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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Exercice d’écriture N°3 : Exprimez le Chaos. |
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Apprenti Onirien
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09/05/2009 17:22 Groupe :
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Une cheminée, un vieux canapé, un fauteuil miteux, une table basse et un tapis élimé. Des traces de pas dans la poussière, une silhouette dessinée à la craie sur le sol. Des taches rouges sur les rideaux et une flaque sombre sur le parquet. Cette maison, je n'y était pas revenue depuis des années et pourtant... j'en avait passé du temps ici ! On se retrouvait tous les après midi dans cette vielle bâtisse au milieu de la forêt. Chris, Antoine, Charlotte, Alice et moi. Alice... Ma meilleure amie. Ce jour là... il y a cinq ans aujourd'hui, on s'était donné rendez vous avant les autres, Alice avait une nouvelle à m'annoncer. Quand je suis arrivé je n'ai vu personne dehors, aucune lumière à l'intérieur. J'ai poussé la porte en l'appelant. Et je l'ai aperçu. Affalée contre le mur, sous la fenêtre, gisant dans une flaque sanglante. Les autre m'avaient trouvée là, tenant le corps sans vie dans mes bras. On avait appelé la police et puis on ne s 'était jamais revu. Le Chaos. C'est comme ça que la demeure est surnommée dans le village.
Contribution du : 18/07/2009 15:23
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Le train de vos injures roule sur les rails de mon indifférence... ()() ('.') (")(") Aide Lapin à conquérir le monde en le copiant dans ta signature !nib |
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Re : Exercice d’écriture N°3 : Exprimez le Chaos. |
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Visiteur
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un nuage de brume...
une odeur de souffre... des sirènes hurlantes répondant en écho à des sons qui n'ont d'humains que la tristesse et le désespoir... et au milieu des champs dévastés, des balançoires renversées, des voitures en flammes et des êtres en lambeaux jonchant le sol et les arbres, des lapins... de tous petits lapins métaliques aux yeux rouges qui jouent aux échecs avec des morceaux d'enfants morts... et au fond, dans le lointain... un corbeau éternue et on voit passer Terminator qui sifflote You could be Mine
Contribution du : 18/07/2009 21:10
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Re : Exercice d’écriture N°3 : Exprimez le Chaos. |
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Visiteur
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Je suis là!
(voilà le Kaos s'est exprimé...) ********* Plus sérieusement: " Sur la route un cadavre d'agneau. Asticots grouillants, intestins en charpie, mouches bleus sales qui bourdonnent. Le regard se léve. Des arbres sans feuilles aux troncs noircis, brûlés. Des herbes malades d'un jaune gris épouvantable. Un peu plus loin. Un nuage d'ocre soufré, des cieux pâles. Un horizon brouillé. Retour. Un enfant contemple. Il a le visage détruit. Mais ne souffre plus."
