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Re : Jeu d'écriture : Dans mon jardin secret...
Expert Onirien
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Dans mon jardin secret pousse une fleur sauvage,
Je protège sa vie contre tous les ravages,
Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté
Je la laisse grandir, son nom est Liberté.

Dans mon jardin secret je rêve de la Rose
Que j'ai laissé partir un matin de printemps;
Puisque l'éternité se conjugue au présent
Je pleure dans les lieux où son âme repose.

Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond :
C'est comme un sanctuaire où germe une pensée,
Evanescente fleur dans un champ d'épis blond,
A peine épanouie, elle est déjà fanée.

Dans mon jardin secret il y a des chardons,
Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons.
Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison,
Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon.

Dans mon jardin secret coulait une rivière ;
Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs.
Un matin de printemps, la découvrant en pleurs,
J'entai près de son lit une rose trémière.

Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût
surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus
que des mystères éteints et des couleurs vaines
nous chantons toutes deux que la poésie vienne

Dans mon jardin secret j’accueille la colombe,
La mets hors de portée des guerres des humains,
La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe
Et demeure un symbole, même si c’est en vain.

Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas
Tapie en fond de mer, je me voudrais appât
Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point
vous invite au charroi, alors aller plus loin.

Dans mon jardin secret, la nuit est opaline,
La lune énamourée se drape de nuages,
Les ombres sont complices, et la brise câline
Fait dire aux peupliers un frissonnant langage.

Dans mon jardin secret se plante le décor.
La pensée s’envole, le papillon se prose ;
Virgulent les folles quand l’exuvie explose !
La demoiselle encrée sème le vent encor….

Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien
le sang qui trop palpite a dévasté le grain
Le reste de mon cœur, réservé aux humains,
je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin.

Dans mon jardin secret l'humidité persiste
À dorer de verdure l'enclave aux secrets ;
Pèlerin persistant, le troubadour assiste
Pantois aux confidences de mon âme esseulée.

Dans mon jardin secret les mots se font ramage
Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ;
Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages,
Puis s’en vient le soleil doucement se poser.

Dans mon jardin secret, on joue à la marelle,
On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel,
C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel...
Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle.

Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau
Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier.
Tu étais si joyeux, mince comme un roseau
Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller.

Dans mon jardin secret ces trois photos sépia,
Une maison, un jardin et la forêt au loin,
Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin…
Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi.

"Dans mon jardin secret je cultive une fleur
Dont le parfum subtilement m’anesthésie
Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur
Si je ne dormais pas déjà…en Poésie"

Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux,
Un rayon de soleil en reflets s'éparpille
Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille
Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux.

Dans mon jardin secret les épines foisonnent
L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent
Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue
Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu

Dans mon jardin secret brûlent mille démons
Que je suis seule à voir aux confins de midi
Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie
Un volcan éruptif franchit le frêle amont.

Dans mon jardin secret s'invite la tristesse
Je la pousse au dehors sans grand ménagement
Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse
Par des pleurnicheries ou tout autre tourment

Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole
Une chape amicale entoure les effluves
En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ;
Pas une huile essentielle au doux nom de frivole.

Dans mon jardin secret, une planche et ses clous
Caresse mon pied, comme une braise ardente
Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos
Édelweiss ou cactus, mention confidente

(Dédié à A.C.)
Dans mon jardin secret, une voix qui me hante
Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts
Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais
Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante

Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme
Dans le déclin du jour, il y à l'horizon
Un navire transporte, sur une mer si calme
Mes cendres à verser et ma dernière chanson.

Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie
Devenue pâle et fade, étiolée, rageant
Contre les coups de blues et autre, déprimant
J'envie le tournesol, VanGogh alors ébahi.

Dans mon jardin secret les enfants sont admis
Ils peuvent amener tous leurs petits amis
Une mésange bleue viendra les visiter
Elle leur chantera les bonheurs de l'été

Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne
Les feuillages en feu s'infléchissent de roux
Des vents tonitruants rugissent leur courroux
Dans un ciel qui soudain pensivement floconne.

Dans mon jardin secret jamais de canicule
J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse
Pour garder la fraicheur jamais je ne recule,
Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse

Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour
Danse une marguerite aux allures champêtres
Entourée galamment de mille petits êtres
Butinant en son cœur le pollen et l'amour.

Dans mon jardin secret les cailloux de granit
Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues
Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue
En frais vagabondage, arômes vont en fuite.

Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare
Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête
Pourtant de petits soins je ne suis pas avare
Voici venu le temps mauvais pour la planète

Contribution du : 08/08/2022 18:51
_________________
Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne.
Colette
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Re : Jeu d'écriture : Dans mon jardin secret...
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Dans mon jardin secret pousse une fleur sauvage,
Je protège sa vie contre tous les ravages,
Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté
Je la laisse grandir, son nom est Liberté.

Dans mon jardin secret je rêve de la Rose
Que j'ai laissé partir un matin de printemps;
Puisque l'éternité se conjugue au présent
Je pleure dans les lieux où son âme repose.

Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond :
C'est comme un sanctuaire où germe une pensée,
Evanescente fleur dans un champ d'épis blond,
A peine épanouie, elle est déjà fanée.

Dans mon jardin secret il y a des chardons,
Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons.
Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison,
Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon.

Dans mon jardin secret coulait une rivière ;
Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs.
Un matin de printemps, la découvrant en pleurs,
J'entai près de son lit une rose trémière.

Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût
surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus
que des mystères éteints et des couleurs vaines
nous chantons toutes deux que la poésie vienne

Dans mon jardin secret j’accueille la colombe,
La mets hors de portée des guerres des humains,
La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe
Et demeure un symbole, même si c’est en vain.

Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas
Tapie en fond de mer, je me voudrais appât
Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point
vous invite au charroi, alors aller plus loin.

Dans mon jardin secret, la nuit est opaline,
La lune énamourée se drape de nuages,
Les ombres sont complices, et la brise câline
Fait dire aux peupliers un frissonnant langage.

Dans mon jardin secret se plante le décor.
La pensée s’envole, le papillon se prose ;
Virgulent les folles quand l’exuvie explose !
La demoiselle encrée sème le vent encor….

Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien
le sang qui trop palpite a dévasté le grain
Le reste de mon cœur, réservé aux humains,
je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin.

Dans mon jardin secret l'humidité persiste
À dorer de verdure l'enclave aux secrets ;
Pèlerin persistant, le troubadour assiste
Pantois aux confidences de mon âme esseulée.

Dans mon jardin secret les mots se font ramage
Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ;
Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages,
Puis s’en vient le soleil doucement se poser.

Dans mon jardin secret, on joue à la marelle,
On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel,
C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel...
Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle.

Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau
Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier.
Tu étais si joyeux, mince comme un roseau
Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller.

Dans mon jardin secret ces trois photos sépia,
Une maison, un jardin et la forêt au loin,
Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin…
Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi.

"Dans mon jardin secret je cultive une fleur
Dont le parfum subtilement m’anesthésie
Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur
Si je ne dormais pas déjà…en Poésie"

Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux,
Un rayon de soleil en reflets s'éparpille
Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille
Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux.

Dans mon jardin secret les épines foisonnent
L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent
Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue
Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu

Dans mon jardin secret brûlent mille démons
Que je suis seule à voir aux confins de midi
Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie
Un volcan éruptif franchit le frêle amont.

Dans mon jardin secret s'invite la tristesse
Je la pousse au dehors sans grand ménagement
Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse
Par des pleurnicheries ou tout autre tourment

Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole
Une chape amicale entoure les effluves
En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ;
Pas une huile essentielle au doux nom de frivole.

Dans mon jardin secret, une planche et ses clous
Caresse mon pied, comme une braise ardente
Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos
Édelweiss ou cactus, mention confidente

(Dédié à A.C.)
Dans mon jardin secret, une voix qui me hante
Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts
Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais
Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante

Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme
Dans le déclin du jour, il y à l'horizon
Un navire transporte, sur une mer si calme
Mes cendres à verser et ma dernière chanson.

Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie
Devenue pâle et fade, étiolée, rageant
Contre les coups de blues et autre, déprimant
J'envie le tournesol, VanGogh alors ébahi.

Dans mon jardin secret les enfants sont admis
Ils peuvent amener tous leurs petits amis
Une mésange bleue viendra les visiter
Elle leur chantera les bonheurs de l'été

Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne
Les feuillages en feu s'infléchissent de roux
Des vents tonitruants rugissent leur courroux
Dans un ciel qui soudain pensivement floconne.

Dans mon jardin secret jamais de canicule
J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse
Pour garder la fraicheur jamais je ne recule,
Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse

Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour
Danse une marguerite aux allures champêtres
Entourée galamment de mille petits êtres
Butinant en son cœur le pollen et l'amour.

Dans mon jardin secret les cailloux de granit
Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues
Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue
En frais vagabondage, arômes vont en fuite.

Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare
Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête
Pourtant de petits soins je ne suis pas avare
Voici venu le temps mauvais pour la planète

Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit
Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre,
Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit;
J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître.

Contribution du : 08/08/2022 20:37
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Re : Jeu d'écriture : Dans mon jardin secret...
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Je protège sa vie contre tous les ravages,
Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté
Je la laisse grandir, son nom est Liberté.

Dans mon jardin secret je rêve de la Rose
Que j'ai laissé partir un matin de printemps;
Puisque l'éternité se conjugue au présent
Je pleure dans les lieux où son âme repose.

Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond :
C'est comme un sanctuaire où germe une pensée,
Evanescente fleur dans un champ d'épis blond,
A peine épanouie, elle est déjà fanée.

Dans mon jardin secret il y a des chardons,
Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons.
Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison,
Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon.

Dans mon jardin secret coulait une rivière ;
Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs.
Un matin de printemps, la découvrant en pleurs,
J'entai près de son lit une rose trémière.

Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût
surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus
que des mystères éteints et des couleurs vaines
nous chantons toutes deux que la poésie vienne

Dans mon jardin secret j’accueille la colombe,
La mets hors de portée des guerres des humains,
La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe
Et demeure un symbole, même si c’est en vain.

Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas
Tapie en fond de mer, je me voudrais appât
Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point
vous invite au charroi, alors aller plus loin.

Dans mon jardin secret, la nuit est opaline,
La lune énamourée se drape de nuages,
Les ombres sont complices, et la brise câline
Fait dire aux peupliers un frissonnant langage.

Dans mon jardin secret se plante le décor.
La pensée s’envole, le papillon se prose ;
Virgulent les folles quand l’exuvie explose !
La demoiselle encrée sème le vent encor….

Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien
le sang qui trop palpite a dévasté le grain
Le reste de mon cœur, réservé aux humains,
je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin.

Dans mon jardin secret l'humidité persiste
À dorer de verdure l'enclave aux secrets ;
Pèlerin persistant, le troubadour assiste
Pantois aux confidences de mon âme esseulée.

Dans mon jardin secret les mots se font ramage
Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ;
Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages,
Puis s’en vient le soleil doucement se poser.

