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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots
Maître Onirien
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Mes ficelles de caleçon... :



(Pardon à l'initiatrice de ce fil- même si je connais son goût pour la gaudriole et autres fines pantalonnades pour ce Cat-alogue de sous-entêtements en deçà des hauteurs initiales du forum..)

Me reste plus qu'à boxer sur le string.

Contribution du : 05/11/2021 18:23
_________________
La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension.
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots
Organiris Animodérateur
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Pouet, tu nous as fait le coup de la Diagonale du slip, échappatoire secrète des rhéteurs aguerris, bravo !
Après avoir généreusement tenu le méta de l'écriture poétique, voici ce coup-bas où effectivement en épilogue ne nous reste plus qu'à "boxer sur le string", autre variante de cette Diagonale terrible…
Cat, pardon si je me suis senti investi pour défendre cette fin de débat.

Contribution du : 06/11/2021 10:30
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots
Visiteur 
Citation :
Vincente a écrit :
Cat, pardon si je me suis senti investi pour défendre cette fin de débat.


Tu es un vrai chevalier, Vincente !


Mais, mais, mais...


J'aime bien quand s'invite la gaudriole ! Sans elle nous ne serions que lourdeurs et mines patibulaires.
Alors, vive Pouet qui me connaît si bien, et vive le roi Dagobert ! (celui qui a mis sa culotte à l'envers, selon la petite histoire. :))


Merci, Davide, Vincente et Pouet. Vos discours, dans les posts un peu plus sérieux, touchent exactement à ce que je trouve passionnant dans les échanges. À savoir, lorsque, enfin, on se retrouve tous autour d'une table à discuter ardemment du thème qui nous enflamme, que l'on creuse tant et plus, espérant y trouver la part de soi manquante dans la façon de voir de ces autres qui nous ressemblent tant.

J'adore les veillées près du feu, où, dans la lumière tamisée et le bruit des châtaignes sur la braise, les joues en feu, un peu grisé par le cidre et la douceur du moment, on ouvre grand les oreilles et les yeux pour se laisser bercer par les histoires des anciens. Eux qui savent les mystères du monde...

Finalement, il ne faut pas grand chose pour toucher du doigt le bonheur ! ^^

Une chose est certaine, c'est le plaisir immense que chacun à votre manière vous m'offrez avec vos si belles sensibilités. Normal que nous nous comprenions, puisque nous baignons peu ou prou dans les mêmes eaux poétiques, en buvant les mêmes tasses parfois dans les méandres de nos prégnantes émotions.

Dans vos dernières interventions, les uns et les autres, vous soulevez des pans entiers de ce qui agite les échanges heureux, notamment les difficultés du don de soi dans le recevoir l'autre. Et c'est vrai, que la première de toutes les difficultés c'est la complexité de notre nature humaine. Même si elle est aussi source de beaucoup de nos joies.



Vincente, tu es la sagesse même lorsque tu dis « le fait que dès qu'une discussion sérieuse se creuse, en même temps se disperse ce que l'on espérait rassembler, au moins neuf fois sur dix. Disons que ça fait tant partie du jeu que je ne m'en étonne plus, ne m'en afflige plus. ». Je t'envie, mais fais quand même attention, je te suis de près sur cette voie...

Je suis heureuse que La Voix de Baudelaire te plaise. Comme d'habitude tu as tout compris de mon architecture intérieure. ^^
Je viens de l'enregistrer, cette voix. Peut-être qu'elle finira tantôt sur la Vocathèque, histoire de réveiller les fantômes et les échos qui se sont endormis dans ses vieux murs...



Oui, Davide, le jeu en vaut la chandelle !
Et puis tu fais bien d'accentuer la richesse de notre intériorité qu'il faut privilégier en deçà de la réflexion purement intellectuelle. Je crois que nous sommes tous d'accord qu'un texte parfaitement esthétique ne sera jamais qu'une coquille vide sans le frémissement des sens.

