En effet, Pepito n’a pas du tout parlé du CE. Il a seulement dit en gros « je me suis donner beaucoup de mal pour couler un bronze » ce qui dans mon univers veut dire « j’ai fait de la merde, j’ai pris tout le temps de la rendre jolie et lisible, merci d’avoir aimé ça, j’ai bien ri…..je voulais moquer le lectorat gentiment et revenir un peu sur ce que je disais dans le fil à propos de l’uniformisation..etc ».

Je fais partie des gens qui ont beaucoup aimé ce texte, ce n’est pas le fait d’en conclure que j’ai finalement des goûts de chiotte qui me gêne (quoique, c’est assez désagréable), c’est le temps que je passe (comme d’autres) à lire et à commenter des textes, ici et dans l’espace lecture. Je tente d’avoir une démarche honnête et un des premiers éléments de mon appréciation c’est évidemment le postulat selon lequel l’auteur tel qu’il soit ne se paie pas ma tête (et je passe pas mal de temps à me dire : c’est peut être un tout jeune auteur, son premier texte..fais attention..etc).

Je ne connais pas du tout Pepito et je crois pour l’avoir lu de ci de là qu’il ne s’agit pas d’une démarche teintée de mépris ou de pure méchanceté, bien sûr (et je l’aurais su immédiatement en espace de réalité..c’est pour Pépito ;)

Bref, ce n’est pas grave et ça m’a tout de même un peu gavée, le procédé me gêne sans doute parce que du coup, mon commentaire sur ce texte semble d’une grande stupidité ; ce n’est qu’une question d’égo et je dois dire que si je commence à me méfier en espace lecture, ça risque de compliquer la tâche qui pour être agréable, n’en est pas moins un peu chronophage.

Voilà, j’espère n’avoir blessé personne et pour ma part le sujet est clos, j’ai dit à Pepito ce que j’avais à lui dire et il m’a répondu le plus gentiment du monde.

Belle journée à tous ;))

Ventdularge dit "je dois dire que si je commence à me méfier en espace lecture, ça risque de compliquer la tâche qui pour être agréable, n’en est pas moins un peu chronophage."

.... Et ce n'est que l'espace lecture !
On peut néanmoins tout à fait comprendre que ce genre d'expérience échaude, avec pour conséquence de raréfier les bonnes volontés.
Demain les commentaires.
Et alors, que deviendront les auteurs ????

@ Coline-Dé :

Je mets l'irrévérence dans le même sac que la vigilance. Trop, c'est de la paranoïa. Trop peu, c'est de la naïveté. Trop, c'est de la vanité. Trop peu, c'est de la soumission.

@ vendularge :

Je n'ai aucun mal à vous dire que j'ai été gêné par la démarche de Pepito comme vous l'avez été. Il est très possible que je me sente trahi dans pareil cas. Lorsqu'une telle gêne survient, j'interroge ma conscience et tente de cerner ce qu'elle révèle en moi.

Il m'est arrivé de donner un peu de temps en espace lecture. Je me souviens d'un texte que j'avais jugé sévèrement et d'avoir été très surpris en découvrant à sa parution qu'il était de la plume d'un auteur reconnu sur le site. Pourtant, hors espace lecture, je n'ai jamais eu aucun mal à dire ce que je pense d'un texte, quel qu'en soit l'auteur. Mais là, ça m'avait gêné. Mais pourquoi, dans le fond ? Hors espace lecture, si je dois juger sévèrement un auteur reconnu, je sais pertinemment ce que j'ai à assumer. Là, je ne le savais pas. Je pense que c'est de là qu'était née ma gêne : je n'avais pas été préparé à l'assumer. Il faut abandonner beaucoup d'ego pour soumettre ses écrits, mais il faut aussi en abandonner beaucoup pour commenter, et je sais moi-même que ce n'est pas simple.

