Êtres sans dénouement,
Sur la rive d’un geste ils se sont endormis. 
Dérive vers un zeste, opale au firmament,
L’Âme à peine a gémi.

On la voit s'injecter deux trois shoot d''existence
pour pouvoir oublier son retrait de la danse
on la voit retrouver un brin d'intensité
d'émotions en goguette qui tutoient la Beauté

En battements menus vers la barque immobile,
Indifférent aux rets d’inopiné dommage,
Vogue vers l’inconnu, mon cœur qui bat, docile ;
Allons ! C’est le début d’un singulier voyage.

Un voyage en carton qui me blesse les yeux,
qui me traîne et m'enfuit tant son âme est perdue
Illusion de voyage où les gens sont en creux
on cherche les salines et elles ont fondu.

J’ai pourtant traversé des flots aventureux
Mais le péril menace et le rêve est fébrile ;
Il me faudra dompter, battant de mon cœur preux,
Tous les atermoiements de mon âme imbécile.

Mais l’absurde néant peaufine son ouvrage,
Abîmant mes espoirs d’un spasme inattendu.
Le sang qui palpitait d’un fabuleux naufrage
N’est plus qu’un goutte-à-goutte à l’èbe suspendu.

Sa gentillesse et son aura m'enlisent ;
Quelques souvenirs... Détresse ! quelle passion !
De ce torrent de charme, voie de pulsion,
Fondu reste mon coeur, gravée la voix d'Élise.

En vain j’ai bourlingué, le terme se profile,
La vie coule menu par les sillons anxieux ;
Faut-il entendre encore son amble pulsatile
Quand mon sang s’évapore en principe crayeux ?

Voyages qui jadis me rendiez si fébrile
Vos méandres me sont aujourd'hui ennuyeux.
Ainsi que l'océan, mon âme est versatile.
Ma bohème a vogué sous beaucoup trop de cieux.

La pluie n'est plus,
Le soleil nuit ;
Un nuage sue,
Le vent l'essuie.