Puisse l'encre couler encore longtemps, car le silence, s'il est d'or, est quand même de nature à tuer les échanges mieux que personne. Et reconnais que sur un site comme Oniris, ce serait le comble que tout le monde se taise d'un coup. Déjà que c'est pas le pied dans les couloirs lugubres des forums...

Tu as bien fait de t'immiscer. Je compte d'ailleurs sur toi pour garder le pied bloqué sur la porte d'entrée ouverte...



Pouet, je suis ravie de te voir aussi boute-en-train. Tu es un sacré farceur qui dit des choses d'une belle profondeur, mine de rien. Tu serais pas du genre à aimer Cioran, et toussa, par hasard ?... ^^

Je trouve que tu ressembles bien à ta poésie. Un poète hyper sensible prompt à lever le bouclier de la dérision pour cacher son extrême pudeur.

D'ailleurs, je trouve que la personnalité de chacun se reflète assez facilement dans sa poésie. ^^


Merci les Poètes !



Cadeau du jour :

« Je cherche une phrase pour en faire ma maison. »

- Christian Bobin (Un bruit de balançoire) -

Contribution du : 06/11/2021 10:50
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots
Expert Onirien
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Groupe :
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Merci tout plein, chère Cat, ce fut un immense plaisir de m'asseoir à ta table, toi l'hôtesse de l'erre et des envols poétiques, pour deviser avec les commensaux les plus illustres de notre temps, poète Pouet et poète Vincente !

Je le dis avec humour, mais je le pense sincèrement.

Cœur d'enfant, cœur éléphant...


PS : J'adore la citation de Christian Bobin (...et le poème de Baudelaire aussi, que moi non plus, je ne connaissais pas !). Merci !

Contribution du : 06/11/2021 22:20
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots
Visiteur 
« Cœur d'enfant, cœur éléphant... » Waouh !
Merci poète Davide !
Si tu as l'occasion de lire Bobin, tu ne seras pas déçu, bien au contraire. C'est LE poète de notre siècle !




Histoire de le lire d'un seul trait pour mieux m'en délecter, je viens de remonter attentivement l'ensemble du fil, si riche, si profond de vos interventions. Et je constate, un peu dépitée, que pour cause d'absence imminente je suis passée à côté de votre post #20, Bellini.

Il est certainement un peu tard pour réchauffer les plats, mais je tenais absolument, d'abord à vous remercier pour toute la sincérité émouvante contenue particulièrement dans cette intervention, puis à répondre, au moins, à une de vos questions (pardonnez d'avance le brin de malice ;) :

« À quoi pense Baudelaire au moment où il écrit Les petites vieilles dans son salon damassé de voilures antiques dont il ne paiera jamais le loyer, aux petites vieilles ou à la Revue littéraire qu’il est allé supplier de lui faire une petite place ? (…) »

À Victor Hugo ? D'où les mensonges... ^^
Mais la tendresse, celle qu'il mêle au portrait pitoyable de la vieillesse, peut-elle être feinte ?


Extrait de "Les Petites Vieilles" :

« Ces monstres disloqués furent jadis des femmes,
Éponine ou Laïs ! Monstres brisés, bossus
Ou tordus, aimons-les ! ce sont encor des âmes.
Sous des jupons troués et sous de froids tissus (...)
 »



à tous
à suivre, ou pas...

Contribution du : 08/11/2021 11:46
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots
Visiteur 
Citation :

Cat a écrit :

Mais la tendresse, celle qu'il mêle au portrait pitoyable de la vieillesse, peut-elle être feinte ?


Extrait de "Les Petites Vieilles" :

« Ces monstres disloqués furent jadis des femmes,
Éponine ou Laïs ! Monstres brisés, bossus
Ou tordus, aimons-les ! ce sont encor des âmes.
Sous des jupons troués et sous de froids tissus (...)
 »

à tous
à suivre, ou pas...


