Tout ça est tellement vrai.
Personnellement, je pense que les premiers textes de Rimbaud (les pièces rimées) sont de l'esbroufe destinée à percer le cercle des poètes "parisiens", à lui servir en quelque sorte de laissez-passer. En fait, je mets en doute la sincérité de Rimbaud et l'accuse de calcul (pour être clair).
Sachant qu'il y ajoute des morceaux de bravoure qui en guise de flatterie les prend plutôt à rebrousse-poil (je pense aux Assis, par exemple).

Cela n'enlève rien au plaisir que l'on prend à les lire, à leur élan, à leurs qualités, simplement cela les inscrit dans l'histoire littéraire.

Je ne connaissais pas la citation de Rimbaud concernant Musset. Quelle volée ! Je suppose que c'est dans ses lettres (j'ai été vérifié, j'ai retrouvé, Lettre à Demeny).

Pardon de n'avoir pas cité précisément mes sources.
Il s'agit bien de la lettre du voyant adressée à Paul Demeny et dont on ne cite généralement que la première partie.
Je ne suis pas sûre que les premières pièces rimées de Rimbaud n'aient été, dans son esprit, qu'un moyen de se faire accepter par ses pairs. Je le crois sincère et déjà lui-même dans ces poèmes de forme très classique. Son génie se manifestant dans la rapidité fulgurante avec laquelle il a expérimenté et balayé toutes les formes de poésie existantes pour en arriver aux Illuminations.

Désolée Brume, c'est peut-être pas sympa mais c'est l'impression que ça m'a donné. C'est certain on n'est pas obligé d'aimer les mêmes choses mais on n'est pas obligés non plus d'écorcher et de piétiner ce qu'on n'aime pas. Peut-être est-ce le milieu dans lequel je vis qui est moins agressif dans le langage des échanges (sauf si on est ennemis) et aussi le respect donné aux aînés, aux ancêtres, qui fait partie du quotidien.

Les vrais initiateurs, aînés et ancêtres en matière de poésie, ce sont les grecs et les latins, de Homère à jusquà Perse, Martial et Juvénal. Tous les modernes européens (français compris) sont des continuateurs, plus ou moins bien doués. Moins que plus en ce qui concerne un Hugo (si on le compare à Racine ou à Corneille, Chénier, Ronsard). C'est une question de bon goût. Quant à la satire, elle est parfois nécessaire, malgré ses outrances, pour rétablir l'équilibre devant les excès de flatterie qu'on offre à certains poètes, somme toute moins grands qu'on ne les veut faire (je pense encore à Hugo, et à son disciple moderne dans le verbalisme et les bourdes philosophicocandardes, René Char).

Mais après tous, ce n'est que de la poésie et ça ne tuera personne.
Honni soit qui mal y pense.

Bonjour Tibull... ! Ton analyse est tout à fait juste, les ancêtres de la poésie sont bien les Grecs et les Romains qui ont ouvert la voie à tout ce qui a suivi ; à ta liste j'ajouterai, entre autres, Esope dont La Fontaine, encore lui, s'est inspiré tout au long de sa vie . En quelque sorte toute la poésie, depuis l'antiquité, n'est que poésie inutritionnelle mais comment pouvait-il en être autrement ?
Inconsciemment, nous sommes tous atteint de cette maladie qui consiste à chercher des références dans le passé ; tant que ça ne relève pas du psitticisme ou du plagiat, je pense que c'est tout à fait normal... Après tout, ce n'est que de la poésie et si cela fait parler, ça n'a jamais tué personne ! Alex... le convaincu

Bonsoir :-)

Sérieusement, vous l'avez lu, Hugo ?
Hugo verbeux, Hugo sous-doué, Hugo ringard !
J'aurais bien aimé avoir écrit La Légende des siècles, moi :-)
Ou même, tiens, chuis point fier, rien que Les misérables, j'aimerais être capable de seulement concevoir et puis de l'écrire, ça.
Ou Ruy Blas, c'est pas laid non plus et pis c'est drôle.
Même ses dessins me laissent rêveur !
Curieux, cette manie de vouloir à tout prix abattre les géants puisque c'est à leur ombre qu'on peut se ressourcer.

Hugo écrivait pour des gens vivants.
Musset est ennuyeux et il fallait l'être pour décourager la "fausse aurore", comme Baudelaire appelait Dupin.
Rimbaud est un petit frimeur qui n'a pas produit grand-chose qui vaille ( quoique j'ai un faible pour "Le bateau ivre" )

Enfin, bon, moi, ce que j'en dis...

Citation :


C'est exactement ce à quoi se résume ma pensée, après avoir parcouru ce post.
Je ne sais pas si je dois éprouver de l'agacement, ou de l'indifférence à voir certaines réponses.


L'analyse de Tibulli est tout à fait pertinente aussi.


Peut-être vais-je me faire lyncher, mais n'y en a-t-il pas certains qui ont répondu par esprit de contradiction?


Genre "machin aime bien tel poète, ben moi je l'aime pas etc."


Je taquine, mais ce n'est qu'à moitié, vraiment...


Je ne comprends pas certaines réflexions, peut-être ne suis-je pas assez intellectuelle pour ça.


(Prétentieux, en-dessous... Comment peut-on juger de cette manière un texte? Ou même comparer des auteurs entre eux?)

:-)
de Musset, je n'aime rien, je l'avoue.
Un petit truc amusant, c'est de comparer, non pas des oeuvres mais du courrier, des lettres échangées...
par exemple, on pourrait prendre trois contemporains absolus et liés, Musset, George Sand ( Aurore Dupin, quoi ! ) et Hugo.
Musset détestait Hugo, il ne le trouvait pas génial du tout et quasi ringard :-)))))))))))))))))))))))))
Si cela amuse quelqu'un, de comparer...

Moi aussi, il y a certains auteurs que je n'aime pas (dont Lamartine), et ça ne s'explique pas forcément.
Mais jamais, au grand jamais, je n'aurai l'outrecuidance de dire que ce qu'il fait, c'est de la m*!
Sans vouloir dire que "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", euh sincèrement, peut-on juger la valeur d'un texte ou d'une plume, quels qu'ils soient...?
Moui, c'est un débat éternel je sais bien.
Dire qu'un texte semble maladroit, d'accord.
Mais employer des adjectifs, ou des mots qui finissent par toucher à l'auteur, ou/et à son intention...
Excusez-moi du peu, mais ça rejoint ce que l'on voit parfois dans les commentaires sur les textes publiés ici ou ailleurs.
Je ne vise personne évidemment, mais bon, j'avais besoin de le dire. Parce que ça fait un moment que ça me pèse sur le cœur.

:-))))))))))))))))
c'est pas de la m..., Musset, pas du tout !
La preuve, les enfants bébés en mangent souvent, du machin, mais ils lisent rarement du Musset :-)