Bonjour, je suis nouvelle...j'ai besoin d'exercices. Je peux jouer? soignez tous dulgents s'il vous plait...

« Reste calme Marthe… ne tremble pas… Non ! Marthe ! Respire … expire lentement… inspire…expire…L.E.N.T.E.M.E.N.T…lentement…
Lentement, Marthe, je te dis !
« Contrôle-toi Marthe ! Bon sang ! : mesure tes pas… allure anodine… regard vague…haut le menton, cou dégagé…
Non, Marthe ! Ne les regarde pas ! N’évalue pas leur nombre ! Baisse les yeux alors…Ils ne sont pas là… Ils n’existent pas…»
« Si à dix, ils ne m’ont pas interpellée, c’est bon… »
Marthe s’efforce de marcher posément, la ceinture de son tailleur à carreaux comprime sa taille, sa jupe dissimule à peine ses genoux échappés à tout contrôle. Elle force l’allure, les semelles compensées, en bois, martèlent le pavé et résonnent, assourdissantes …14…15…
« Sehr hübsche kleine Aah !Aahh !Aahh französische Frau ! "
« Kommt sie zu Hause Aah !Aahh !Aahh zurück, die hübsche Dame? »
Elle entend dans son dos les sifflements grossiers et les quolibets dont elle devine le sens, la langue de ces sous-hommes là étant universelle.
Elle était passée ! Bon sang!Mon Dieu, merci ! Merci !
Elle prolongea sa marche jusqu’au bout de la rue Jean Jaurès, s’appliquant à imprimer le même martèlement méthodique à ses semelles de bois, tourna à l’angle de la rue Sadi Carnot pour rejoindre l’Avenue des Camélias et c’est là seulement qu’elle enleva ses chaussures et rebroussa chemin, marchant pieds nus sur ses faux bas peints.
Elle s’engouffra dans l’impasse, sortit ses clefs….inutiles, la porte était ouverte: ils étaient déjà là !

Ils l’attendaient, fébriles, déjà installés autour du poste de radio.
Robert, Lucien, mon bon Lucien ! Le grand Ernest, p’tit Jean, Ah ! p'tit Jean ! Eugène, Simone, tous revenus ! Tous ! Pas un de manquait. Mon Dieu, Merci ! Ils l’enlacèrent chacun leur tour. Elle souriait à tous et à chacun, soulagée puis chuchota à l’oreille de Simone pendant qu’à la radio Pierre Dac, sur l’air de la Cucaracha entonnait le slogan de Jean Oberlé : « Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand ».
P’tit Jean fit signe de se taire ; la radio diffusait…"Ici, Londres, les français parlent aux français…"
POM-POM-POM-POM. Ici Londres, voici le 19 ième bulletin d’informations de la BBC, veuillez tout d’abord écouter quelques messages personnels : « Le cheval bleu se promène sur l’horizon. » Nous répétons : «Le cheval bleu se promène sur l’horizon », « De Marie-Thérèse à Marie-Louise : un ami viendra ce soir.» « Elle est rasoir, Jeannie. » Nous disons deux fois. « L’acide rougit le tournesol. » « Le chimpanzé est protocolaire. » Nous disons trois fois. « Les carottes sont cuites », « Tante Amélie fait du vélo en short. », « C'est son coton tige qui lui sauva la vie. »Nous répétons : « C'est son coton tige qui lui sauva la vie. »

Bien trouvé, vraiment. Je suis épaté par votre imaginations mesdames messieurs les Oniriens. Faut que je m'y remette ! Bravo en tout cas, j'ai bien aimé l'idée, peut être moins de recherches sur la fin car ce n'est pas une moralité en soi mais je pense que l'exercice est réussi haut la main !

C'est la reprise, j'ose espérer votre indulgence :)

Depuis un mois, les morts s’étaient accumulés dans la ville d’Avignon. Un par semaine, comme un quota sanglant à atteindre Il n’y avait aucune logique dans le mode opératoire et aucun point commun probant entre les victimes. C’était comme une épée foudroyante qui s’extasiait de s’écraser sur ses proies sans raison ni pitié.

