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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots |
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Organiris Animodérateur
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Pouet, tu as bien fait de "rectifier" les choses et de reprendre ton dû (post#28), le rattachement de "besoin d'être aimé(e)" au "voyeurisme et exhibitionnisme" en poésie, c'est bien de toi ! et je suis aussi bien d'accord avec les quantifications et précisions sur ces notions que tu évoques.
Mais c'est bien aussi cela qui me semble non négligeable, parce qu'en poésie, comme dans bien des domaines d'ailleurs, l'essentiel est bien dans le dosage. Je ne suis pas choqué par le fait que l'on ait besoin de se montrer, d'attirer, de séduire (séduire/ravir procèdent d'un saisissement de l'autre étymologiquement et psychiquement, il y a à leur conséquence "capture" de l'autre, de son attention, voire plus…), mais il s'agit bien de considérer dans ce qui nous intéresse ici, en poésie, ce qui est ajusté, ce qui sera délicat ou brutal, fin ou léger, innocent ou percutant ; à chaque fois ce qui doit prévaloir : une "pertinence" dans la "poétisation et l'expression, cette sorte d'adéquation souple entre véracité, sensitivité, et efficacité, autant de concepts a priori étrangers les uns par rapport aux autres. Cat, que tu écrives en "lançant des SOS" vers un "miroir-écho spatial" me parle et me plaît comme originelle impulsion, cela m'intéresse. Après il me semble que c'est au niveau des moyens mis en "œuvre" pour cela et peut-être de l'attente qu'il y a à discuter. Tu évoques la "compréhension", donc la mutualisation des termes dans l'échange proposé, c'est d'abord sur ce plan qu'il peut y avoir si ce n'est discordance, du moins une certaine distorsion. Notre médium serait la "langue poétique", mais qui croira à une homogénéité de ce vecteur émotionnel ? Et puis, tu soulignes "une pauvreté de la plupart des échanges", je parlerais plutôt d'une "divergence de la plupart des attentes". Moi au contraire, je suis ravi que nous soyons singuliers dans ces attentes et leurs déclinaisons ; au contraire donc, je suis plus content de m'entendre exceptionnellement avec une rencontre que de "plaire" au plus grand nombre tout le temps. C'est bien l'attente qu'il y a à questionner, quelle forme, quelle consistance, quelle exigence…
Contribution du : 03/11/2021 11:19
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots |
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Vincente, tu as vraiment le don, pour chaque question qui m'interroge, d'en soulever mille qui se tenaient quiètes sous le tapis. ^^
« Notre médium serait la "langue poétique", mais qui croira à une homogénéité de ce vecteur émotionnel ? » Voilà, je crois tu as posé pile le doigt dessus, car il me semble que c'est la quête permanente de cette presque pas possible homogénéité (*) qui m'anime. Elle serait comme l'Idéal perché sur son piédestal, qui, se sachant inatteignable, nargue tant et plus nos désirs. Et moi, à ses pieds, petit animal sociable mais tellement complexe, j'ai beau pressentir que le bonheur ce n'est pas aussi simple que de lui mettre le grappin dessus, je m'acharne à le prier, le vénérer comme s'il était le sauveur de l'humanité. « Et puis, tu soulignes "une pauvreté de la plupart des échanges", je parlerais plutôt d'une "divergence de la plupart des attentes". » J'ai dit ''pauvreté'', mais ''absence'' serait le terme mieux ajusté. Là aussi, je constate que même si tu as une nouvelle fois raison dans ce que tu avances, tu ne sondes pas complètement ce que je ne sais pas exprimer mieux que cette ''pauvreté dans la plupart des échanges''. Tant il est vrai que pour une phrase écrite, une dizaine au moins se bousculent au portillon pour avoir le droit d'être citées, mais repartiront penaudes au paradis des pensées envolées, condamnées à disparaître à tout jamais (il faut peut-être se trouver dans ma tête pour comprendre la gymnastique.:)) Et toi, dis-moi, sais-tu discerner tes attentes ? Parce que j'avoue qu'elles sont très obscures pour moi, et que c'est très volontiers qu'il me plairait d'en faire le tour, histoire de mieux comprendre. « Moi au contraire, je suis ravi que nous soyons singuliers dans ces attentes et leurs déclinaisons ; au contraire donc, je