Merci David : Je suis ravi de pouvoir lire finalement votre commentaire sous ma nouvelle. Je note avec intérêt votre qualificatif de "fantastique" pour ce texte.
Il est vrai que le récit est centré autour du personnage principal, avec le point de vue du narrateur. Cela permettait, pour moi, d'insister aussi sur le ridicule de la situation, notamment en ce qui concerne la femme, le vide et l'instabilité ironisés du couple.

Je suis content de lire que plusieurs ingrédients de cette nouvelle ont suscité l'adhésion du lecteur que vous fûtes. Je suis d'accord avec vous, ce mot, "dentifrice", mérite d'être travaillé; il regorge de possibilités pas nécessairement ordinaires, et je vous remercie d'avoir écrit qu'il s'agissait vraiment d'"une des histoires qu'il fallait pour ce mot"!

Le texte donne une métaphore à ce mot maudit, et c'était ma première curiosité, parce que ça me renvoyait à un travail d'écriture où j'alignais quelques mots choisis parce qu'ils n'avaient pas de rime. Il y avait aussi "belge", "pauvre", que des mots orphelins par le son et sans norme particulière qui les réunissent pour le sens, donc étranges par définition, au moins dans cette réunion. Le boulot n'avait rien donné de bien convaincant alors, aussi j'applaudis !

Pour la lecture, j'ai des bons souvenirs qui sont liés à la disparition du héros, et même si j'aime assez la nouvelle comme genre, c'est souvent un gars, ou parfois une fille ou une licorne, qui fait tout ou presque. Souvent l'auteur lui fait vivre quelque chose, parfois il lui fait raconter quelque chose aussi, c'est déjà un peu différent, comme dans ce texte où le héros n'est là que pour présenter une situation qui arrive à un quidam en fait (il est pas chevalier, il est pas explorateur, etc.). Le degrés en dessus, c'est quand plusieurs personnages plus ou moins indépendants font valoir une même situation.

C'est là qu'il me faudrait des exemples, c'est plutôt sans doute plus pour du roman que pour de la nouvelle, encore que...

C'est très plaisant pour moi de pouvoir échanger avec vous. Je vous rejoins dans vos recherches, à l'image de celle que vous décrivez autour de ce genre de mots, de leur association. J'ai moi aussi fait des essais de ce type, tous n'aboutissent pas effectivement, mais ça n'est pas grave. Ces mots constituent une ressource expressive, dramatique, et que sais-je encore, qu'il est bon de manipuler.
Je n'ai pas l'habitude de matérialiser des podiums de superlatifs, mais je comprends votre phrase "Le degrés au dessus, c'est quand plusieurs personnages plus ou moins indépendants font valoir une même situation", ne serait-ce que pour la richesse de la construction et ses effets. Ici, j'ai mis ce fameux "dentifrice" en avant et je voulais faire de même avec cet homme, ce quidam comme vous le dîtes très justement (c'est exactement à cela que j'ai pensé en écrivant et que j'aime faire parfois : mettre sur le devant de la scène un quidam, comme pour nous renvoyer un peu cette image de nous, d'autres personnes, nos défauts, notre "simplicité", notre absurdité, notre volonté d'entrer en adéquation avec des normes préétablies pour s'intégrer etc... et en rire).
Oui, on peut tendre à penser que cette mécanique à plusieurs personnages sied mieux au roman et à sa temporalité, son format. Mais je pense, comme vous, que la chose n'est bien sûr pas à exclure pour une nouvelle et peut donner un assemblage très efficient.

Merci margue : Merci pour votre passage et votre commentaire sur ma nouvelle. Vous l'aurez compris, c'est un texte qui divise. Et j'entends bien qu'on puisse perdre pied dans ce déversement d'absurde. Peut-être trouverez vous des explications sur ce fil susceptibles de mieux guider votre lecture. Mais merci d'avoir tenté et content que vous ayez apprécié le style d'écriture. A bientôt!

Et toi qui n'aurais pas lu Dentifrice, je ne te blâme toujours pas. Sache que tu seras toujours le/la bienvenu(e)! Si tu le peux, ne lis pas trop les discussions ici avant d'aborder cette nouvelle, pour te forger un avis tout personnel. Si tu as déjà englouti toutes les pages de ce forum, je ne puis que te remercier tout de même, ça ne te dispense pas de vouloir donner ton commentaire car je sais que tu en brûles d'envie!

Merci à Ora : Merci beaucoup pour votre passage et votre commentaire. Ce texte est quelque peu particulier et divise les commentateurs : il parle bien à certains quand d'autres y restent étrangers, et vous êtes plutôt de ces derniers. Peut-être pourrez-vous trouver dans ce forum des éléments susceptibles de faciliter votre accroche, si le cœur vous en dit. Mais surtout merci encore d'avoir lu cette nouvelle et à bientôt!

Merci à Raoul :J'ai nécessairement apprécié votre commentaire et suis en total accord avec ce que vous y décrivez. En contrepartie, cela fait que je ne sais quoi ajouter ou vous répondre de plus, si ce n'est qu'il est fort agréable d'avoir des retours de lecteurs si proches, dans leur teneur, des intentions ayant motivé l'écriture. Alors merci beaucoup à vous!

Bonjour VALLOIS : je vous remercie pour votre passage du côté de Dentifrice. J'ai aimé votre commentaire très bref, qui dit tout et rien : c'est sa force.

Il ne dit pas s'il préfèrerait un bras en mousse ou bien être suivi partout par 40 petits canards, entre autre de tout ce qui peut être exprimé, et puis c'est rare comme évaluation "un peu", c'est quasiment "la voie du milieu" de l'évaluation, nettement séparée des Gémonies, sans toutefois autant en promettre que d'autres, himalayenne ou anapurnienne, qui donnent carrément le vertige, même quand on écrit dans la cave d'un club de free jazz pour bègues.

Content de votre passage ici David, vos faits d'armes sont toujours un plaisir à partager. Je ne m'aventurerai pas plus loin dans ma tentative de réponse, vous le comprendrez aisément ;)

Bonjour silvieta,
Merci de m'avoir lu. J'ai déjà beaucoup dit sur ce forum, aussi je ne répondrai pas longuement aux points que vous évoquez. Concernant le style, il me paraissait en adéquation avec l'histoire et son univers. Cela ne revient pas à dire que j'y ai beaucoup réfléchi en amont, mais plutôt que parfois la plume suit les déclivités du terrain qu'elle dessine, et de ce cheminement émerge un style. Mais je suis très heureux de voir des lecteurs venir lire et commenter, comme vous l'avez fait, des textes datés de plusieurs mois maintenant. Alors merci beaucoup et à bientôt!