Dans mon jardin secret, on joue à la marelle,
On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel,
C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel...
Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle.

Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau
Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier.
Tu étais si joyeux, mince comme un roseau
Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller.

Dans mon jardin secret ces trois photos sépia,
Une maison, un jardin et la forêt au loin,
Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin…
Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi.

"Dans mon jardin secret je cultive une fleur
Dont le parfum subtilement m’anesthésie
Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur
Si je ne dormais pas déjà…en Poésie"

Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux,
Un rayon de soleil en reflets s'éparpille
Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille
Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux.

Dans mon jardin secret les épines foisonnent
L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent
Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue
Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu

Dans mon jardin secret brûlent mille démons
Que je suis seule à voir aux confins de midi
Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie
Un volcan éruptif franchit le frêle amont.

Dans mon jardin secret s'invite la tristesse
Je la pousse au dehors sans grand ménagement
Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse
Par des pleurnicheries ou tout autre tourment

Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole
Une chape amicale entoure les effluves
En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ;
Pas une huile essentielle au doux nom de frivole.

Dans mon jardin secret, une planche et ses clous
Caresse mon pied, comme une braise ardente
Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos
Édelweiss ou cactus, mention confidente

(Dédié à A.C.)
Dans mon jardin secret, une voix qui me hante
Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts
Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais
Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante

Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme
Dans le déclin du jour, il y à l'horizon
Un navire transporte, sur une mer si calme
Mes cendres à verser et ma dernière chanson.

Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie
Devenue pâle et fade, étiolée, rageant
Contre les coups de blues et autre, déprimant
J'envie le tournesol, VanGogh alors ébahi.

Dans mon jardin secret les enfants sont admis
Ils peuvent amener tous leurs petits amis
Une mésange bleue viendra les visiter
Elle leur chantera les bonheurs de l'été

Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne
Les feuillages en feu s'infléchissent de roux
Des vents tonitruants rugissent leur courroux
Dans un ciel qui soudain pensivement floconne.

Dans mon jardin secret jamais de canicule
J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse
Pour garder la fraicheur jamais je ne recule,
Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse

Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour
Danse une marguerite aux allures champêtres
Entourée galamment de mille petits êtres
Butinant en son cœur le pollen et l'amour.

Dans mon jardin secret les cailloux de granit
Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues
Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue
En frais vagabondage, arômes vont en fuite.

Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare
Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête
Pourtant de petits soins je ne suis pas avare
Voici venu le temps mauvais pour la planète

Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit
Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre,
Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit;
J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître.

Dans mon jardin secret se glisse une limace
Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ;
Dédicaçant le fruit d’une gluante trace,
Signature nacrée que l’enfant suit, curieux.

Contribution du : 17/08/2022 07:40
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Re : Jeu d'écriture : Dans mon jardin secret...
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Je protège sa vie contre tous les ravages,
Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté
Je la laisse grandir, son nom est Liberté.

Dans mon jardin secret je rêve de la Rose
Que j'ai laissé partir un matin de printemps;
Puisque l'éternité se conjugue au présent
Je pleure dans les lieux où son âme repose.

Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond :
C'est comme un sanctuaire où germe une pensée,
Evanescente fleur dans un champ d'épis blond,
A peine épanouie, elle est déjà fanée.

Dans mon jardin secret il y a des chardons,
Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons.
Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison,
Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon.

Dans mon jardin secret coulait une rivière ;
Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs.
Un matin de printemps, la découvrant en pleurs,
J'entai près de son lit une rose trémière.

Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût
surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus
que des mystères éteints et des couleurs vaines
nous chantons toutes deux que la poésie vienne

Dans mon jardin secret j’accueille la colombe,
La mets hors de portée des guerres des humains,
La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe
Et demeure un symbole, même si c’est en vain.

Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas
Tapie en fond de mer, je me voudrais appât
Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point
vous invite au charroi, alors aller plus loin.

Dans mon jardin secret, la nuit est opaline,
La lune énamourée se drape de nuages,
Les ombres sont complices, et la brise câline
Fait dire aux peupliers un frissonnant langage.

Dans mon jardin secret se plante le décor.
La pensée s’envole, le papillon se prose ;
Virgulent les folles quand l’exuvie explose !
La demoiselle encrée sème le vent encor….

Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien
le sang qui trop palpite a dévasté le grain
Le reste de mon cœur, réservé aux humains,
je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin.

Dans mon jardin secret l'humidité persiste
À dorer de verdure l'enclave aux secrets ;
Pèlerin persistant, le troubadour assiste
Pantois aux confidences de mon âme esseulée.

Dans mon jardin secret les mots se font ramage
Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ;
Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages,
Puis s’en vient le soleil doucement se poser.

Dans mon jardin secret, on joue à la marelle,
On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel,
C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel...
Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle.

Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau
Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier.
Tu étais si joyeux, mince comme un roseau
Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller.

Dans mon jardin secret ces trois photos sépia,
Une maison, un jardin et la forêt au loin,
Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin…
Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi.

"Dans mon jardin secret je cultive une fleur
Dont le parfum subtilement m’anesthésie
Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur
Si je ne dormais pas déjà…en Poésie"

Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux,
Un rayon de soleil en reflets s'éparpille
Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille
Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux.

Dans mon jardin secret les épines foisonnent
L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent
Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue
Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu

Dans mon jardin secret brûlent mille démons
Que je suis seule à voir aux confins de midi
Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie
Un volcan éruptif franchit le frêle amont.

