Ok avec la modération (@ moi même : "hypocrite !")

Papipoète : pour moi ce poème est une réussite : ça sort le lecteur de ses habitudes de lecture, ça évoque un fait de société pas si connu, et ça déclenche des passions... tous les atouts pour un texte réussi. Et puis, que serait Oniris sans toutes ces passions déchaînées ?

Un réel ennui !

Il faut connaître les couvents de l'intérieur, pour y avoir effectué des retraites, pour savoir ce qu'on peut trouver chez les moines et religieuses, de bonté, d'écoute, d'indulgence, de partage, de soutien, de secours, bref tout ce qu'on peut attendre d'une dimension humaine dans faille. Que de coeurs consolés par eux ! Que d'aide, depuis de nombreux siècles et encore aujourd'hui, apportée par eux partout dans le monde, aux malades, aux orphelins, aux sans-abris, aux prisonniers, aux victimes des guerres ... L'Eglise est le contraire des sépulcres blanchis évoqués dans les Evangiles : ils sont blanchis au dehors et pleins de pourriture à l'intérieur... Ne vous fatiguez pas à m'objecter des faits odieux dont nous avons tous connaissance : il y a des brebis galeuses partout et le démon se plaît aux lieux les plus saints. Je trouve seulement que transformer le voeu de silence des religieuses en luxure et en hypocrisie ne correspond pas à la réalité telle que je l'ai bien souvent observée. Et surtout, plaçons-nous sous le rapport de la création poétique, c'est un peu éculé ; la même chose rabâchée depuis le moyen âge. Pour rester avec Brassens :
"Ces nonnains, trouvant qu'à leur goût,
Quatre évangiles, c'est pas beaucoup,
Sacrifiaient à un de plus :
L'Evangile selon Vénus."
C'est pourquoi je ne partage pas l'avis de Dugenou selon lequel ça sort le lecteur de ses habitudes de lecture (je partage, en revanche, que serait Oniris sans ces échanges passionnés).

J'invite les plus remontés contre la religion (la mienne du moins) à aller passer quelques jours en immersion, et nous en reparlerons. Il ne s'agit pas de revenir converti, mais éclairé sur la vocation religieuse.
Je réagis comme un communiste qui n'entendrait parler que de goulag, de camps de travail, de prison, d'opposants en asile psychiatrique, de plans quinquennaux foireux, de disette, etc : il dirait, je pense: "Les principes généreux du communisme sont ici dévoyés." C'est un peu la même chose avec l'histoire de cette religieuse qui se fait troncher en silence.

Moi aussi, j' ai eu une anthologie de la poésie érotique, de Marcel Béalu ; je l'ai prêtée il y a bien longtemps à je ne sais qui et on ne me l'a pas rendue. Bien sûr, le fantasme sur les couvents y était une source inépuisable d'inspiration.

Comment puis-je, moi, lecteur pauvre, parler des habitudes de lecture des autres ? Je ne connais que les miennes...

Vous m'avez eu, Miguel.

(en même temps, c'était pas dur...)

Perle-Hingaud, je ne fais que me défendre, avec virulence certes, contre une personne qui m’accuse de banaliser le viol (#2) et une autre qui ne m’apprécie pas (voir sa première phase sur ma nouvelle « L’abandon ») et m’envoie des piques assassines. Ne dîtes pas que je dénigre mes commentateurs, ce n’est pas la vérité. Je vous invite à relire l’ensemble mes réponses, sur d'autres écrits, pour vous faire une juste idée.

Miguel, votre post m’a touché. Sachez que les monastères m’ont toujours impressionné, par leur calme, leur beauté, et le caractère exceptionnel des êtres qui y vivent. J’en ai beaucoup visité dans mon enfance, en France et en Espagne, grâce à mes parents férus d’histoire. S’il y a un film qui m’a profondément ému, c’est bien « Des hommes et des dieux » relatant l'assassinat des moines de Tibhirine en Algérie. Mais mon poème, il ne faut pas le prendre au sérieux ! Juste de la déconnade, une volonté de faire rire les gens avec un sujet facile.