Je me souviens aussi de l'un de mes textes qui avait été jugé très sévèrement en espace lecture, par un commentateur le trouvant tellement illisible qu'il avait interrompu sa lecture après son début. Après parution du texte, le commentateur avait suspendu son commentaire en disant qu'il lirait le texte jusqu'au bout, en raison de l'identité de l'auteur et des autres commentaires. Il l'avait lu jusqu'au bout et, ensuite, l'avait jugé excellent.
Ce sont des expériences étonnantes et intéressantes.
Il ne faut considérer un commentaire pour plus qu'il n'est, qu'il s'agisse de celui d'un autre ou de son propre commentaire.

Je trouve que l'espace lecture est un outil formidable pour l'anonymat qu'il permet. Je trouve même que l'auteur devrait rester anonyme pendant un certain délai suivant la parution du texte, ainsi que les commentateurs. Les textes parus ayant une durée de vie très brève, les auteur et commentateurs pourraient ensuite être révélés, ça ne changerait plus grand chose.

Il serait dommage que l'expérience de Pepito vous dissuade d'offrir encore de votre temps en espace lecture. Vous représentez une partie du lectorat, légitime puisqu'il existe. Je ne pense pas que Pepito le regrette. Je pense qu'il regrette uniquement que des sensibilités différentes ne soient pas plus représentées.

Pepito me corrigera si je raconte des bêtises.

Vendularge, je vous comprends très bien...

Je ne vais pas me permettre d'imaginer ce que voulait Pepito. Peut-être s'exprimera-t-il ? Mais, de ma vieille expérience ici, à chaque fois, ça dérape sur le même sujet... faut croire que je suis devenue trop chatouilleuse sur le CE, il est temps que je prenne des vacances^^. Sans doute ai-je été trop prompte à m'exprimer, sur un ton inadapté. En manque de camomille ?

Vendularge a écrit :

"Du coup, mon commentaire passe pour une stupidité"

Eh bien non, Vendularge, et je ne laisserai pas le dire. Vous expliquez fort bien dans votre post la démarche de commenter. Une certaine empathie, plutôt qu'un dénigrement systématique.

J'oserais dire que la stupidité est ailleurs. Quand on nous bassine avec un soi-disant moule onirien en CE et qu'on est prêt, mais alors vraiment prêt, à en instaurer un en EL et dans les commentaires en général. Car voyez-vous, il faut "bien" commenter ! Certains sont sidérés que des textes "pas bons" (!) obtiennent de bons commentaires, et vice et versa. Ce moule-là se rigidifie, j'en ai bien peur, de plus en plus. Et moi aussi, comme Vendularge, ça me fatigue.

Et je revendique le droit d'aimer ce que je veux, bien ou mal écrit. C'est mon droit de lecteur, inaliénable. Et chacun sur le site a le même droit. Et comme si ce n'était pas suffisant, je revendique aussi le droit de le dire. Je plains celui qui n'a jamais lu un texte peut-être pas super bien écrit, mais qui l'a touché profondément.

Alors non, Vendularge, votre commentaire sur la nouvelle de Pépito n'est pas une stupidité. C'est une participation à un site qui a besoin de tous pour fonctionner.

hersen.

En relisant aujourd'hui la discussion d'hier, je réalise qu'elle ressemblait effectivement à un dialogue de sourds, et que c'était moi, de loin, le plus sourd. Je présente donc mes excuse à tous ceux dont mes propos, perdant la mesure, ont froissé la très légitime susceptibilité. Je comprends que la question a été soulevée mille fois déjà, par d'autres que moi, et mes interventions n'ont fait qu'irriter sans pour autant nous faire avancer d'un iota (vers une réponse qui n'existe probablement même pas).
J'ai tendance à m'échauffer rapidement, je m'ennuyais, j'avais mal dormi. Et puis surtout, je crois qu'au fond j'adore m'engueuler avec les gens. Désolé que vous en ayez fait les frais.

Citation :

Mais non, Perle, t'es juste un peu sanguine. Tout comme moi.
La camomille, c'est une fausse bonne idée ; ça endort. Moi, maintenant, je teins ma pulpe en orange parce que le rouge, ça va pas trop bien avec le vert. Oniris m'a appris beaucoup de choses que je peux appliquer dans ma vie quotidienne. Je n'en serai jamais assez reconnaissant.