Dans mon jardin secret s'invite la tristesse
Je la pousse au dehors sans grand ménagement
Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse
Par des pleurnicheries ou tout autre tourment

Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole
Une chape amicale entoure les effluves
En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ;
Pas une huile essentielle au doux nom de frivole.

Dans mon jardin secret, une planche et ses clous
Caresse mon pied, comme une braise ardente
Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos
Édelweiss ou cactus, mention confidente

(Dédié à A.C.)
Dans mon jardin secret, une voix qui me hante
Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts
Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais
Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante

Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme
Dans le déclin du jour, il y à l'horizon
Un navire transporte, sur une mer si calme
Mes cendres à verser et ma dernière chanson.

Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie
Devenue pâle et fade, étiolée, rageant
Contre les coups de blues et autre, déprimant
J'envie le tournesol, VanGogh alors ébahi.

Dans mon jardin secret les enfants sont admis
Ils peuvent amener tous leurs petits amis
Une mésange bleue viendra les visiter
Elle leur chantera les bonheurs de l'été

Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne
Les feuillages en feu s'infléchissent de roux
Des vents tonitruants rugissent leur courroux
Dans un ciel qui soudain pensivement floconne.

Dans mon jardin secret jamais de canicule
J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse
Pour garder la fraicheur jamais je ne recule,
Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse

Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour
Danse une marguerite aux allures champêtres
Entourée galamment de mille petits êtres
Butinant en son cœur le pollen et l'amour.

Dans mon jardin secret les cailloux de granit
Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues
Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue
En frais vagabondage, arômes vont en fuite.

Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare
Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête
Pourtant de petits soins je ne suis pas avare
Voici venu le temps mauvais pour la planète

Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit
Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre,
Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit;
J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître.

Dans mon jardin secret se glisse une limace
Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ;
Dédicaçant le fruit d’une gluante trace,
Signature nacrée que l’enfant suit, curieux.

Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes
Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas
Je m'invente en rêvant une vie de bohème
Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas.

Contribution du : 17/08/2022 19:31
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Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne.
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Re : Jeu d'écriture : Dans mon jardin secret...
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Je protège sa vie contre tous les ravages,
Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté
Je la laisse grandir, son nom est Liberté.

Dans mon jardin secret je rêve de la Rose
Que j'ai laissé partir un matin de printemps;
Puisque l'éternité se conjugue au présent
Je pleure dans les lieux où son âme repose.

Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond :
C'est comme un sanctuaire où germe une pensée,
Evanescente fleur dans un champ d'épis blond,
A peine épanouie, elle est déjà fanée.

Dans mon jardin secret il y a des chardons,
Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons.
Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison,
Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon.

Dans mon jardin secret coulait une rivière ;
Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs.
Un matin de printemps, la découvrant en pleurs,
J'entai près de son lit une rose trémière.

Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût
surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus
que des mystères éteints et des couleurs vaines
nous chantons toutes deux que la poésie vienne

Dans mon jardin secret j’accueille la colombe,
La mets hors de portée des guerres des humains,
La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe
Et demeure un symbole, même si c’est en vain.

Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas
Tapie en fond de mer, je me voudrais appât
Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point
vous invite au charroi, alors aller plus loin.

Dans mon jardin secret, la nuit est opaline,
La lune énamourée se drape de nuages,
Les ombres sont complices, et la brise câline
Fait dire aux peupliers un frissonnant langage.

Dans mon jardin secret se plante le décor.
La pensée s’envole, le papillon se prose ;
Virgulent les folles quand l’exuvie explose !
La demoiselle encrée sème le vent encor….

Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien
le sang qui trop palpite a dévasté le grain
Le reste de mon cœur, réservé aux humains,
je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin.

Dans mon jardin secret l'humidité persiste
À dorer de verdure l'enclave aux secrets ;
Pèlerin persistant, le troubadour assiste
Pantois aux confidences de mon âme esseulée.

Dans mon jardin secret les mots se font ramage
Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ;
Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages,
Puis s’en vient le soleil doucement se poser.

Dans mon jardin secret, on joue à la marelle,
On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel,
C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel...
Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle.

Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau
Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier.
Tu étais si joyeux, mince comme un roseau
Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller.

Dans mon jardin secret ces trois photos sépia,
Une maison, un jardin et la forêt au loin,
Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin…
Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi.

"Dans mon jardin secret je cultive une fleur
Dont le parfum subtilement m’anesthésie
Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur
Si je ne dormais pas déjà…en Poésie"

Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux,
Un rayon de soleil en reflets s'éparpille
Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille
Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux.

Dans mon jardin secret les épines foisonnent
L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent
Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue
Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu

Dans mon jardin secret brûlent mille démons
Que je suis seule à voir aux confins de midi
Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie
Un volcan éruptif franchit le frêle amont.

Dans mon jardin secret s'invite la tristesse
Je la pousse au dehors sans grand ménagement
Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse
Par des pleurnicheries ou tout autre tourment

Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole
Une chape amicale entoure les effluves
En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ;
Pas une huile essentielle au doux nom de frivole.

Dans mon jardin secret, une planche et ses clous
Caresse mon pied, comme une braise ardente
Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos
Édelweiss ou cactus, mention confidente

(Dédié à A.C.)
Dans mon jardin secret, une voix qui me hante
Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts
Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais
Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante

Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme
Dans le déclin du jour, il y à l'horizon
Un navire transporte, sur une mer si calme
Mes cendres à verser et ma dernière chanson.

Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie
Devenue pâle et fade, étiolée, rageant
Contre les coups de blues et autre, déprimant
J'envie le tournesol, VanGogh alors ébahi.