suis plus content de m'entendre exceptionnellement avec une rencontre que de "plaire" au plus grand nombre tout le temps. » Nous sommes raccord, plaire au plus grand nombre... Bonjour tristesse !... ^^ L'esprit grégaire n'est pas dans mon ADN. Non plus de calculer mes faits et gestes. C'est pour ça, dire que je suis triste que l'on se comprenne pas mieux plus souvent, n'exclut en rien le ravissement d'être singulier au monde. Sérieux, Vincente, n'as-tu jamais connu cette impression, lorsque tu échanges avec quelqu'un, qu'en fait de dialogue il poursuit seulement son monologue ? Parce que moi, cela m'arrive tous les jours, au point que je songe de plus en plus souvent à devenir anachorète ayant fait vœu de silence (le folklore religieux en moins, faut pas déconner, non plus ! ^^). Cadeau pour vous tous qui avez poussé votre lecture jusque ici. Je trouve magnifique ce poème de Baudelaire – Et puisque Baudelaire a été cité maintes fois dans ce forum, après nous avoir été servi sur un plateau d'or par vous, Bellini, je trouve qu'il mérite encore une fois d'occuper l'espace... La voix (Charles Baudelaire Mon berceau s'adossait à la bibliothèque, Babel sombre, où roman, science, fabliau, Tout, la cendre latine et la poussière grecque, Se mêlaient. J'étais haut comme un in-folio. Deux voix me parlaient. L'une, insidieuse et ferme, Disait : " La Terre est un gâteau plein de douceur ; Je puis (et ton plaisir serait alors sans terme !) Te faire un appétit d'une égale grosseur. " Et l'autre : " Viens ! oh ! viens voyager dans les rêves, Au delà du possible, au delà du connu ! " Et celle-là chantait comme le vent des grèves, Fantôme vagissant, on ne sait d'où venu, Qui caresse l'oreille et cependant l'effraie. Je te répondis : " Oui ! douce voix ! " C'est d'alors Que date ce qu'on peut, hélas ! nommer ma plaie Et ma fatalité. Derrière les décors De l'existence immense, au plus noir de l'abîme, Je vois distinctement des mondes singuliers, Et, de ma clairvoyance extatique victime, Je traîne des serpents qui mordent mes souliers. Et c'est depuis ce temps que, pareil aux prophètes, J'aime si tendrement le désert et la mer ; Que je ris dans les deuils et pleure dans les fêtes, Et trouve un goût suave au vin le plus amer ; Que je prends très souvent les faits pour des mensonges, Et que, les yeux au ciel, je tombe dans des trous. Mais la Voix me console et dit : " Garde tes songes : Les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous ! " (*) j'ai envie de dire que l'homogénéité de la langue poétique s'atteint lorsque l'on est transcendé par un poème.
Contribution du : 04/11/2021 15:28
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots |
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Expert Onirien
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Pardonnez-moi de m’immiscer sur cette page arrachée au cahier, mais, à la dérive depuis quelques heures, elle est venue s’échouer sur mon bureau…
La "pauvreté de la plupart des échanges" dont tu parles, Cat, je l’entends bien et partage tout à fait ton impression, cette sensation d’être vue sans être regardée, entendue sans être écoutée. Beaucoup de nos interactions dans le monde, réel et poétique, restent dans le conventionnel, le superficiel, le "moi je". C’est que, rencontrer l’autre, sous quelque forme que ce soit, c’est prendre le risque d'une rencontre, je crois, et donc, sortir de sa zone de confort, faire une place en soi-même pour l’accueillir et entendre ce que cet autre a à nous offrir, à nous transmettre, à nous révéler, de lui, de nous, des autres aussi, du monde peut-être. Dans le "recevoir", il y a le silence, de même que tu cherches à "recevoir" lorsque tu pries ou vénères cet Idéal poétique qui se dérobe à tes désirs, mais que tu pressens si substantiel lorsqu'il te vient de l'effleurer, au détour d'un sentier, à la faveur d'une éclaircie. Comment pourrait-on recevoir si l’on est déjà rempli à ras-bord de soi-même, de médisance, de croyances ou d’idées préconçues. En fait, je pense que, comme le dit Vincente, l’on peut se réjouir de rencontrer, ici ou ailleurs, par le liseré poétique comme par de simples échanges bienveillants, des personnes qui reçoivent une part de nous-mêmes que nous leur confions. Et c'est à ces moments-là que, quelque part, la vie se met à briller plus fort que d'habitude !