Contribution du : 18/07/2009 21:18
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Re : Exercice d’écriture N°3 : Exprimez le Chaos. |
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Apprenti Onirien
Inscrit:
05/07/2009 00:33 De MAROC (ESSAOUIRA/ RABAT)
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Le village est en ruine. Le puits à l’éolienne crache un son de rouille. Le feu de prairie est passé par là avant le chergui. Le feu a embrasé la terre et les morts. Il n’y a plus de vivants par là. Mais on entend les voix qui circulent à travers les murs. Les rues sont désertes mais de temps en temps un courant téméraire d’une poussière blanche s’invite à se ruer sur les perrons surélevés. Les perrons dégagent des sons ensevelis. Ils dégagent aussi des plaintes et des rumeurs. Les pas comptés à travers les vies éteintes du temps où vivaient ici les femmes muettes. Ligotées nues allongées par terre sur leurs ventres évidés. Seuls les troncs des arbres réfractaires se dressent sur la plaine bourrelée comme des chicots d’une grotte romaine. Les chicots se dépoilent de la vie comme Ce vent chaud qui a asséché les corps décharnés et a déterré les cadavres fraichement ensevelis. La plaine c’est tout ce qui dépasse par là-bas ce pan de maisons en ruines. Elle commence avec le désert à partir du bout de chemin qui finit la terre. Une fois la terre finie on ne trouve que le néant. Puis la plaine suspendue dans l’air comme ça. Elle change de couleurs en fonction des cris et des plaintes émis par les murs du village qui se trouve par ici. Une escadrille de vautours vole en reconnaissance pour se fixer sur les toits éventrés. La fumée dodeline de joie dans l’air. Elle ajoute un brin de tristesse à ce panorama d’apocalypse où les taules s’imbriquent aux lambeaux de chairs. Le feu a quitté ses cendres et le chergui les a balayés d’un coup de souffle pour les disperser dans l’air. Les cendres se sont figées comme ça…Un cri appelle à la rescousse sourd de loin. Il est emmené par le vent. Le vent rapproche le cri qui devient assourdissant. Puis une fois traversée les murs, le cri va s’éteindre graduellement au fur et à mesure qu’il s’éloigne frôlant la plaine surélevée. Puis un corps réapparait au milieu d’un buisson de jujubier tout couvert de terre moite. Il s’ébroua comme regagné par la vie. J’ai reconnu mon père…en l’appelant ma voix sorte en morceaux de paroles éteintes. Je commence à perdre ma chaire mais je la voie se déplacer pour aller orner le corps décharné de mon père. Mon âme aussi me quitte et un soupire évacuant les restes de la mort s’est échappée de la bouche de mon père. En inspirant mon père avale mon âme. Sa peau s’ensanglante alors que la mienne devienne de plus en plus diaphane…avec une supplication éteinte j’arrive juste à balbutier à l’adresse de mon père un seul mot : CHAOS ! je ne sentais plus en moi que mes os datant de quelques siècles…le chaos a régné…
Contribution du : 19/07/2009 03:16
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" quand tout n'est plus rien, rien n'est plus redoutable" Feu Mohammed khair eddine. (poète et écrivain marocain). pedro paramo |
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Re : Exercice d’écriture N°3 : Exprimez le Chaos. |
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Maître Onirien
Inscrit:
08/06/2009 21:13 De Canada
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Midi tapant.
Centre ville, trois jeunes hommes dans la vingtaine marchent ostensiblement. Torse nu, dos et bras couverts de tatouages maléfiques; crane rasé de façon à laisser une trainée de chevelure. Skinhead. Palais de justice, ils s'arrêtent; s'assoient sur les marches. Haschich, marijuana, héroïne, ils sniffent. Cinq minutes passent. Jeune fille, walkman Mp4 aux oreilles, jupe courte, corsage échancrée: c'est l'été, on se dénude. Restaurant en face du palais de justice, les familles s'attablent pour le déjeuner. Sur l'asphalte, piétons, cyclistes, motocycliste et chauffeurs d'autos s'entrecroisent. Voiture de police qui patrouille dans le coin... Midi et dix minutes, fille au balladeur entre dans l'espace du palais de justice. L'un des jeunes hommes se lève, lui barre le chemin. Elle lève la tête, le toise. regard de braise de l'agresseur qui embrase le visage de la fille. elle prend peur. Jeune homme attrape son bras, le tord en arrière, dans son dos. Panique de la fille, elle appelle secours du regard. Dans la rue, le monde passe, regardent la scène et continuent. Deuxième jeune homme arrive par l'arrière de la fille et d'une bourrasque violente arrache le corsage de la fille dont les sein jaillissent. Au secours! Au secours! Un groupe d'avocats sort du tribunal, frolent la scène du doigt, sans un regard, et s'engouffrent chacun dans leur véhicule. Troisième jeune homme arrache la jupe de la fille qui se retrouve en tenue d'éve. En face, sur la terrasse du resto, un enfant regarde concomitamment la scène et ses parents qui semblent être absorbés par la lecture du menu. De force, le premier malotru, violenta la fille dont le cri déchira la quiétude du midi. Un corbeau perché sur un cable électrique contemple hébété le scénario, piétinant d'impatience à voir la suite. Le cri parvint jusqu'au policier en faction qui un instant leva la tête dans la direction de l'agression, sortit de son véhicule, s'acheta un journal Play Boy, et se plongea dans la lecture. l'un après l'autre, ils la violent, la fouille de partout, la meurtrisse devant ce public indifférent. Comme si tout était normal. Satisfait de leur coup, celui qui devait être le chef de troupe sort une arme, le met sur la tempe de la fille et appui sur la gachette. Un procureur qui sortait en cet instant reçoit une partie de la cervelle de la victime sur sa toge. De sa poche, il sort un mouchoir, essuie les débris, sourit aux agresseurs et dit: Joli boulot les gars.