Dans mon jardin secret les enfants sont admis
Ils peuvent amener tous leurs petits amis
Une mésange bleue viendra les visiter
Elle leur chantera les bonheurs de l'été

Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne
Les feuillages en feu s'infléchissent de roux
Des vents tonitruants rugissent leur courroux
Dans un ciel qui soudain pensivement floconne.

Dans mon jardin secret jamais de canicule
J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse
Pour garder la fraicheur jamais je ne recule,
Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse

Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour
Danse une marguerite aux allures champêtres
Entourée galamment de mille petits êtres
Butinant en son cœur le pollen et l'amour.

Dans mon jardin secret les cailloux de granit
Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues
Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue
En frais vagabondage, arômes vont en fuite.

Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare
Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête
Pourtant de petits soins je ne suis pas avare
Voici venu le temps mauvais pour la planète

Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit
Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre,
Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit;
J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître.

Dans mon jardin secret se glisse une limace
Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ;
Dédicaçant le fruit d’une gluante trace,
Signature nacrée que l’enfant suit, curieux.

Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes
Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas
Je m'invente en rêvant une vie de bohème
Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas

Dans mon jardin secret, deux écumes de peaux,
Echouant d'à travers mes plaies ; Paire divine,
Ô rougeoyants oripeaux ! Mère - assassine -
Coupait de ma houle par vagues maints lambeaux

Contribution du : 30/05/2023 07:05
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Re : Jeu d'écriture : Dans mon jardin secret...
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Je protège sa vie contre tous les ravages,
Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté
Je la laisse grandir, son nom est Liberté.

Dans mon jardin secret je rêve de la Rose
Que j'ai laissé partir un matin de printemps;
Puisque l'éternité se conjugue au présent
Je pleure dans les lieux où son âme repose.

Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond :
C'est comme un sanctuaire où germe une pensée,
Evanescente fleur dans un champ d'épis blond,
A peine épanouie, elle est déjà fanée.

Dans mon jardin secret il y a des chardons,
Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons.
Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison,
Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon.

Dans mon jardin secret coulait une rivière ;
Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs.
Un matin de printemps, la découvrant en pleurs,
J'entai près de son lit une rose trémière.

Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût
surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus
que des mystères éteints et des couleurs vaines
nous chantons toutes deux que la poésie vienne

Dans mon jardin secret j’accueille la colombe,
La mets hors de portée des guerres des humains,
La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe
Et demeure un symbole, même si c’est en vain.

Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas
Tapie en fond de mer, je me voudrais appât
Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point
vous invite au charroi, alors aller plus loin.

Dans mon jardin secret, la nuit est opaline,
La lune énamourée se drape de nuages,
Les ombres sont complices, et la brise câline
Fait dire aux peupliers un frissonnant langage.

Dans mon jardin secret se plante le décor.
La pensée s’envole, le papillon se prose ;
Virgulent les folles quand l’exuvie explose !
La demoiselle encrée sème le vent encor….

Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien
le sang qui trop palpite a dévasté le grain
Le reste de mon cœur, réservé aux humains,
je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin.

Dans mon jardin secret l'humidité persiste
À dorer de verdure l'enclave aux secrets ;
Pèlerin persistant, le troubadour assiste
Pantois aux confidences de mon âme esseulée.

Dans mon jardin secret les mots se font ramage
Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ;
Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages,
Puis s’en vient le soleil doucement se poser.

Dans mon jardin secret, on joue à la marelle,
On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel,
C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel...
Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle.

Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau
Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier.
Tu étais si joyeux, mince comme un roseau
Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller.

Dans mon jardin secret ces trois photos sépia,
Une maison, un jardin et la forêt au loin,
Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin…
Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi.

"Dans mon jardin secret je cultive une fleur
Dont le parfum subtilement m’anesthésie
Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur
Si je ne dormais pas déjà…en Poésie"

Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux,
Un rayon de soleil en reflets s'éparpille
Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille
Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux.

Dans mon jardin secret les épines foisonnent
L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent
Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue
Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu

Dans mon jardin secret brûlent mille démons
Que je suis seule à voir aux confins de midi
Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie
Un volcan éruptif franchit le frêle amont.

Dans mon jardin secret s'invite la tristesse
Je la pousse au dehors sans grand ménagement
Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse
Par des pleurnicheries ou tout autre tourment

Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole
Une chape amicale entoure les effluves
En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ;
Pas une huile essentielle au doux nom de frivole.

Dans mon jardin secret, une planche et ses clous
Caresse mon pied, comme une braise ardente
Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos
Édelweiss ou cactus, mention confidente

(Dédié à A.C.)
Dans mon jardin secret, une voix qui me hante
Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts
Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais
Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante

Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme
Dans le déclin du jour, il y à l'horizon
Un navire transporte, sur une mer si calme
Mes cendres à verser et ma dernière chanson.

Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie
Devenue pâle et fade, étiolée, rageant
Contre les coups de blues et autre, déprimant
J'envie le tournesol, VanGogh alors ébahi.

Dans mon jardin secret les enfants sont admis
Ils peuvent amener tous leurs petits amis
Une mésange bleue viendra les visiter
Elle leur chantera les bonheurs de l'été

Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne
Les feuillages en feu s'infléchissent de roux
Des vents tonitruants rugissent leur courroux
Dans un ciel qui soudain pensivement floconne.

Dans mon jardin secret jamais de canicule
J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse
Pour garder la fraicheur jamais je ne recule,
Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse

Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour
Danse une marguerite aux allures champêtres
Entourée galamment de mille petits êtres
Butinant en son cœur le pollen et l'amour.