Oui, je pense que ces petites vieilles, Baudelaire, ce Byron habillé par Brummel, les a croisées tout pomponné, en ajustant sa cravate-foulard et en évitant de réchauffer leurs mains avec ses gants roses. On n’arrive pas à l’hôtel Pimodan, chargé des effluves de la rue. Mais que Baudelaire se foute royalement des petites vieilles ne l’empêche pas de les avoir décrites magnifiquement. Le meilleur poète des souffrances ou du malheur n’est pas forcément celui qui les a connues le mieux.

Bellini

Contribution du : 08/11/2021 12:17
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots
Visiteur 
Citation :

Extrait de "Les Petites Vieilles" :

« Ces monstres disloqués furent jadis des femmes,
Éponine ou Laïs ! Monstres brisés, bossus
Ou tordus, aimons-les ! ce sont encor des âmes.
Sous des jupons troués et sous de froids tissus (...)
 »


Vous m'ôtez ce qu'il me reste d'illusion, Bellini.
Je me suis tellement accrochée à cet "aimons-les !" ! Mais avec sa biographie en votre possession, celle à la jaquette de Clara Luciani, je suppose que vous le ''connaissez" mieux que moi...

Tiens, ça me donne une idée pour ma liste au Père Noël !...
Pourriez-vous me donner les références du livre, SVP ? (pour aider papa noël dans ses recherches).



Contribution du : 08/11/2021 12:44
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots
Visiteur 
Chère Cat,

La biographie est de Marie-Christine Natta
900 pages très agréables à lire. 16€, ça va ?

Le livre avec la jaquette de Clara Luciani est celui du bicentenaire qui compte l’édition définitive des Fleurs du mal, que Michel Levy (frère de Calman) publia en 1868, après la mort de Baudelaire et la faillite de son premier éditeur et ami, celui de 1857, Poulet-Malassis.
440 pages - 39€, ça va toujours ? La couverture est toilée et la jaquette originale… Mais surtout, cette édition contient la notice de Théophile Gauthier (50 pages), des témoignages d’autres auteurs contemporains de Baudelaire comme Barbey d’Aurevilly, Sainte-Beuve, ou son biographe et ami Asselineau, ainsi que des notes abondantes sur chaque poème à la fin du livre.

L’ensemble des deux ouvrages vous permettra de redécouvrir Baudelaire sous ses différentes facettes, des plus artistiques aux plus mesquines, et de rattacher plus précisément chacun de ses poèmes à son contexte. Dire que j’ai peut-être respiré le même air que lui dans certain établissement scolaire… je vous laisse deviner lequel :)
Je vous sais fervente baudelairienne et c’est un beau cadeau que j’aurais aimé vous faire, mais vous m’en avez déjà refusé un :)

Bellini

Contribution du : 08/11/2021 14:45
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots
Visiteur 

Contribution du : 08/11/2021 15:05
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Re : La page arrachée au cahier, dérive au fil des mots
Visiteur 
Citation :

Cat a écrit :

La voix (Charles Baudelaire)

Mon berceau s'adossait à la bibliothèque,
Babel sombre, où roman, science, fabliau,
Tout, la cendre latine et la poussière grecque,
Se mêlaient. J'étais haut comme un in-folio.
Deux voix me parlaient. L'une, insidieuse et ferme,
Disait : " La Terre est un gâteau plein de douceur ;
Je puis (et ton plaisir serait alors sans terme !)
Te faire un appétit d'une égale grosseur. "
Et l'autre : " Viens ! oh ! viens voyager dans les rêves,
Au delà du possible, au delà du connu ! "
Et celle-là chantait comme le vent des grèves,
Fantôme vagissant, on ne sait d'où venu,
Qui caresse l'oreille et cependant l'effraie.
Je te répondis : " Oui ! douce voix ! " C'est d'alors
Que date ce qu'on peut, hélas ! nommer ma plaie
Et ma fatalité. Derrière les décors
De l'existence immense, au plus noir de l'abîme,
Je vois distinctement des mondes singuliers,
Et, de ma clairvoyance extatique victime,
Je traîne des serpents qui mordent mes souliers.
Et c'est depuis ce temps que, pareil aux prophètes,
J'aime si tendrement le désert et la mer ;
Que je ris dans les deuils et pleure dans les fêtes,
Et trouve un goût suave au vin le plus amer ;
Que je prends très souvent les faits pour des mensonges,
Et que, les yeux au ciel, je tombe dans des trous.
Mais la Voix me console et dit : " Garde tes songes :
Les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous ! "