Vendredi soir. Je me préparais à rejoindre ma belle prés de Montpellier. C’était un de ces weekends où le temps ne subsistait dans un coin retiré et qui se manifestait, sourd et pesant, au bout du chemin sableux de nos retrouvailles. Vendredi soir, espoir, dimanche matin, malheur.

C’est donc souriant que j’imbriquais les pièces de mon puzzle dans le petit coffre de ma voiture. Soudain, une arme se plaça sur ma tempe sans que je l’entende approcher. Je m’attendis à gire sur le sol. Mais seul un violent coup s’effondra sur ma tête.

Je me réveillai dans une pièce sombre où seul un rayon d’étoile perçait du bas de la porte mon fatalisme. J’entendais ici et là des bruits de mort et me préparait à mon agonie. Les heures défilèrent, privé de mes moyens de communication. Seul mon estomac osait parfois émettre un bruit pour montrer son mécontentement. Un jour ou une nuit, à une heure inchangée, à ma stupéfaction, je me rendis compte que les clés avaient été laissées là de l’autre côté de la porte.

Seule une serrure basique me barrait la route. Ma chance fut que la porte était aussi vieille que ma prison. Il y avait un espace suffisant pour que je puisse récupérer les clés si je réussissais à les faire chuter. Mes doigts étaient trop gros pour que je puisse les pousser et les récupérer au sol. Au seuil de la folie, je fouillai mes poches et trouvait avec surprise une mince tige de plastique que j’avais égaré un vendredi matin de retard. Je poussai ma clé avec finesse et concentration et elle fracassa la terre avec un bruit de liberté. Je réussis à m’enfuir et on démasqua le tueur en série quelques heures plus tard.

Dimanche matin, hors de danger, je savourai ma vie. Vendredi soir, désespoir. Dimanche matin, bonheur.

C’est son coton tige qui lui sauva la vie !

Lire fin du deuxième paragraphe :

"Vendredi soir, espoir. Dimanche matin, chagrin".

Puis à la fin :

"Vendredi soir, désespoir. Dimanche matin, entrain."

Sinon ça ne rime plus à rien :)

Merci Nico84 de ton indulgence, j'ai pris conscience au bout de quelques tirages de langue , de bouts de crayons mâchouilles et de ratures disgracieuses que je n'allais pas respecter la consigne mais bon, vaillante je me suis dit que j'avais quand même fait l'exercice et aiguisé par le fait la mine de mon crayon qui la faisait grise (mine) depuis des mois....j'espérais que ça ne se verrait pas trop, mais tu as l'œil, Normand!
je m'y recolle, j'aime bien ton idée de contrainte Oulipienne, c'est une concrétion calcaire, là dans ta veine qui DOIT produire une perle même toute toute toute petite.....
J'ai lu ton jet, bien sur, veux-tu des commentaires ou aut'chose à faire que des corrections (pour une reprise...c'est dur!)?

Oui des commentaires mais plutôt en MP si tu veux bien :)
Courage ! Ton exercice est tout de même bien fait hein :)

Bon examen, session rattrapage...j'ai relu les consignes de nico84"Disons que le principe de base est : à partir d'une moralité de fin ou plus simplement de la dernière phrase de votre création, vous faites tout le début. L'idée est à partir de plusieurs cheminements et styles différents d'arriver à la même fin." et finalement je n'étais pas hors sujet j'ai seulement pris l'option la plus facile...
avec celui là je joue davantage le jeu...

Mardi 6:00: encore ce fichu mal de crâne combiné à mon otite chronique. Et cette saloperie de téléphone qui sonne….me vriiiiiiiiille la tête !
“Hubbard, c’est Bill”
(Merci moi c’est Hubert et toi William, toujours pas compris pourquoi il se fait appeler Bill, peut-être le côté intime des américains, mais bon)
“On t’attend à la firme »
(La firme, la firme ? Sorry but… les côtoyer me fait oublier les termes français, euh Compagnie? Société? Arnaqueurs?)
« Ton vol t’attend à 8 heures 01 précises, comme d’habitude tu passes au comptoir de la compagnie aérienne, Ok?»
(Tiens pas « firme » ce coup-là?)
« Euh moi je veux bien mais j’ai une fichue otite et…. »
“Une otite ? Et ben tu l’oublies ton otite sinon la firme va t’oublier, 8h01 le départ !”