Dans mon jardin secret les cailloux de granit
Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues
Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue
En frais vagabondage, arômes vont en fuite.

Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare
Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête
Pourtant de petits soins je ne suis pas avare
Voici venu le temps mauvais pour la planète

Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit
Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre,
Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit;
J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître.

Dans mon jardin secret se glisse une limace
Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ;
Dédicaçant le fruit d’une gluante trace,
Signature nacrée que l’enfant suit, curieux.

Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes
Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas
Je m'invente en rêvant une vie de bohème
Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas

Dans mon jardin secret, deux écumes de peaux,
Echouant d'à travers mes plaies ; Paire divine,
Ô rougeoyants oripeaux ! Mère - assassine -
Coupait de ma houle par vagues maints lambeaux

Dans mon jardin secret je médite en silence
Plus de trente oniriens y ont tracé leurs mots
Merci de tout mon cœur ! En même temps je pense
Que d’en fermer la porte il est beaucoup trop tôt.


Bonsoir mes amis

Je viens d'ajouter mon quatrain à la longue liste et je remercie Vadim d'avoir eu l'idée de sortir des oubliettes ce jeu que j'avais proposé en avril 2021. Je ne pensais pas, vraiment, qu'il y aurait autant de participants. C'est super ! Pourquoi ne pas continuer ?
Nous voilà bien partis pour l'élaboration du plus long poème collectif du monde. Faudra penser à le proposer au livre des records !...LOL
Je remercie par avance toutes celles et ceux qui voudront bien s'y coller.
Amitiés, embellie

Contribution du : 30/05/2023 21:02
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Re : Jeu d'écriture : Dans mon jardin secret...
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Je protège sa vie contre tous les ravages,
Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté
Je la laisse grandir, son nom est Liberté.

Dans mon jardin secret je rêve de la Rose
Que j'ai laissé partir un matin de printemps;
Puisque l'éternité se conjugue au présent
Je pleure dans les lieux où son âme repose.

Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond :
C'est comme un sanctuaire où germe une pensée,
Evanescente fleur dans un champ d'épis blond,
A peine épanouie, elle est déjà fanée.

Dans mon jardin secret il y a des chardons,
Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons.
Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison,
Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon.

Dans mon jardin secret coulait une rivière ;
Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs.
Un matin de printemps, la découvrant en pleurs,
J'entai près de son lit une rose trémière.

Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût
surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus
que des mystères éteints et des couleurs vaines
nous chantons toutes deux que la poésie vienne

Dans mon jardin secret j’accueille la colombe,
La mets hors de portée des guerres des humains,
La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe
Et demeure un symbole, même si c’est en vain.

Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas
Tapie en fond de mer, je me voudrais appât
Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point
vous invite au charroi, alors aller plus loin.

Dans mon jardin secret, la nuit est opaline,
La lune énamourée se drape de nuages,
Les ombres sont complices, et la brise câline
Fait dire aux peupliers un frissonnant langage.

Dans mon jardin secret se plante le décor.
La pensée s’envole, le papillon se prose ;
Virgulent les folles quand l’exuvie explose !
La demoiselle encrée sème le vent encor….

Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien
le sang qui trop palpite a dévasté le grain
Le reste de mon cœur, réservé aux humains,
je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin.

Dans mon jardin secret l'humidité persiste
À dorer de verdure l'enclave aux secrets ;
Pèlerin persistant, le troubadour assiste
Pantois aux confidences de mon âme esseulée.

Dans mon jardin secret les mots se font ramage
Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ;
Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages,
Puis s’en vient le soleil doucement se poser.

Dans mon jardin secret, on joue à la marelle,
On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel,
C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel...
Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle.

Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau
Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier.
Tu étais si joyeux, mince comme un roseau
Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller.

Dans mon jardin secret ces trois photos sépia,
Une maison, un jardin et la forêt au loin,
Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin…
Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi.

"Dans mon jardin secret je cultive une fleur
Dont le parfum subtilement m’anesthésie
Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur
Si je ne dormais pas déjà…en Poésie"

Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux,
Un rayon de soleil en reflets s'éparpille
Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille
Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux.

Dans mon jardin secret les épines foisonnent
L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent
Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue
Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu

Dans mon jardin secret brûlent mille démons
Que je suis seule à voir aux confins de midi
Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie
Un volcan éruptif franchit le frêle amont.

Dans mon jardin secret s'invite la tristesse
Je la pousse au dehors sans grand ménagement
Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse
Par des pleurnicheries ou tout autre tourment

Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole
Une chape amicale entoure les effluves
En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ;
Pas une huile essentielle au doux nom de frivole.

Dans mon jardin secret, une planche et ses clous
Caresse mon pied, comme une braise ardente
Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos
Édelweiss ou cactus, mention confidente

(Dédié à A.C.)
Dans mon jardin secret, une voix qui me hante
Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts
Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais
Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante

Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme
Dans le déclin du jour, il y à l'horizon
Un navire transporte, sur une mer si calme
Mes cendres à verser et ma dernière chanson.

Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie
Devenue pâle et fade, étiolée, rageant
Contre les coups de blues et autre, déprimant
J'envie le tournesol, VanGogh alors ébahi.

Dans mon jardin secret les enfants sont admis
Ils peuvent amener tous leurs petits amis
Une mésange bleue viendra les visiter
Elle leur chantera les bonheurs de l'été

Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne
Les feuillages en feu s'infléchissent de roux
Des vents tonitruants rugissent leur courroux
Dans un ciel qui soudain pensivement floconne.