Contribution du : 04/11/2021 18:44
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots |
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Organiris Animodérateur
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Cat tu me questionnes " Sérieux, Vincente, n'as-tu jamais connu cette impression, lorsque tu échanges avec quelqu'un, qu'en fait de dialogue il poursuit seulement son monologue ?" Alors si, bien sûr, peut-être pas "tous les jours", mais si souvent que serait une constante le fait que dès qu'une discussion sérieuse se creuse, en même temps se disperse ce que l'on espérait rassembler, au moins neuf fois sur dix. Disons que ça fait tant partie du jeu que je ne m'en étonne plus, ne m'en afflige plus.
Ici, l'on en revient à cette dimension de "l'attente", où se lance l'échange souvent plus pour se conforter dans son propos que pour se marier à celui de l'autre. C'est comme ça, c'est humain, en quelque sorte. Reste ce pourquoi le jeu de l'échange en vaut la chandelle, dans ce une fois sur dix, puisque ce plaisir est très égocentrique, voire égoïste, mais l'on s'y formule, s'y entend, s'y dit, etc… c'est comme une façon de se constituer, se réaliser, presque se créer, en tous les cas de se convaincre d'exister. Et puis l'on y grapille tout-de-même quelques bouts de l'autre, ainsi qu'une mise en perspective de nous-même... parmi les autres. Ce poème de Baudelaire est très en phase avec notre propos et surtout il me semble coller très finement à tes "circonstantiations" poétiques. Je ne le connaissais pas ou je l'avais oublié ; là encore je me dis : c'est vrai que Baudelaire c'est du bon, du solide poétiquement… Davide, je te rejoins dans ton post #33, et en particulier sur cette notion de "zone de confort", et ce qui en découle ; combien cela demande une volonté appuyée que "d'accueillir l'autre", je pense que même il s'agit dans une certaine mesure de "se faire violence", car accepter l'intrusion ne coule pas de source, il y a un verrou à libérer. Il y a une logique de mise en balance gain/perte, il faut que ce soit "gagnant", et l'on ne gagne pas à tous les coups, loin de là !...
Contribution du : 05/11/2021 11:34
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots |
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Maître Onirien
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Peut-être une notion "d'empathie" dans le sens de reconnaître et partager la souffrance de l'autre en son incapacité à retranscrire correctement sa pensée, à exprimer de façon fidèle son ressenti parfois partiel, partial, contradictoire...
Je trouve pour ma part qu'il est tout simplement très complexe d'extraire de soi par l'intermédiaire de mots ce que l'on veut réellement dire. Enfin, est-ce qu'un dialogue "satisfaisant" avec soi-même - je parle ici de la toute relative compréhension de son être, ne serait-il pas la première marche vers une ouverture plus constructive aux autres et une multiplication des possibilités d'écoute, d'assimilation et d'acceptation du message extérieur? Enfin, enfin, la poésie d'un dialogue ou sa portée métaphysique, sa propension à nous éclairer inconsciemment, tout cela pourrait-il surgir au détour d'une conversation portant sur le Précis de décomposition de Cioran tout autant que sur le dernier record mondial d'enfilage de slip? Je serais tenté de penser que oui...
