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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Au risque d'être lu... brabant: "Trépas de Rooniaus" |
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Maître Onirien
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05/06/2009 23:42 De La Thébaïde
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Bonjour Arielle,
Je pense que ta réponse est dans ta question/exclamation : "Doit y avoir quelque part une métaphore qui m'échappe..." Résoudre un problème n'est jamais bien compliqué. C'est bien connu, la réponse se trouve toujours dans la question. Allez savoir pourquoi, cela doit tenir au concept de formulation : on ne peut poser une question si on n'en connaît pas implicitement la réponse. Votre expérience de la mort des toutous semble douloureuse et vous ne semblez pas avoir pris de distance vis-à-vis de cette/ces expériences(s). D'où sans doute cette révolte sur fond de dents et de mâchoires tachées de bétel. Seriez-vous dans... ou avez-vous eu recours à l'euthanasie canine ? Moi oui, une fois, pour le cinquième des six chiens qui ont accompagné ma vie, et croyez-moi, à l'extrême limite (l'acharnement à vouloir faire vivre quand le corps saigne, j'ai bien dit le corps, pas le coeur, est effectivement de la cruauté. Oui, mais voilà, on ne peut pas se résoudre à rappeler le véto. On ne peut pas se résoudre. Ah !...). Expérience douloureuse s'il en est, et que l'on ne se pardonne jamais, jamais ! Mais je pense, qu'indépendamment de cette sécheresse de ton que tu affectes, peuvent s'ouvrir ici deux pistes intéressantes: Peut-on prêter des sentiments, des pensées, des paroles à un animal en poésie ? Qu'en est-il de l'anthropomorphisme dans les récits ? Est-il possible de faire coexister ("biexister"") sens propre et sens figuré dans un même texte ? Ou bien existe-t-il des textes notices, uniquement notices, ou uniquement factuels (et c'est ainsi que tu sembles vouloir considérer "Trépas de Rooniaus") et d'autres dont on dirait en exergue : "ne lire qu'au second degré"; ou bien tout texte est-il par nature bâtard ? Oh ! Lire le mode d'emploi de mes appareils électroménagers au second degré ! (certains humoristes le font) cela pourrait donner du Boris Vian : "La complainte du progrès" "Ah ! Gudule !" Et mettre une feuille de bétel dans l'embout vrombissant de aspirateur... Non ! Il risquerait d'aimer cela et de se montrer trop goulu... Y a-t-il un parachute dans l'avion ? Moi ! Je saute !
Contribution du : 18/08/2010 15:41
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Re : Au risque d'être lu... brabant: "Trépas de Rooniaus" |
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Expert Onirien
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Bonjour,
J'avoue n'avoir pas compris grand chose à ces échanges (références diverses, digressions, etc.) mais, du coup, j'ai relu le texte concerné avec beaucoup plus d'intérêt!
Contribution du : 20/08/2010 11:47
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Re : Au risque d'être lu... brabant: "Trépas de Rooniaus" |
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Maître Onirien
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Merci Fanch,
J'avoue que le mot "intérêt" pèse tout son poids pour moi. Il signifie que, quelque part, "Trépas de Rooniaus" (à lire et à relire. Pub), est "intéressant", qu'il vaut son "pesant de", ce pesant d'intérêt etant bien supérieur à 21 g. Ce texte qui est la négation de l'âme, mais bel et bien l'affirmation du vague à l'âme, pèse donc nettement plus que le package des "bonnes âmes" et par là, accède bien malgré lui à la spiritualité... sinon à l'immortalité. Merci à toi !
Contribution du : 21/08/2010 13:01
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Re : Au risque d'être lu... brabant: "Trépas de Rooniaus" |
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Rooniaus, chien surdoué s'il en fut, n'en reste pas moins un chien...
Voulez-vous dire : Rien qu'un chien ? Quelle étrange réflexion ! Bien réfléchie, vraiment, Mr ( "lion de Judée" mais c'est Ariel, dans ce cas...) ou Mme ( euh, lionne, peut-être ? ) ??? Votre commentaire me consterne de même, d'ailleurs, que l'étrangement "politique" réponse de Mr Brabant dont j'avais pourtant apprécié l'étrange et sensible poème qui me parait aujourd'hui un rien opportuniste dans le registre "sensibilité blessée"... Qu'avez-vous de plus qu'un chien ( voir "toutou" )? La Vie ? faites-moi rire ! Le sens de l'humour ? Avez-vous vu un chien rêver ? Croyez-moi, ils se foutent beaucoup de notre gueule ( pour un chien, c'est une gueule, c'est pas un gros mot ! , inutile de modérer, y'a pas d'insulte...) Soyez mignons, ne vous moquez pas trop de la Création ni du Créateur... On ne sait jamais, Il pourrait exister ! Vous me rappelez un temps passé en un pays que je ne nommerai pas ( cé rien qu'des bêêêtes ! ) Ah, je précise que je n'ai ni chien ni chat ni rien de "personnel" qui ne puisse me cracher à la gueule ( pas un gros mot, cé qu'des bêêêtes !, voir plus haut, svp, merci... ) Vous vous prenez pour qui ou quoi de "supérieur" à qui ou à quoi ?