Cat,

Ci-dessous un extrait de la note relative au poème La Voix que vous citez et que j'ai tirée de l’édition du bicentenaire :

« On a fait souvent le rapprochement avec le conte d’Edgard Poe « Bérénice », traduit par Baudelaire dans les Nouvelles histoires extraordinaires. Egaeus y évoque la bibliothèque familiale où il est né, comme celle de la rue Hautefeuille est évoquée ici par Baudelaire : c’est une source de visions, les réalités du monde devenant elles-mêmes des visions pour celui qui craint d’être un poète maudit. Mais la Voix se fait finalement consolatrice et les deux derniers vers font un nouvel éloge de la folie »

Voilà pourquoi je suis toujours curieux de l’inspiration d’un poète. Relire des vers quand on connait leur possible genèse n’est pas comparable pour moi à une lecture aveugle. Je préfère comprendre et apprécier les sentiments précis qui ont animé un poème (lorsque l’info est disponible, bien sûr) plutôt que de l’avoir aimé passionnément en m’étant trompé sur ses intentions. Je me suis toujours trouvé assez pitoyable dans mes dithyrambes après m’être égaré sur une route fantasmée ; c’est un peu comme si mon amaurose n’avait pas porté toute l’attention que méritait le texte. Aux examens, les profs notaient notre compréhension du poème, il ne s’agissait pas de se contenter du vague sentiment de la beauté transcendée. Car alors je ne juge plus le même poème, et moi ce que je veux, c’est juger le poème qu’a écrit l’auteur, et pas un autre poème.

Ce poème que vous citez et que j’avais un peu oublié, je l’ai relu guidé par la note et par la lecture complémentaire de Bérénice (oui, il faut avoir Poe dans sa bibliothèque). D’abord, il m’a fait découvrir Bérénice que je n’avais pas lu, sublime courte nouvelle fantasmagorique de Poe dont le premier paragraphe à lui seul semble avoir inspiré l’esprit des Fleurs du mal :

« Le malheur est divers. La misère sur terre est multiforme. Dominant le vaste horizon comme l’arc-en-ciel, ses couleurs sont aussi variées, – aussi distinctes, et toutefois aussi intimement fondues. Dominant le vaste horizon comme l’arc-en-ciel ! Comment d’un exemple de beauté ai-je pu tirer un type de laideur ? du signe d’alliance et de paix une similitude de la douleur ? Mais comme, en éthique, le mal est la conséquence du bien, de même, dans la réalité, c’est de la joie qu’est né le chagrin ; soit que le souvenir du bonheur passé fasse l’angoisse d’aujourd’hui, soit que les agonies qui sont tirent leur origine des extases qui peuvent avoir été.
J’ai à raconter une histoire dont l’essence est pleine d’horreur. Je la supprimerais volontiers, si elle n’était pas une chronique de sensations plutôt que de faits. »


Ensuite, revenant sur La Voix, j’ai imaginé la tête penchée de Baudelaire au-dessus de son inspiration, et il m’a semblé mieux comprendre cette Voix, comme si elle communiquait avec une autre, celle de Poe dans ses délires. La poésie ce ne sont pas que des mots, pour moi c’est aussi l’histoire qui plane au-dessus d’eux quand on a la chance d’avoir pu approcher cette histoire.

Bellini

Contribution du : 08/11/2021 19:36
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