Contribution du : 05/11/2021 13:03
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La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension. |
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots |
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Expert Onirien
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Citation :
Pouet a écrit : Pouet, c’est normal je pense, de part et d’autre, côté auteur comme côté lecteur, il y a une part inconsciente, une part "subliminale" (sub-liminal : de l’autre côté de la limite, de la frontière). C’est pourquoi, convoquer la seule réflexion intellectuelle dans l’acte de composition, notre cérébralité donc, ce serait nous amputer de la richesse de notre intériorité, de cette part sensible, sensitive, je ne sais pas bien comment l’appeler autrement, mais qui est pour moi le substrat, voire l’essence ou la quintessence, de tout acte créatif. La réflexion y a sa place, bien sûr, mais après : face à la luxuriance souvent brouillonne de notre jardin poétique, il faut élaguer, cisailler, tronquer certains passages, redessiner les contours, lui donner une "forme" qui en sublime et en magnifie sa beauté. Et puis, tu soulèves une deuxième "limitation", justement : celle des mots, par définition limitants, sans parler du fait qu’ils ne veulent pas dire la même chose pour chacun, relativement à son lieu de vie (régionalisme) et à son histoire personnelle. Citation : Pouet a écrit : Sans doute, mais nous entrons ici dans une approche qui, à mon sens, concerne davantage le pendant psychologique. Néanmoins, je suis convaincu qu’être en paix avec soi-même aide à mieux entendre les autres, à mieux les comprendre et à trouver plus aisément sa place au sein de la société. Mais, encore une fois, la compréhension de soi ne doit pas rester qu’un exercice intellectuel, car celui-ci, pour formidable qu’il soit, ne représente qu’une part de nous-mêmes, et non la totalité. Citation : Pouet a écrit : Bien que la poésie s’offre à nos sens dans bien des situations de notre quotidien, sous tant de formes, il y a des endroits où ce genre de "survenances" me semble plus propice qu’à d’autres. L’on peut être touché par le sourire d’un bébé, par un crépuscule de printemps, par la lecture d’un texte sacré, par la découverte d’objets archéologiques, mais personnellement, j’avoue n’avoir jamais été transcendé par un record d’enfilage de slip. En fait, il faut bien dissocier l’excitation provoquée par un évènement sportif (par exemple), cette sorte d’exaltation instinctive, presque animale parfois, de celle provoquée par la rencontre de ce que j’appellerai la transcendance. Récemment, je travaillais justement sur la musique dans l’Egypte antique : eh bien, je me suis retrouvé franchement ému devant les représentations musicales pariétales dans les temples et les tombes, vieilles de 2000 à 5000 ans. Il y a là quelque chose qui me dépasse, et dont la beauté et le sacré me touchent en plein cœur. Et c’est un peu pareil devant le sourire d’un bébé, un crépuscule de printemps etc. Citation : Vincente a écrit : Tout à fait, Vincente, mais ça fait partie du jeu, n’est-ce pas ? Et comme on dit, et je le pense vraiment, le jeu en vaut la chandelle !
Contribution du : 05/11/2021 15:19
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots |
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Maître Onirien
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Quoi ?! Pas transcendé par le record mondial d'enfilage de slips ?
Du coup j'en perds toute argumentation.. Tant pis pour le sublime, Adieu.
Contribution du : 05/11/2021 15:26
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots |
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Expert Onirien
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Citation :
Pouet a écrit : Oui, je sais, c'est bien choquant de ne pas être transcendé par ce genre d'événements ! Mais bon, je me dis qu'entre regarder des mecs en sueur qui enfilent des slips sur Youtube ou regarder un match de la FIFA où des mecs en sueur courent après un ballon, eh bien moi, je préfère regarder La Bohème de Puccini (ou lire un poème de Pouet, évidemment !).
Contribution du : 05/11/2021 16:57
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots |
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Maître Onirien
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Bon, je vais donc t'instruire...
Le champion du monde d'enfilage de slips est français, oui monsieur, français ! Il se nomme Lulu Berenguer et il a réussi l'exploit d'enfiler 23 slips en 60 secondes... Ça laisse rêveur, je sais. Si là on est pas sur une perspective de discussion métaphysique et introspective, je sais pas où on est. Puccini...
Contribution du : 05/11/2021 17:02
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots |
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Expert Onirien
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Ou comment passer de la métaphysique à la "mets ta culotte"...
Contribution du : 05/11/2021 17:13
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