J'ai remarqué ton dévouement depuis le début, je tiens à le souligner. Je me rappelle ces ateliers de travail de textes post-publication, qui ont hélas fait long feu. Je ne permettrais à personne de te manquer de respect ou je laisserais tomber la teinture.

L'huile est-elle à température pour le maïs ?

Je partagerais bien un peu de pop-corn avec Corbo. Je le sens comme un frère. La teinture, Corbo... la teinture !

Pepito, je crois que tu peux revenir, à présent. On en est presque à se rouler des pelles. Je te promets qu'on ne versera aucune larme.

"Embrassons-nous, Folleville !"

Voilà les bienfaits de dire ce qu'on pense : on découvre que Tiens ! c'est fou ce que le voisin d'en face me ressemble... il peut être tour à tour aussi con ou aussi intelligent que moi... et c'est pas peu dire !

Lego, lego... c'est pas un jeu pour les gosses, ça ? ( traduction pour Alice :" les enfants".
Arrête de te rouler par terre, Alice !)

Mon grain de sel/fond/forme/CE/moules/frites…, etc.


Sur le fond (juger/apprécier) :

il me semble qu’apprécier un texte sur le fond est plus propice à la subjectivité, car les idées ou les opinions se fondent sur les représentations de chacun, représentations qui sont construites à partir d’un assemblage mêlant les sentiments, l’intelligence, l’héritage, les sensations, les pathologies, etc.
Donc dans les limites de ce que la charte autorise il est logique que le CE ne juge pas trop en fonction de ses propres représentations, et c’est à son honneur.
D’ailleurs un reproche affleure parfois contre les commentaires de poésie qui font la part belle au ressenti, c’est-à-dire à l’émotion, c’est-à-dire à ce que suscite le fond d’un texte, justement (je suppose) pour raison de subjectivité ou d’émotivité (ce qui est du même ordre… c’est-à-dire du déraisonnable ; o).
Sur le fond il n'y a pas tant de règles.

Sur la forme (juger/apprécier) :

donc il me semble qu’il y a là (la forme) plus d’éléments objectifs pour juger de la valeur ou des manques d’un texte. Sur la forme il y a pas mal de règles.

Sur le site (apprécier):

pour ma part je crois que chacun apprécie les textes en fonction de ses propres besoins, capacités et aspirations, auteur comme lecteur, et c’est souvent enrichissant à condition de chercher le dialogue (intérieur même, ou surtout).

Or cela implique de mettre quelques frustrations au second plan, toujours, plus encore pour les membres du CE ou les correcteurs etc...et il me semble qu’Oniris est assez exemplaire à ce niveau-là. Rien n’y est figé, mais un équilibre est recherché qui permette au maximum d’intervenants d’en retirer quelque chose de constructif au niveau de l’écriture, ou de la lecture.

Enfin, si le CE était professionnel (j'en parle parce qu'on se défend parfois de l'être) le site serait sans doutes payant, et de plus il serait quasiment impossible de discuter du bien fondé de ses décisions.
Les auteurs auraient peut-être droit à une lettre de refus de leur manuscrit le cas échéant, point barre. Je crois savoir que c’est la pratique des éditeurs classiques. Mais je ne suis pas un spécialiste de ces questions. Toutefois si je fais une analogie entre les professionnels de Microsoft et les amateurs de Linux… pas sûr du tout que la balance (ma balance) penche en faveur des premiers…

Pour le moule… (goûter/dégouter) :

je trouve la question un peu maladroite, car qui n’est pas dans un moule, qui n’est pas issu d’un(e) moule et qui n’y retournera pas bientôt ?
Apporter la preuve du moule, ou se poser la question du moule, me semble être une démarche qu’on devrait réserver à l’examen de conscience de l’auteur (ou du lecteur), face à la page blanche ou noircie, ou face à rien d'ailleurs.
Et éventuellement en rendre compte, de cet examen, après avoir cassé le moule, ou constater qu’on en est incapable, mais apporter la preuve du moule...bof...