Eh merde ! Encore une galère, et comme de fait : plus de coton tige ! Les moelleux ceux que j‘ aime ! Pas les maousses costauds version US, style gros lourd pour nettoyer ton clavier de PC ou l’objectif de ton numérique. Pour mon otite, moi, j’ai trouvé une solution : les fins. Que je t’en coince un dans l’oreille droite et hop 10 minutes de Bonheur. Dix minutes? Eh oui, je m’endors et je me réveille de peur de me percer le tympan et ça fait… trois nuits cinquante minutes et dix secondes que ça dure.
Jeannine (pardon prononcer Gini ici), ma douce, me demande qui c’était. (Ben le Pape, bien sûr !), et non j’annonce: “mon boss, désolé mais je pars encore pour San Francisco….. ».
Je me jette sous la douche, enfile mes fringues, envoie voler au passage la boîte vide de coton tige, attrape le premier sac homologué avion US, enfourne des changes pour deux jours, embrasse Jeannine, et saute dans la voiture.
Sur la route : douleur.
« Faut que je m’arrête pour en acheter….. »

Mardi 7 :00
Trois pharma j’ai fait ! Trois et pas une tige !

Arrêt temporaire forcé: impossible de prendre l’avion dans ces conditions. Faut vraiment que j’en trouve, merde ! Seul espoir : l’aéroport.

Mardi 7 :30
Arrivé à l’aéroport. Coup de bol, pas de retard malgré mes trois arrêts ! Yes ! Comptoir de la compagnie aérienne, billet en poche (eh oui je n’ai pas le droit d’utiliser la carte de la firme), je fonce vers les boutiques. Et bien sur, que des cotons tiges US taille XXL !!!
Chouette une vendeuse ! Je me précipite,
« Bonjour, y’a plus de coton tige moelleux siou plait?
Implacable réponse: « et non….rupture ! Mais prenez le nécessaire de voyage il y a une pince à épiler et du coton, c’est un peu plus cher mais tout aussi efficace ».

Mardi 7 :55
Quel bonheur, j’ai cinq minutes pour courir dans l’aéroport de Newark ! Je passe la file d’attente, fonce sur le cerbère :
« Votre sac, il contient quoi ?».
Ben… un nécessaire de voyage, banane, tu vois pas ? Que je suis bien tenté de dire, mais connaissant les us et coutumes, je bredouille « Ben je ne sais pas trop…».

Mardi 8 :05
D’accord, d’accord, j’avoue, le nécessaire de voyage contenait : un coupe-chou, une paire de ciseaux (taille XXL), et une superbe pince à épiler avec tout plein de coton moelleux …..

Mardi 8 :10
Chic ! 41 minutes de retard pour mon vol j’espère encore pouvoir le faire, il reste vingt-et une minutes…..
« Désolé Monsieur, mais vous devez laisser votre nécessaire de voyage au contrôle. »
Super!

Mardi 8 :42
Mon avion décolle… sans moi…
J’appelle Bill…
Je prends le suivant (ce qu’il y a de bien avec leurs avions, c’est que c’est comme nos taxis parisiens, on en a un toutes les vingt minutes…..)

Mardi 10 :03
J’ai eu beaucoup de chance sur ce coup, le vol DL 93 s’écrase à Shanksville, on était le 11 septembre 2001. (je m’ souviens c’était un mardi !)
Depuis, à la firme, Bill ne cesse de répéter à l’envi : « C’est son coton tige qui lui sauva la vie ! »

Pas mal mais la semaine 2 attention :

- 1 publication par auteur
- Pas de correction comme je me le suis permis
- Une fin à vocation de moralité

A définir :

- nombre de caractères maximum et minimum
- la moralité de la semaine

Merci à tous !

A nous, comte, deux mots !

Quel est le sujet pour la semaine prochaine ?

(Mais je viens de vous lire et je crois bien que vous êtes trop forts pour moi...)

Personne n'est trop fort. Chacun relève le défi selon son style et son inspiration :)