Contribution du : 19/07/2009 09:39
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L'homme est comme de l'herbe, et son éclat, comme la fleur des champs ; l'herbe sèche, la fleur tombe, mais la Parole de Dieu subsiste éternellement ! |
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Re : Exercice d’écriture N°3 : Exprimez le Chaos. |
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Onirien Confirmé
Inscrit:
09/05/2009 18:07 De vous à moi, sans importance aucune...
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"Et là, il y a... Un lapin... Oui... Il a un chapeau sur la tête et... Jouer aux cartes, mais les rouges, pas les bleues, hein? Un arbre c'est grand, c'est très grand tu trouves pas maman? Comme une échelle pour atteindre la Lune qui brille la nuit il fait noir, moi j'aime pas le noir, je préfère le bleu mais pas celui des cartes... Faut pas jouer aux cartes bleues, celles là c'est pour faire un château de princesse on monte tout en haut et ya des fantômes avec des draps blancs qui sentent bon comme les miens quand tu les laves... Et ya des pommes vertes mais elles sont mûres elles nous font une blague en fait, hé c'est drôle une pomme maman, tu savais pas? Faudrait les écouter de temps en temps... Pis le lapin du début, il aime bien les pommes, mais pas pour les manger,vnon, il discute avec et il m'a invité à venir avec eux demain après-midi, prendre un café, pas pour le boire, juste pour l'avoir, comme ça on jouera aux grandes personnes même si je suis haute comme trois pommes... Mais des grandes pommes, comme celles avec le lapin... Et puis aussi... Je sais plus, maman, je sais plus... J'ai oublié... Je sais plus...
- C'est pas grave, ma chérie, rendors toi."
Contribution du : 19/07/2009 17:52
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Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres D’être parmi l’écume inconnue et les cieux ! L'éternité, c'est long, surtout vers la fin [Woody Allen] |
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Re : Exercice d’écriture N°3 : Exprimez le Chaos. |
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Onirien Confirmé
Inscrit:
20/07/2009 14:04 De J'habite dans ch'nord min tiot biloute !!
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386
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Par un soir de pleine lune, je errais seule, à la recherche de sang frais. Je montas sur un des toits de la ville et me mis à guetter. J'aperçu, au loin, un petit groupe de mercenaires, armés jusqu'au dents. Je sourie et redescendis dans l'ombre. Au moment même où ils passaient devant moi, je sautas sur les deux premiers; je bus avidement leurs sang. Soudain, une douleur indiscible me déchiras le ventre. Je n'avais jamais eu aussi mal. Je lâcha mes proies, vides de leurs fluides de vie et retira la barre de fer, qui me transperçais. Très vite, mes blessures se refermèrent et je laissa tomber la ferraille. Avec mes griffes, j'égorgea celui qui m'avais empalé et fondit sur le dernier. Je lui arracha une partie de sa gorge et but le sang giclant de sa jugulaire. Une bombe explosa pas loin de nous et le souffle, me projeta sur un mur. Je perdis connaissance ...