Dans mon jardin secret jamais de canicule
J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse
Pour garder la fraicheur jamais je ne recule,
Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse

Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour
Danse une marguerite aux allures champêtres
Entourée galamment de mille petits êtres
Butinant en son cœur le pollen et l'amour.

Dans mon jardin secret les cailloux de granit
Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues
Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue
En frais vagabondage, arômes vont en fuite.

Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare
Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête
Pourtant de petits soins je ne suis pas avare
Voici venu le temps mauvais pour la planète

Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit
Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre,
Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit;
J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître.

Dans mon jardin secret se glisse une limace
Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ;
Dédicaçant le fruit d’une gluante trace,
Signature nacrée que l’enfant suit, curieux.

Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes
Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas
Je m'invente en rêvant une vie de bohème
Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas

Dans mon jardin secret, deux écumes de peaux,
Echouant d'à travers mes plaies ; Paire divine,
Ô rougeoyants oripeaux ! Mère - assassine -
Coupait de ma houle par vagues maints lambeaux

Dans mon jardin secret je médite en silence
Plus de trente oniriens y ont tracé leurs mots
Merci de tout mon cœur ! En même temps je pense
Que d’en fermer la porte il est beaucoup trop tôt.

Dans mon jardin secret, les pinceaux abruptaient
Mesure des couleurs - Meurtre ? Oh ! Voisines ! -
Elles s'enfuyaient ! - Puis toutes en moi s'abouchaient
Avec mes diables de suiveurs - Mes tétines !

Contribution du : 31/05/2023 19:52
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Re : Jeu d'écriture : Dans mon jardin secret...
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Si vous passez par là : bonjour Embellie !

Parler de record du monde est me trouver en bon client ! Petit, je dévorais le Guiness Book !

Je propose de réserver la plupart de mes quatrains libres à cet exercice, pour peu que vous me renvoyiez la balle de temps en temps - au milieu d’autres auteurs qui se seraient prêtés au jeu.
Il vous faudra néanmoins souffrir de ma lourdeur stylistique saccadée, en contraste avec votre délicatesse ( on ne se refait pas du jour au lendemain ! ).

Aussi je n’arrive pas à dépasser l’octo sans perdre en fluidité, donc c’est l’entrainement idéal, en alexandrins qui plus est : le must !

J’attends votre prochain quatrain sur ce fil et tacherai d’y faire echo avec l’un des miens.

Belle journée à vous

Contribution du : 01/06/2023 05:11
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Re : Jeu d'écriture : Dans mon jardin secret...
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Bonsoir Vadim
Merci pour ton quatrain de participation au jeu, et je suis ravie par ton enthousiasme. Tes quatrains seront les bienvenus. Peu importe le style, faut pas te déprécier comme ça. Mais il est vrai que, pour ceux qui n'ont pas l'habitude "d'alexandriner" cela peut servir d'exercice.
Bonne nuit et à bientôt
embellie

Contribution du : 01/06/2023 22:03
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Je protège sa vie contre tous les ravages,
Ni tonte ni bouquet. En toute loyauté
Je la laisse grandir, son nom est Liberté.

Dans mon jardin secret je rêve de la Rose
Que j'ai laissé partir un matin de printemps;
Puisque l'éternité se conjugue au présent
Je pleure dans les lieux où son âme repose.

Dans mon jardin secret, le rêve est vagabond :
C'est comme un sanctuaire où germe une pensée,
Evanescente fleur dans un champ d'épis blond,
A peine épanouie, elle est déjà fanée.

Dans mon jardin secret il y a des chardons,
Des tas de fleurs fanées, de drôles de chansons.
Sur mon jardin d’hiver est posée ma maison,
Les arbres sont si drus qu’ils bouchent l’horizon.

Dans mon jardin secret coulait une rivière ;
Traversant l'herbe folle, elle rêvait de fleurs.
Un matin de printemps, la découvrant en pleurs,
J'entai près de son lit une rose trémière.

Dans mon jardin secret la Lune est à l’affût
surveillant mon bonheur avant qu’il n’y ait plus
que des mystères éteints et des couleurs vaines
nous chantons toutes deux que la poésie vienne

Dans mon jardin secret j’accueille la colombe,
La mets hors de portée des guerres des humains,
La laisse vivre en paix pour qu’elle ne succombe
Et demeure un symbole, même si c’est en vain.

Dans mon jardin secret je ne m’y trouve pas
Tapie en fond de mer, je me voudrais appât
Pour attirer les mots ceux qui ne blessent point
vous invite au charroi, alors aller plus loin.

Dans mon jardin secret, la nuit est opaline,
La lune énamourée se drape de nuages,
Les ombres sont complices, et la brise câline
Fait dire aux peupliers un frissonnant langage.

Dans mon jardin secret se plante le décor.
La pensée s’envole, le papillon se prose ;
Virgulent les folles quand l’exuvie explose !
La demoiselle encrée sème le vent encor….

Dans mon jardin secret, parfois n’apparaît rien
le sang qui trop palpite a dévasté le grain
Le reste de mon cœur, réservé aux humains,
je l’ai noyé un jour où j’ai nagé trop loin.

Dans mon jardin secret l'humidité persiste
À dorer de verdure l'enclave aux secrets ;
Pèlerin persistant, le troubadour assiste
Pantois aux confidences de mon âme esseulée.

Dans mon jardin secret les mots se font ramage
Et le verbe s’habille de gouttes de rosée ;
Les étoiles scintillent en un ciel sans nuages,
Puis s’en vient le soleil doucement se poser.

