ne m'est pas venu à l'idée de Jacques de la littérature)
J'aime aussi votre nuance entre le désamour et la haine (cette dernière est encore de l'amour, à mes yeux).