Splendide !
Juste une remarque, pour ne pas qu'on cherche qui était l'unique phénomène-procréateur :
...au dessert des menus
... de bourgeons de pères inconnus

C'est sympa Rain,

Si j'applique ta consigne des pères inconnus, ce n'est plus un alexandrin. J'ai donc opté pour l'unique créateur.




Et je préfère en dessert au menu; c'est plus parlant à mon goût.


Merci,

Donald

Des milliers de bourgeons de pères inconnus.

Oui, c'est bien un alexandrin. Mais c'est vous l'auteur, et vous avez sûrement raison.
Je trouve presque dommage de "passer" de si beaux textes, ici, sachant qu'ils ne seront pas lus par la majorité des membres.

Moi je l'ai lu ce superbe sonnet. Quel rythme !
Bravo Donalo75

Lu et approuvé ! Il est parfait !

Je propose à nouveau deux sonnets, auxquels je tiens. Le premier est : Avant. Le second Après.
Avant :


Chagrin


Au fond de son regard je mendiais l'instant
Où le reflet furtif d'une onde pulsatile
Serait venu combler mon avide sébile
M'offrant l'immense espoir d'un prodige latent

Ne pouvant contenir, parleur impénitent,
De mes yeux le torrent, monologue inutile
Lorsque je dus fermer sa paupière docile
Je crus, fou de douleur, mon esprit impotent

Je suppliais les cieux, conjurais les ténèbres
D'accorder le report de leurs desseins funèbres
A Dieu j'offris ma vie et mon âme au démon

Le vide répondit que la foi n'est qu'un leurre
Qu'il n'est de vérité qu'en ce probant sermon :
L'amour est du chagrin le seuil de la demeure

Après :


Passades

De désirs possessifs et de besoins grégaires
Se définit l'Amour, cet illustre inconnu
Qui me fait entrevoir quelque charme ingénu
Dans le regard lascif des femmes adultères

Mon cœur a refusé d'avoir pour locataires
D'ineptes sentiments car il fut convenu
Qu'il resterait prison vide de détenu
En se faisant garant des élans éphémères

Au futile motif d'un changement d'humeur
J'ai crainte d'éprouver, moi, présumé charmeur
Ce trouble envahissant qui rend l'âme dolente

Contre de tels aveux, pour clore le sujet
Veuillez appréhender de manière clémente
Que je ne sois tenté que par la femme-objet

J'ai particulièrement apprécié "passades".

Dans le genre, "consommer et jeter" c'est parfait !

Pas consommer jeter, du tout.
Eviter de franchir le "seuil", par précaution.
Si en plus je passe pour un misogyne, je vais être honni de tous.

Bravo rain, ils sont chouettes tes sonnets.
Bon aprem.