Après quoi l’auteur assume sa part de conformité, ou pas, c’est son problème et personne ne peut décider à sa place, même une fois qu’il a été à confesse, sur la place publique ou dans le secret d’un confessionnal.
C’est son moule d’auteur, ou de lecteur, d’ailleurs c’est peut-être son destin… tout simplement.
Et puis peut-être changer de moulière, ou partir sur une île déserte, et pourquoi pas arrêter de lire et d’écrire.

Tout ça (pour le moule) pour dire que ça me paraît un peu pédant ; ce genre de réflexion, à moi qui suis tellement emprunt d’humilité face à la littérature , et tellement ennuyé aussi, souvent (mais heureusement pas toujours ;o).

Ça me fait un peu penser à un auteur de la bibliothèque Rose qui se plaindrai de ne pas vendre assez à des adultes, ben on a le public qu'on mérite...et c'est parce qu'on le vaut bien, pas plus, et c'est très bien !

à tous.

Pas possible, on ne peut pas vous laisser seuls une demi-journée, il faut que vous fassiez péter le labo ! ;=)

Vu la quantité, j’ai lu les débats en diagonale.

Bon, à aucun moment je n’ai mis en cause le CE, merci Stony. D’abord, depuis des années que je fréquente Oniris, je n’ai eu que 2 textes refusés… dont un, trois fois. (Ce qui tend à prouver la constance de la sélection…) Mais surtout, si on inversait les rôles et si je devais faire la sélection, on n’aurait pas plus de 2 ou 3 textes à se mettre sous l’œil et encore, les années fastes.

Enfin… sélectionner c’est d’abord lire tous les textes… et là, bonjour le boulot ! Non, rien que pour ça, je ne suis pas prêt de critiquer le CE…

Mon propos est juste de montrer qu’un genre est surreprésenté. Il se trouve que c’est le sent/rom et que le sent/rom n’est pas ma tasse de thé. Si la SF était surreprésenté, pas sûr que je m’en sois alarmé… Se conformer aux désidératas des lecteurs augmente naturellement la chance d’être édité et apprécié. Comme on apprécie généralement le genre dans lequel on écrit, cela fait boule de neige… et on a bientôt l’impression de lire X fois la même nouvelle dans des écritures légèrement différentes. C’est du moins mon impression et je peux me tromper…

Il fallait un exemple pour en parler… et c’est quand même mieux de critiquer un de ses propres textes que celui de quelqu’un d’autre, non ? Coline… m’enfin !?...tu ne vas pas me le reprocher ? Dis-moi que tu ne me fais pas la gueule…

C’est un poil hors de propos, mais, pour le côté "élitiste" d’Oniris, il n’y a pas photo : Oniris est un site élitiste… et cela me va très bien. Le côté élitiste induit une qualité des écrits (au moins dans la « forme ») et, que cela reste entre nous, mais être régulièrement édité ici flatte gentiment mon égo.

Perle-Hingaud, pour « le genre (sent/rom) est le plus répandu dans la littérature en général » vous êtes sûre ? La demi-étagère qui me sert de bibliothèque, est remplie à 94% de SF… bon, c’est vrai, chez ma frangine la collection Harlequin recouvre un mur des WC jusqu’au plafond. ;=)

Corbo : « par l'exemple de ce canular, que vous sélectionnez n'importe quoi ? » holà, holà… comme vous y allez ! Précisez, un « n'importe quoi » vachement bien écrit… et je dis pas ça parce que c’est moi qui l’ai écrit… bien sûr…

Shepard : « Si vous n'avez pas remarqué, Pépito aime bien taquiner à droite et à gauche. » ha ben quand même… !! ;=)

Reprenons le but (officiel) du fil : « Je préfère quand vous rigolez » et moi donc ! ;=) Merci pour votre commentaire !

PS : Je comprends la nervosité du CE, Modos, … sur les critiques subies. Bosser gratos et se faire botter les fesses n’a sûrement rien d’agréable. Mais comment dire… pensez-vous que, si les Oniriens n’attachaient pas d’importance à ce site, ils perdraient du temps à le critiquer ? Je sais, cela doit apparaitre assez tordu, mais… et si ces critiques, ces discussions redondantes, fatigantes et bouffeuses de pop-corn… étaient en fait un compliment ?...