Arabesques diffuses de nos extases amphigouriques,
Regard adamantin aux cils du rêveur.
Dans la promiscuité des venelles post lubriques:
Domaine dédaléen où l'orchidée se meurt.

Les arabesques de tes cheveux
me cachaient tes yeux adamantins

Promiscuité des corps dans cette venelle
au parfum diffus des orchidées

Pensées dédaléennes d'un rêveur
domaine amphigourique... Réservé !

Ce n’est pas une histoire, mais une reflexion.

Dans le domaine de l’art en général et de la poésie en particulier, le contenu, le message, le sens de l’œuvre doit être intelligible le plus facilement possible par le plus grand nombre d’amateurs.
Les œuvres en général et les poèmes en particulier amphigouriques au mieux me laissent rêveur, au pire me mettent en colère.
Si, suite à un long cheminement dédaléen de mon imaginaire dans la plus petite venelle cérébrale, je reste sans émotion sans la moindre idée du signifiant recherché par l’artiste, il y a 2 solutions :
- Soit je n’ai aucune culture, aucune référence, même diffuse, concernant la nature ou le genre de l’œuvre. Et je suis en colère contre moi. Il faut alors au moins que l'oeuvre me donne envie de me documenter.
- Soit je n’éprouve aucune envie et je peux être en colère contre l’œuvre, si je m’aperçois que personne n’y comprend rien. C’est hélas un peu le risque pour l’art contemporain actuel qui laisse, au mieux, indifférent (aussi grave pour l’art que l’abstention pour la politique ! )

Prenons l’exemple de la botanique : j’ai récemment aperçu dans un pré, loin de toute promiscuité humaine, pour la 1° fois, une Orchidée. J’ai trouvé belle cette fleur. Je ne l’ai pas cueillie au cas où il s’agirait d’une espèce protégée. Je l’ai photographiée, j’ai cherché dans mes livres : une cypripedium Sabot de Vénus, extrêmement rare.
Heureux de ma découverte. Un peu comme quand j’ai vu pour la 1° fois l’adamantin tableau « Monochrome » de Klin ou les arabesques motifs du palais de l’Alhambra.

Ouhouh, le petit exo amigo connait un pic de popularité... merci, merci à Tous.

Abattement total, malgré les restes de Langueur de la veille.
Intrusion nocturne Concave pour Cénotaphe convexes…
Les corps, enterrés à l’Oblique, tâche Journalière d’un fossoyeur aux yeux Noisette qui un jour porta mon nom en Bandoulière sur le siège surchauffé de son Cyclomoteur… !

Improse réactive…

Dans la ruelle passèrent les cyclomoteurs à grand bruit ; leur intrusion dans ce quartier calme où seul l'abattement prévalait faisait accourir les mamies au balcon : elles n'auraient pas été plus offusquées si des bombes étaient tombées sur leur toit en décrivant de grandes courbes obliques.
Accoudé moi aussi à la fenêtre - mon occupation journalière favorite -, en proie à une langueur que n'aurait pas renié un Espagnol à l'heure de la sieste, j'observais un beau brun qui, assis sur son 50 cm cube, portait une sorte de drapeau français en bandoulière. Surement un facho. bing, petite gifle mentale : sois plus positive, arrête de juger les gens a priori ! Du premier étage, je n'eus le temps de voir son visage qu'une seconde. Ses yeux étaient-ils vraiment noisette? N'étaient-t-ils pas marron plutôt?
Le jeune homme sentit mon regard, et eut le temps de se retourner : il n'allait pas très vite. D'un geste brusque, il lança un objet arrondi dans ma direction, c'était une balle en mousse de couleur bleue ! je l'attrapai au vol, et me força à ne pas regarder mon messager. Sur la boule moelleuse entre mes doigts, un seul mot écrit au feutre noir : Cénotaphe. Peuh, ils se la jouent avec leurs mots compliqués ! Je jetai la balle par dessus mon épaule et plongeai une cuillère dans le pot de nutella concave à ma droite.

The end :)

bon ok j'ai triché avec Cénotaphe, mais j'avais pas trop d'idées ^^ je le garderai pour la capitaine haddock ce mot

placebo

Sur ma rutilante mobylette rouge, un sac en bandoulière rempli de tracts à la mémoire des résistants, je m’en fus au Panthéon sur le cénotaphe de Jean Moulin. « Où est donc ton corps? » lui demandais-je « dans quels décombres, quelle fosse ? »
Lors de mon séjour à Londres, je rendis une visite quotidienne à Whitehall à côté duquel est érigé un monument à la mémoire des femmes mortes pour la guerre et je sentis un très profond abattement. Ma mère aurait pu….
Pour lutter contre la langueur qui s’installait, Sur le caveau de jean, je jetai un regard oblique vers le noisetier empli de noisettes où un écureuil se régalait.
Pas d’épargne pensai-je : il me fallait distribuer les invitations dans les collèges et les lycées de Paris pour la conférence que j’organisais sur les morts aux cendres évaporées.

Aux miroirs concaves qui ratatinent la mémoire, je préfère les convexes qui l’agrandissent.

Le coeur en bandoulière, Thomas sombrait dans une langueur qu'il n'avait jamais connue auparavant. Un abbatement des sens généralisé pour ainsi dire.
Sur le cénotaphe, quelques rayons de soleil obliques formaient une intrusion sous le dais des arbres feuillus. Une noisette égarée était tombée dans une décoration funéraire concave.
D'une pichenette, Thomas l'en chassa.
Une fois sa visite journalière terminée, il sortit du petit cimetière et enfourcha son cyclomoteur avant de disparaître dans l'air brumeux du petit matin.