Elle est humaine, avec sa propre sensibilité, quelqu’un de très bien à n’en pas douter...
Je ne suis pas un spécialiste Célinien, j’ai vu et écouté ses interviews, des témoignages de personnes l’ayant côtoyé, des débats sur sa personne et sur les faits connus...ce n’est pas si noir que l’on veut bien le faire entendre à mon sens, je n’ai pas lu ses pamphlets, quelques extraits...c’est tellement gros franchement, que pas sérieux du tout...après il avait avant guerre une vision des choses, il en a parlé, il l’a regretté amèrement je crois...bah, ce personnage pour moi n’a tué personne, et est bien moins nocif que certains philosophes auto proclamés et faiseurs de guerres, ayant leurs entrés dans tous les ministères...

Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que ce fil va causer ma disparition de ce site...

Pourquoi ta disparition du site ?

Ça ferait trop de disparus aujourd'hui !!!

Pusiqu'on est sur ton fil et à supposer que tu souhaites discuter de Céline, pourquoi n'en discuterions-nous pas ?
Comme tu l'écris, je pense aussi que tout n'est pas tout blanc ou tout noir. Mais comment évoquer toutes les nuances de gris en trois lignes ?

Citation :

Non mais, c'est une blague ! Jaimme vous a rappelé qu'il avait été condamné pour trahison, collaboration avec le régime nazi et antisémitisme. Et vous, tranquille, vous dites qu'il n'a tué personne et que finalement, tout ça est trop gros pour être pris au sérieux. Mais vous vivez dans quel monde ???

Que vous discutiez de l'œuvre de Céline ici, c'est une chose. Que vous tentiez de rétablir sa réputation d'homme en est une autre et, si tel est votre souhait, je vous informe que le site n'autorisera pas ce genre de démonstration.

Je ne tente rien, je dis qu’il n’a pas touché d’argent où appartenu à un quelconque parti politique, ce pacifiste avait des opinions, ce génie de la littérature n’a pas besoin de moi pour éclabousser le monde de son talent...

"ce pacifiste avait des opinions"...
Effectivement vous êtes en train de vous pousser vers la sortie.
Vous êtes tout à fait caractéristique de notre époque, avec des idées de celles qui a fait tant de morts: vous prenez vos convictions sur les réseaux sociaux, piochant au gré de ce qui vous conforte, rejetant tous les auteurs reconnus par toutes les communautés scientifiques de tous les pays démocratiques qui ont consacré leur vie à établir les faits. On trouve tous les complotismes et toutes les foutaises sur la Toile. On soigne le cancer par le jeûne, on n'a jamais marché sur la Lune et donc Céline était un gentil garçon, à condition de rejeter d'un revers de la main tout ce qui vous dérange.
Tiens, je vous conseille "Mais où sont passés les Indo-Européens?" de Jean-Paul Demoule, qui a bouleversé mes connaissances depuis George Dumézil. Ah oui, mais l'auteur était professeur de proto-histoire à Paris I et président de l'Inrap, donc certainement suspect à vos yeux! Et en plus il dépasse les 700 pages. Non, laissez tomber, il vaut mieux faire confiance à un Youtubeur qui a peut-être le bac et qui, lui, fait confiance à son propre jugement (je ne sais pas pourquoi, j'allais dire à ses "préjugés").
Les gamins et l'extrême-droite ont souvent les mêmes processus de pensée: nous on sait mieux que les autres. Les autres, ceux qui savent, les adultes dans un cas puisqu'ils osent nous contredire toute la journée, les "bien-pensants" dans l'autre. Tous ces gens ne savent pas ce que nous nous savons, alors ces deux catégories fabriquent une anti-culture dans laquelle ils se complaisent.
La grande différence entre les deux c'est que les gamins finissent majoritairement par en sortir car on ne se construit pas sur le rejet de l'autre. Les complotistes adultes construisent leur vie sur la haine et un sentiment de supériorité biaisé. Ceux-là sont à combattre car ils distillent la haine partout et sont très présents sur les réseaux et tentent de manipuler à tous les niveaux. Vous voulez un complot? Je crois à l'existence de celui-là. Non, je ne "crois" pas, les preuves s'accumulent.
Vous me prendrez pour un niais qui voit le monde tout mignon et tout bisounours, oh non, loin de là, mais je sais où est le principal danger et vous en faites partie. Alors arrêtez-vous là, sinon je m'occuperai personnellement de votre bannissement. Et vous ne serez ni le premier, ni le dernier.

