A mon avis la rime, comme le mètre, proviennent de la tradition orale.
Des propositions rythmées et rimées (ou "assonancées") sont plus facile à retenir.
On le retrouve dans les comptines

"Une poule sur un mur
Qui picote du pain dur..."

et bien entendu dans les chansons.

On a tous appris des tas de choses par cœur étant gamin.
Les "récitations" étaient bien plus facile à retenir que les résumés d'histoire.
J'ai oublié ceux-ci, je puis encore réciter celles-là

up.

Je suis aussi de l'avis que la rime à surtout une utilité sonore, mélodique, je trouve que la rime offre aux vers un impact plus fort, plus appuyé à l'oreille qu'une poésie libre.

Mais au risque de dévier le sujet mais ma question concerne aussi la rime, je me suis dit qu'il est inutile d'ouvrir un autre post.

Souvent je lis des commentaires disant que ce texte comporte des rimes faciles, et le pire c'est les exemples donnés qui à mes yeux ne sont pas, pour moi, des rimes faciles.
Mon style d'écriture est la poésie libre, mais par défi, je me suis aussi essayé au néo-classique, tout en gardant l'idée du sujet et mettre autant d'émotion.

Si mon dernier poème est publié (ce dont je ne souhaite plus), je suis persuadée que les lecteurs relèveront beaucoup de rimes faciles, halala. Mais bon la prochaine fois je ferai gaffe sur la qualité de la rime.

Citation :

je suis tout à fait d'accord avec toi
( je défends mes écrits comme je peux).

brume

Vouloir "s'essayer au "néo-classique"" n'a aucun sens autre que celui d'un exercice de Bled !

On ne s'essaye pas, on s'exprime et la poésie est à mes yeux bien autre chose, à l'opposée complet de toutes ces fioritures formelles.
Où on a un engagement poétique ou on a a pas, en ce cas le Scrabble est aussi un excellent passe-temps.

Je n'ai pas dit que j'ai écrit un néo dénué de sens...j'ai essayé de m'exprimer autrement.
Qui ne tente rien a rien.

Bref, laissez tomber.

Non Brume je laisse pas tomber parce que là réside un enjeu important de la création en général et de la poésie en particulier.
Démarche que plusieurs sur ce site refusent de regarder en face.

A partir de quel moment il devient nécéssaire d'écrire ou de peindre ? (Kandinsky disait la "nécéssité intérieure") A t'on vraiment besoin d'écrire ? Quand est ce qu'on lit pour se chercher et pas pour passer le temps ?
En répondant vraiment, on trouve un sens, on se situe, on apprends, et peut commencer l'ombre d'un début de création.

Tout le reste n'est que discours et polissages.
Le fameux "lettres à un jeune poète" de Rilke explique tout cela à merveille.

Qui te dis que je ne l'ai pas cet engagement poétique?
Rathur, je ne vais pas te raconter ma vie mais juste un peu.
Auparavant j'ai été sur un site de poésie où tous les poèmes que j'écrivais été considérés comme géniaux. Pas une seule fois on m'a dit que " c'était trop répétitif" ou les " rimes trop faciles", ou " trop banal" on ne s'intéressait qu'au fond, pas à la forme.
Sur Oniris j'apprends, mais je manque encor d'expérience et de repères, c'est pour cela que je pose beaucoup de questions sur les forums. Et c'est aussi grâce à ça que je porte un regard lucide sur ce poème que j'ai proposé en lecture, la preuve que l'enjeu de la création est aussi important pour moi.
J'ai du respect pour la poésie, et non je n'écris pas pour passer le temps. Le besoin d'écrire ne suffit pas, il faut de la qualité quand on décide de publier.
Mais j'ai justement des doutes sur la qualité de mes poèmes au niveau de la forme.

Maintenant quand je dis que j'ai voulu sortir de mes habitudes en écrivant un poème avec des rimes, c'est à voir comme un dépassement de soi, connaître mes capacités, tant ce que j'ai voulu exprimer reste intact. Là à cet instant je sais qu'il n'est pas terrible, ce dont j'avais pas conscience au départ.

J'irai lire ce " Lettres à un jeune poète" quand j'aurai le temps.

Citation :

Je partage ton avis Vazipepe.

Et j'irais même plus loin, puisqu'il existe bon nombre de poèmes mis en musique pour choeurs "a capella" sur des mélodies plutôt contemporaines, notamment quelques fables de Jean de La Fontaine, ou des poèmes d'Appolinaire, de Prévert ou encore d'Aragon qui sont autant un régal d'interprétation que de musicalité, il n'y a qu'à voir les yeux du public qui pétillent quand elles sont interprétées en concert.

Alors oui, les rimes ça rime à quelque chose : elle font partie de notre patrimoine culturel passé et présent.


Chene

(Brume : "lettres à un jeune poète" ne devrrait pas être un passe-temps, mais une lecture incontournable quand on veut versicoter.)

Citation :
Quelque chose comme un évangile en quelque sorte ?

Quel que soit le domaine, il n'existe rien d'incontournable, ni bible du versicoteur, ni "engagement poétique" de type religieux ou mystique.

Certains outils peuvent nous révéler plus vite, ou nous aider à améliorer notre technique, mais la terre est fertile ou ne l'est pas... indépendamment de toutes les catéchismes...

Hors de moi toutes les chapelles et tous les arrières-mondes, Tinuviel !!

Ce n'est pas parce que "lettres à un jeune poète" est incontournable que je dresse un autel ! lol Il y a dans ce bouquin des conseils tout plein d'acuité et d'intégrité sur la démarche poétique comme j'ai rarement lu ailleurs. Ok çà n'engage que moi et je ne prétends pas être quoi que ce soit.
Juste pointer la notion "d'engagement poétique", état d'esprit nécessaire ? Tous ces gens obnubilés par la technique (autre religion) et la nostalgie des belles lettres me paraissent un peu étranges.