Joliment écrit les amours homosexuelles. En fin, je crois.

Après l'oulipo réussi de Chimen, une petite bluette ?


Vol au vent
 
 
J’aime ce que je fais et je fais ce que j’aime,
Au grand dam des charmeurs qui, voulant me ravir
Du balcon de théâtre où tout vient me ravir,
M’interdiraient alors jusqu’au moindre poème !
 
Tous ces gents damoiseaux aux faux airs de bohème
Ne sauront m’imposer le choix de m’asservir,
Malgré leur cinéma, j’entends bien m’assouvir
En regardant les films agréés par moi-même.
 
Des grands concerts de jazz aux cours de boulevard
J’admire autant Davis que dame Cotillard
Et la mode à la rue où je suis invitée.
 
De la lune au soleil, pieds nus, cheveux au vent,
Plus rien ne me retient même si bien souvent
Je rêve d’une épaule, un jour, une nuitée.
 
J’emporte ainsi ma vie au bout de l’horizon
Par avion, train, bateau, sans amant, ni maison,
Mais quand j’aurai vieilli, nul ne m’aura quittée.

C.

Avec une petite dédicace particulière à Rain, qui, je viens de l'apprendre, a été radié. Une jolie plume pourtant, c'est dommage

Cristale

Charmante cette bluette, bravo pour le double sens du verbe ravir !
J’adore quand les vers classiques sont utilisés sans prétention et quand ils utilisent cette gymnastique !

Je vois qu'on vient de perdre une belle plume, dommage! On s'amuse bien dans ce petit théâtre, mais ce dernier a des coulisses et nul ne sait ce qui s’y passe.
Que cela n’empêche pas cet échange sympa d’écrits anciens qui n’ont plus lieu d’apparaître sur un site, ou d’autres spontanés.

@bientôt, si ma muse me reste fidèle, hélas!

Bravos multiples à vous deux Chimen et Cristale pour vos dernières oeuvres sur ce fil. Deux merveilles !!

Un plagiat s'impose, sur le beau poème de Christale

J’aime ce que je fais et je fais ce que j’aime,
Au grand dam des censeurs qui, disant me servir
Veulent dissuader mon talent de sévir,
Parmi ces écrivains profanes du poème !

Tous ces Critiques d'Art aux faux airs de bohème
Ne sauraient accéder au but de m’asservir,
Malgré tous leurs sermons, j’entends bien m’assouvir
En écrivant les mots agréés par moi-même.

Des grands concerts de jazz aux cours de boulevard
J’admire autant Davis que monsieur Eluard
De mes goûts je bannis l'oeuvre sans consistance

De la lune au soleil, pieds nus, cheveux au vent,
Plus rien ne me retient même si bien souvent
Je rêve d’une épaule un jour, d'une romance.

J’emporte ainsi ma vie au bout de l’horizon
Par avion, train, bateau, sans amant, ni maison,
Mais de grâce évitez vos tirs sur l'ambulance.

Amicalement

Bonjour PhiMet, je vous souhaite la bienvenue ici et .... suis scotchée par cet incroyable pastiche ! J'adore !!!!!! Quel talent ! Merci

J'en profite pour préciser aux lecteurs qu'il s'agit d'un sonnet estrambot composé de 2 quatrains et 3 tercets aux rimes selon les règles :
abba abba ccd eed ffd

Citation :

Merci Jaseh, venez nous rejoindre

Tant pis, je me lance. Il paraît que le ridicule ne tue pas. Mais avant ce plongeon suicidaire, je tiens à vous féliciter, j'en ai pris plein les yeux.
Et pardon pour ce pavé, en espérant qu'il ne soit pas trop indigeste.



L'amour c'est pas s'qu'on croit

O toi mon amour de ma vie qu'entends-je ?
Tu me quittes après toutes ces années d'idylle ?
Qu'ais-je donc mal fait pour mériter cet outrage ?
Cesserais-je d'être ton petit Ptérodactyle ?

Malicieuse étourdie qui me tue froidement !
Ecoute la lâcheté de mon cœur te supplier !
Vois comme je souffre de tout ce chambardement !
Que je meurs sur le bûcher tel un vrai templier !

De cet amour finissant tu n'as pas de pitié,
A l'appel du loup tu cours plus vite qu'un vieux pou,
N'oublie pas de lui présenter mes inimitiés.

Qu'importe si tu flattes les âmes en peine,
Laisse moi seul ruminer mon échec mat et fou,
Ah jeunesse infidèle quand tu étais reine.



ps ; vous l'aurez compris, je ne respecte pas grand-chose des règles sonatoriales. C'est grave docteur ?
Mais faut pas croire, c'est pas pour autant que ça se fait en un tour de main. J'aimerai bien appuyer là-dessus. Car de vous avoir lu les uns et les autres, ça impressionne quand même.

PERSONNE

Le courage d'essayer est déjà une forme du talent.

Le sujet est plaisant (à écrire pas à vivre), le style hésitant va s'affirmer avec moins de doutes quant à votre potentiel.
Pour cela, je vous propose de consulter les règles contenues en ce "lien" (proposé par Cristale, un peu plus avant, et que je trouve très clair). Vous verrez c'est on ne peut plus accessible.
Le prochain sonnet sera superbe, j'en suis persuadé.
http://img49.xooimage.com/files/c/b/d/guide-du-sonnet-138a6f7.pdf

Citation :

Rien n'est grave ici, la vraie vie l'est parfois bien assez alors amusons-nous de nos partages. C'est en lisant les uns les autres et quelques traités que j'ai moi-même mis timidement le pied à l'étrier de la prosodie des sonnets, le genre poétique le plus complexe et exigeant qui soit. Comme vous le dites si bien ça ne se fait pas en un tour de main et je rejoins PhilMet dans ses propos.
Votre sonnet est amusant malgré la "gravité" du sujet...quand même, le belle exagère de courir plus vite qu'un pou à l'appel du loup, jeune de surcroît j'imagine... Quelle ingrate !

À bientôt pour le prochain