Jaimme

Amen

Je voudrais juste, si vous usez de votre pouvoir incontesté à me mettre à la porte, que vous me laissiez un dernier droit de réponse...au passage, je trouve que c’est vous qui êtes caractéristique de l’époque...bonjour

Je sais que je me mêle une fois de plus de ce qui ne regarde pas, mais tant pis.
Mais quoi que, après tout. Le monde dans lequel je vis ne me regarde-t-il pas ?
Ce monde n’est pas joli, joli, de multiples façons, et la tentation est grande de jeter le tout pour s’en débarrasser une bonne fois pour toutes.

Je comprends la volonté de fermer définitivement la porte à ceux qui basculent de « l’autre côté ». Pour ne pas laisser de tribune à l’inacceptable… je comprends… très bien. Mais fermer définitivement la porte, c’est aussi renoncer à la dernière chance de récupérer ce qui peut l’être.



Palrider, je pense avoir compris que nous ne discuterions pas, alors je voudrais te donner juste quelques éléments parmi d’autres (je ne peux pas non plus me déclarer spécialiste de Céline, mais je me suis tout de même un peu renseigné, un peu mieux que toi, semble-t-il).

Le caractère pacifiste de Céline, dans le « Voyage », m’a paru évident et je n’ai jamais lu de description plus saisissante de l’absurdité des conflits. Pourquoi tuer un Allemand, se disait-il ? Celui-là n’était-il pas moins un pauvre bougre que ceux de l’autre camp ?

J’ai lu également que lors de la première guerre mondiale, le jeune Destouche aurait envoyé par courrier, à ses parents, la plaque de son premier Allemand tué.
Belle contradiction, n’est-ce pas ?
Je l’ai lu dans un texte que j’ai cru sérieux. Je n’en ai pas personnellement la preuve, mais tout ce que j’ai lu de la plume de Céline n’est en rien, non plus, des preuves, sachant par ailleurs que lui-même et son avocat danois se sont employés à présenter son dossier de la plus belle manière pour échapper à la justice.

Dans « Mort à Crédit », Céline décrit l’enfance du petit Ferdinand, une enfance difficile, notamment matériellement, presque miséreuse, dans un contexte familial violent, principalement du fait de son père à l’égard de sa mère et à l’égard de lui-même, un père qui ne savait pas quoi faire de son fils et finit par s’en débarrasser en Angleterre.

Céline aurait en réalité été choyé dans un contexte familial aimant et petit bourgeois, même si pas réellement fortuné.


Le « Voyage » a été reçu notamment comme un plaidoyer anticolonialiste.

Dans une interview (radiophonique) que tu n’as peut-être pas écoutée, Céline déplore violemment la fin de l’Empire Français, déclarant qu’il aurait fallu mater les peuples insoumis.

Dans le « Voyage », toujours, Céline décrit l’abrutissement de la masse ouvrière par l’ogre capitaliste et, dans un premier temps, ce roman a d’ailleurs été acclamé par la gauche.

Céline, après avoir découvert les usines Ford a Détroit, a écrit que c’est ça qu’il fallait faire en France, créer une industrie dans laquelle la masse ouvrière serait corvéable à merci et qu’il fallait par tous les moyens empêcher de penser, c’est-à-dire instaurer l’hyper-capitalisme que tu vilipendes de posts en posts.

Palrider, je suis prêt à défendre Céline avec toi sur certains aspects, mais il ne saurait être question d’occulter ce qui doit être dit. Ne me crois pas sur parole. Renseigne-toi.
Je n’en ai pas le temps pour l’instant, mais il faudrait que je retrouve cette interview radiophonique, à mille lieues des interviews télévisées hyper-contrôlées (malgré que Céline, avec toute sa mauvaise foi, y prétende que ce n’était que parce que Gallimard le pressait de faire de la publicité). Dans cette interview, il perd le contrôle, dérape complètement et se montre effrayant.

Si tu prends Céline, prends-le, mais prends-le complètement et ce n’est qu’au prix de l’acceptation de la réalité que tu pourras défendre la part qui peut être défendue, à supposer qu’elle puisse l’être.

Il fait trop chaud là, je bois une bonne mauresque bien fraîche, je vais manger, on verra plus tard pour ma...défense