Dans mon jardin secret, on joue à la marelle,
On saute à cloche-pied sur la terre et au ciel,
C'est le temps du lait chaud, des tartines de miel...
Dans les rondes d'enfants, muse une ritournelle.

Dans mon jardin secret chuchote le ruisseau
Des larmes d’un passé qui ne peut s’oublier.
Tu étais si joyeux, mince comme un roseau
Toi qui t’es endormi pour ne plus t’éveiller.

Dans mon jardin secret ces trois photos sépia,
Une maison, un jardin et la forêt au loin,
Il venait de pleuvoir, cela sentait le foin…
Je sais bien qu’un matin je rentrerai chez moi.

"Dans mon jardin secret je cultive une fleur
Dont le parfum subtilement m’anesthésie
Et dont m’aveuglerait sans pitié la couleur
Si je ne dormais pas déjà…en Poésie"

Dans mon jardin secret, coulent les jours heureux,
Un rayon de soleil en reflets s'éparpille
Sur l'iris velouté, le noir de sa pupille
Et ses bons yeux brillant à travers ses cheveux.

Dans mon jardin secret les épines foisonnent
L'herbe belle et/ou folle à tout matin frissonnent
Vous enviez mon jardin, il est ma geôle bleue
Jamais vous ne viendrez, ne salirez ce lieu

Dans mon jardin secret brûlent mille démons
Que je suis seule à voir aux confins de midi
Bien loin de ma pensée, quelconque perfidie
Un volcan éruptif franchit le frêle amont.

Dans mon jardin secret s'invite la tristesse
Je la pousse au dehors sans grand ménagement
Ne voulant surtout pas voir gâcher ma vieillesse
Par des pleurnicheries ou tout autre tourment

Dans mon jardin secret, nulle odeur ne s'envole
Une chape amicale entoure les effluves
En toutes les saisons, sur le brasier, les cuves ;
Pas une huile essentielle au doux nom de frivole.

Dans mon jardin secret, une planche et ses clous
Caresse mon pied, comme une braise ardente
Un froid mordant l'espace à l'écart des igloos
Édelweiss ou cactus, mention confidente

(Dédié à A.C.)
Dans mon jardin secret, une voix qui me hante
Je suis seule à l'entendre à l'orée des forêts
Elle est pourtant ma source et toujours je voudrais
Qu'elle s'élève enfin, libre, claire et savante

Dans mon jardin secret, un arbre berce sa palme
Dans le déclin du jour, il y à l'horizon
Un navire transporte, sur une mer si calme
Mes cendres à verser et ma dernière chanson.

Dans mon jardin secret, souvent Soleil m'oublie
Devenue pâle et fade, étiolée, rageant
Contre les coups de blues et autre, déprimant
J'envie le tournesol, VanGogh alors ébahi.

Dans mon jardin secret les enfants sont admis
Ils peuvent amener tous leurs petits amis
Une mésange bleue viendra les visiter
Elle leur chantera les bonheurs de l'été

Dans mon jardin secret quand rapplique l'automne
Les feuillages en feu s'infléchissent de roux
Des vents tonitruants rugissent leur courroux
Dans un ciel qui soudain pensivement floconne.

Dans mon jardin secret jamais de canicule
J'y sème du gazon, j'entretiens la pelouse
Pour garder la fraicheur jamais je ne recule,
Et bien sûr cela rend ma voisine jalouse

Dans mon jardin secret, parfois, quand vient le jour
Danse une marguerite aux allures champêtres
Entourée galamment de mille petits êtres
Butinant en son cœur le pollen et l'amour.

Dans mon jardin secret les cailloux de granit
Découvrent leur visage aux courbes ainsi nues
Dessinées à la craie. Quand l’ombre s’insinue
En frais vagabondage, arômes vont en fuite.

Dans mon jardin secret où l'eau devient plus rare
Le feuillage se meurt, les fleurs courbent la tête
Pourtant de petits soins je ne suis pas avare
Voici venu le temps mauvais pour la planète

Dans mon jardin secret, parfois le jour est nuit
Quand je pose en rêvant mon front contre la vitre,
Un bateau de cristal s'en vient vers moi sans bruit;
J'entends la voix d'un ange, un lancinant épître.

Dans mon jardin secret se glisse une limace
Nonchalante à la pluie que lui versent les cieux ;
Dédicaçant le fruit d’une gluante trace,
Signature nacrée que l’enfant suit, curieux.

Dans mon jardin secret j'écris de longs poèmes
Couleur coquelicot ou rose ou bien lilas
Je m'invente en rêvant une vie de bohème
Puis quitte ce jardin, lentement, pas à pas

Dans mon jardin secret, deux écumes de peaux,
Echouant d'à travers mes plaies ; Paire divine,
Ô rougeoyants oripeaux ! Mère - assassine -
Coupait de ma houle par vagues maints lambeaux

Dans mon jardin secret je médite en silence
Plus de trente oniriens y ont tracé leurs mots
Merci de tout mon cœur ! En même temps je pense
Que d’en fermer la porte il est beaucoup trop tôt.

Dans mon jardin secret, les pinceaux abruptaient
Mesure des couleurs - Meurtre ? Oh ! Voisines ! -
Elles s'enfuyaient ! - Puis toutes en moi s'abouchaient
Avec mes diables de suiveurs - Mes tétines !

Dans mon jardin secret je vois le temps passer
Mais nulle nostalgie, sous mes cheveux blanchis
Mon cerveau, rigolo, ne cesse de jouer
Me prouvant chaque jour comme il aime la vie.

Contribution du : 01/06/2023 22:08
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Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne.
Colette
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