Contribution du : 21/07/2009 01:24
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Et par dessus tout, j'aime le moment où l'on s'échappe de la réalité pour basculer dans un monde où tout est possible, où toute logique est remise en question... (Stephen King) |
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Re : Exercice d’écriture N°3 : Exprimez le Chaos. |
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Visiteur
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La terre grisâtre devient poussière, et soudain noirceur. Plus âme qui vive au-delà des dunes de terre ou de ce qu’il en reste. Terre dévastée, lambeaux de tous les maux...Les lourds nuages épais et gluants n’ont plus de ciel...
De bouts de métal arrivent cependant à dresser quelques bras d’acier tirant vers le verdâtre que la rouille n’a pu avaler. Les méandres des profondeurs surgissent de nulle part, et la terre s’entrouvre, crevasses ravalant les restes de ferraille, vestiges de l’humain. Des milliers de rapaces sortent de leurs entrailles pour gratter les carcasses d’animaux stagnant et s’effritant sur leur grand bec d’acier. On se demande comment ils ont pu résister à ce terrible chaos.... Et ce cri funeste venant des entrailles...le chaos...L’immense chaos qui attrape, engloutit...la misère du temps.
Contribution du : 21/07/2009 23:05
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Re : Exercice d’écriture N°3 : Exprimez le Chaos. |
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Apprenti Onirien
Inscrit:
03/09/2009 00:41 Groupe :
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Bonjour,
Un monde parallèle à notre réalité…mais pas si parallèle… La foudre se déchaîne sur une chanson malsaine Une pluie de pierre s’abat sur l’artiste en peine, Des vibrations et une mélodie en mort subite Voici ce qu’il m’arrive quand la musique m’habite. Les grands financiers font des trafics d’illicite en licite, C’est l’hégémonie du capitalisme en prisme qui incite La populasse à la tromperie, aux mensonges : faux témoignages ! Le rêve américain n’est qu’un songe dans le désert, un mirage. Dès la naissance, les parents choisissent les apparences du corps, La science ressuscite par cryogénie les enveloppes des morts. C’est génétiquement que se modifie les liens du sang Et demain, même de l’âme on pourra vivre sans. Des frontières éclatées l’homme et la femme sont indissociable La nature humaine est comme sa condition bien transformable, Année 2000 toujours des princes se comportant en pinces Les gains se traduisent en profit pendant que les estomacs grincent. Ça sent le soufre le magma est planétaire à quand l’armageddon ? Aux royaumes des aveugles les borgnes ont pris le pouvoir A croire que tout à chacun ne peut que vouloir Attendre ce jour, la tête dans le guidon. « Y’en un a pas un sur 100 pourtant ils existent….les anarchistes « ( Léo ferré ) Les anarchistes ne serait-il pas les garants de notre ordre naturel ?
Contribution du : 06/10/2009 21:54
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Re : Exercice d’écriture N°3 : Exprimez le Chaos. |
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Expert Onirien
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05/09/2009 17:49 De France - Grenoble
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Bereshit
Bereshit bara elohim hachamaïm ve aherets Au commencement Dieu créa les cieux et la Terre (Genèse 1:1) Il écrit bereshit en gommant le néant, Le moment sans tourment, sans la moindre lumière, Sans la moindre hauteur, sans le gouffre béant, Sans même une pensée arrivant la première. Je te vois, ô Chaos, fournaise d'Univers, Combinant au hasard la genèse des mondes, Préparant le langage et la force des vers Pour nommer les beautés ou les choses immondes. Je te vois, ô Chaos, dieu d'un pas hésitant, Avant que de créer et de donner la forme, Avant que de lancer la naissance du Temps, Afin que l'éveillé, non, plus jamais ne dorme. Je te crains, Ô Chaos, le pourvoyeur d'oubli, Au soir de toute vie, au matin du silence, Quand toutes les étoiles éteindront l'établi Que la Création traite avec violence. Il écrit bereshit sur le premier vélin, Négligeant le chaos par qui tout recommence En anneau de Möbius - la gloire et le déclin Se poursuivent sans fin en une même danse.
Contribution du : 07/10/2009 21:40
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