La seule tolérance sied l'incompréhension,
Hélas, le pouvoir glisse vers les vauriens.
Par atavisme meurt notre génération :
Des croisés se profilent en ce siècle mélien !

Pluie morne et bruine sur les os,
Le plomb du ciel toujours me poigne.
J’aimerais plier en roseau
Ce corps, pour battre la campagne.

Je rêve d’un intermezzo,
D’une parenthèse en mon bagne ;
Les ailes libres de l’oiseau
Seront mes fidèles compagnes.

Bonheur usagé sous les pastelles célestes
Solitude humiliée dans la beauté du monde
Espérance fanée, rosace qu'on moleste
Dégoût désespéré dans une cendre blonde

Jour qui vient
Dans les plis de l’aube
La vie tombe depuis les toits
par des rues invisibles

Franchir d’un bond quelque fuseau
Et gravir un mât de cocagne 
Valent mieux que sur le réseau,
Édifier un profil qui gagne.

La tourbe a plombé mes houseaux,
M'empêche de quitter la fagne
Le mol ressac des mortes eaux
M'a pris dans son piège d'aragne.

Pour chacun je suis le gerzeau,
Nuisible du blé que l’on soigne ;
On m’écime à coups de ciseau 
Et m’incendie, que Dieu témoigne.

Quand la doudoune supplée le pagne,
Et que du cadre fuit le biseau,
Plus guère en l'âme de ruisseau.
Love ta tombe hiver et magne !!

Bouffonneries de gracioso
jasant en bulles de champagne ;
Encagoulée en pupazzo,
La mort approche, je m’éloigne.