Contribution du : 24/08/2010 22:50
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Re : Au risque d'être lu... brabant: "Trépas de Rooniaus" |
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Maître Onirien
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Bonjour Micdec,
"Trépas de Rooniaus" a été conçu au départ comme un texte sur la dignité et le courage mal compris et les ratés de la démonstration compassionnelle, qui est cependant aussi et malgré tout une preuve d'amour, auxquels cette attitude conduit. Ce texte s'est voulu non empathique (hors empathie) et risquait de ce fait de ne pas être compris (accepté) et d'être perçu comme antipathique parce que, au premier abord (et même au second) "froid". Merci d'en avoir perçu et apprécié l' "étrange" "sensibilité". Que ne le dites-vous lors de sa parution sur Oniris, j'avais tant besoin de coms encourageants, réconfortants. Merci de le dire ici. Ma première intervention quand la mort de Rooniaus a été tournée en dérision dans un long commentaire caricatural a été sincère. J'espère que vous me ferez l'honneur de le croire. Je comptais bien tout expliquer dans le forum que j'avais ouvert. Puis quand deux commentateurs critiques ont semblé mettre en doute ironiquement ma réelle intention voire ma réelle capacité de et à le faire. Alors oui, j'ai joué du registre opportuniste... Mais seulement à partir de ce moment-là. Cela n'enlève rien, je pense, à l'étrange sensibilié du poème (j'aime cette formule). Sans me comparer au Hugo des "Contemplations", écrire, réécrire et vendre "Demain, dès l'aube..." sur la mort de Léopoldine ne relève-t-il pas d'une certaine forme d'opportunisme, car il a bel et bien fait de la mort de sa fille une source de revenus dans ce cas précis ? En tout cas cela n'enlève rien à l'amour incommensurable qu'il lui portait, il ne se remit jamais de sa disparition tragique, et cela n'enlève rien non plus à l'immense sensibilité ni à l'énorme qualité de son poème. Quant à mopi, beaucoup de travail - constructif, jubilatoire - pour quelques lectures supplémentaires ... et un forum dont ANIMAL a eu l'amabilité de dire qu'il était digne des annales d'Oniris ! Très modestement; Sans me comparer à Hugo hein ! Merci à toi, je suis en parfaite adéquation avec la façon que tu as de considérer nos amis les toutous.
Contribution du : 27/08/2010 17:51
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Re : Au risque d'être lu... brabant: "Trépas de Rooniaus" |
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Bonjour Brabant,
Je n'ai pas fait de commentaire sur ton poème pour une raison très simple. Je ne joue pas au tennis et je ne me permets pas d'avoir une opinion sur le jeu d'un tennisman; je ne joue pas au football et je n'oserais pas juger un match... de foot. Je n'avais rien fait paraître sur Oniris et je n'aurais pas eu l'outrecuidance de lancer, comme ça, sans réplique possible, une opinion même hautement positive. Je vois mal comment on peut juger sans s'exposer au jugement. M'étant exposé, y inclus à la critique, je me sens autorisé à ouvrir ma "gueule" :-) J'ai aimé, beaucoup, ton poème; je l'ai surtout aimé pour ce que tu as tenté de transmettre avec pudeur (et quelque grandiloquence, c'est le piège de la pudeur, toujours, mais ça donne de jolis mots :-)) la richesse, vraie ou fausse ( quelle différence, au fond ? ) de l'étrange relation vie-mort qui, toujours, comme la pudeur, passe par le vivant. Je n'ai pas trouvé ton texte déconcertant, je l'ai trouvé émouvant dans son désir de comprendre "sans avoir l'air d'y toucher, à la maudite sensibilité". Je crois, Brabant, que, de toutes les philosophies, le cynisme est la moins cynique. Je crois que tu devrais moins châtier la forme ( après tout, pourquoi la punir ? :-))))) et laisser s'ouvrir ces étranges croyances - ou ces espoirs - que l'on peut deviner dans tes écrits. A bientôt de te lire autrement qu'en te justifiant auprès de nombrilistes consternants :-) Et le père Hugo a bien mérité qu'on se paie un peu sa tête :-) Il y a quelque chose d'immoral dans tant de pouvoir à se faire entendre ( mon enfance a été bercée par La Légende des Siècles... Quand il fait nuit, que la nuit tremble sous l'orage, que votre maman connait tout par coeur - Lorsqu'avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes, Cain se fut enfui de devant Jehovah... waouh ! quel pied ! )
Contribution du : 27/08/2010 19:56
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Re : Au risque d'être lu... brabant: "Trépas de Rooniaus" |
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Bonjour Micdec,
Merci pour l'analyse que tu fais de mon poème: "pudeur": je souscris ! "grandiloquence" comme conséquence et piège de la pudeur: je souscris aussi. Moi non plus, je n'ai pas très bien compris le reproche d'hermétisme qui a été fait à ce texte: S V Complément ( + appositions, etc...) à deux reprises, puis phrase déclamative finale m'avaient paru explicites. Il est vrai cependant que le vocabulaire, plus distancié que recherché, peut poser problème. C'est l'auteur qui parle, s'adressant à son chien et constatant, pour apostropher ses pleurs retenus dans le dernier vers, et les admonester, leur dire ce qu'ils auraient dû être. Bien, d'accord également pour le cynisme, dans le sens de l'Ecole philosophique comme tu le précises. Les grands esprits... lol :) :( Je retiens surtout de ton com : "moins châtier la forme", ce que je n'ai pas fait dans la "Confidente", d'où un nouveau reproche d'hermétisme, c'est vrai que le "châtiment" enferme. Ecrire c'est se découvrir. La forme exarcerbée est-elle un moyen de se cacher ? Un écran destiné à brouiller le décodage en protégeant l'auteur ? Mais par là même affaiblit l'intention et le message. Moins "châtier" donc... J'avoue que tu m'ouvres une piste intéressante. Il faudra que j'essaie. Je préviendrai quand un texte sera écrit dans cette optique. Bon, je porte un cilice sous mon bandana ! :) :( Merci
Contribution du : 02/09/2010 18:16
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