Merci Embellie de votre avis positif, vraiment. Je me serai pris encore une claque, je crois bien que j’aurais déprimé.

Bon.
J’ai lu que je suis une personne « dégueulasse *». Je me pensais plus coriace, je ne pensais pas que ça m’atteindrait. Je me déçois moi-même.
On en apprend tous les jours sur soi-même .
Et finalement, de quoi te plains-tu, malitorne, puisque si tu peux dire ça, tu peux dire tout ce que tu veux ici !
On comprend bien que chacun a sa lecture, mais je ne vois pas où j’aurais traité l’auteur du poème qui nous concerne de pervers. J’ai dit l’image que me provoquait ce poème.
Je n’ai jamais sur Oniris confondu l’auteur et une œuvre.

Malitorne me demande de ne plus intervenir ici, mais de lui envoyer un mp. Bon, clairement, je suis pas chaude pour le projet, je n’ai pas envie de me faire engueuler par mp, puisqu’il semblerait que nous ne trouvions pas d’autres manières de communiquer.

Dans mes commentaires, dont tu ne cesses de te plaindre, j’ai toujours eu l’impression de donner des pistes qui me semblaient, à moi, pertinente.
Tu en as fait ce que tu as voulu.

Miguel, tu parles d’expérience mystique, et j’avoue que bien qu’athée, j’ai vécu une expérience extraordinaire à deux reprises. J’ai beaucoup voyagé en Afrique du nord, et ai fait des haltes à l’Ermitage du père de Foucault, dans le Hoggar. Je pense qu’on peut tout à fait qualifier cette expérience de mystique. Il y a une grandeur dans ce lieu qui ne nous rapetisse pas, mais qui, au contraire, nous fait sentir plus grand. Le lieu est d’une beauté époustouflante, et il y règne une paix, et, ce sera mon mot de la fin, une paix de l’âme.

Eclaircie, si tu me lis, tu as ton sujet pour le défi nouvelles numéro 4 :

Sur Oniris, en principe, on partage, on échange. On est auteurs, tous.

Mais là, y'a de l'eau dans le gaz, pour un simple texte... Le partage, quand on ne peut plus partager. C'est le thème...

Tu as compris l'idée ? Le mot clef : 'querelles intestines' (pour des queues de poires). On y est.

Merci pour votre commentaire Charleter et bienvenu sur le site, je vois que vous êtes nouveau. C’est vrai que l’humour en poésie n’est pas si fréquent mais en cherchant bien dans les tiroirs d’Oniris on devrait en trouver. Au plaisir de découvrir vos productions.

Il n'y a je pense, sur Oniris, que d'excellentes personnes, sincères, intelligentes et cultivées, mais habitées d'opinions et de sensibilités différentes, et toutes passionnées, ce qui peut porter à des propos susceptibles de heurter voire blesser nos interlocuteurs. J'ai été parfois grandement coupable de ces sorties de route. Si regrettables qu'elles aient été, elles ont eu la plupart du temps l'avantage d'aboutir à des réconciliations et à la découverte de terrains d'entente. "Pardonnons-nous les uns les autres" nos petits mouvements d'humeur, si humains, et vive l'échange sur Oniris.

et il y a surtout de sages paroles, très souvent comme la votre cher poète !

Je l’admets volontiers Yannblev, la dimension poétique est ici réduite à son strict minimum : des octosyllabes et des rimes. Pas de métaphores, de belles images ou d’associations subtiles de vocabulaire. En réalité je suis bien en peine de définir cet écrit, quelqu’un m’a fait remarquer à juste titre qu'il ne pouvait prétendre à la fable car il n’y avait pas vraiment de morale. Alors on va dire que c’est une historiette versifiée, sachant que je me considère davantage comme un conteur qu’un poète. Merci de votre passage !