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3 Utilisateur(s) anonymes
Re : Atelier d'écriture pour la prose 2 |
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Maître des vers sereins
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C'est vrai que la virgule, c'était pour faire respirer la phrase, et je ne vois pas d'autres endroits accessibles. Des phrases trop longues et j'ai laissé les E, je vais tenter d'améliorer cela...
"Le volume ovoïde de l’astronef apparut avec ses étages superposés reliés par un ascenseur central. Chaque niveau était compartimenté radialement d’un ensemble de couloirs assurant la distribution des différentes salles." L'astronef avait un volume ovoïde. Au centre, un ascenseur desservait chaque étage où, de salle en salle, en étoile, un réseau de couloirs reliait chacun des compartiments. J'ai enlevé "superposés" à "étages", vu la forme ovoïde, ça n'apporte rien. J'ai traduit "radialement" par "en étoile", j'ai pas osé le "comme des parts de camembert", et l'étoile, c'est plutôt des parts de camembert retournées autour d'un axe, mais dans le contexte ovoïde, ça m'a semblé collé, l'étoile prendrait l'image d'une astérisque.
Contribution du : 13/02/2022 22:13
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Un Fleuve |
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Re : Atelier d'écriture pour la prose 2 |
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Chevalier d'Oniris
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phrase native
"Le volume ovoïde de l’astronef apparut avec ses étages superposés reliés par un ascenseur central. Chaque niveau était compartimenté radialement d’un ensemble de couloirs assurant la distribution des différentes salles." nouvelle mouture de David L'astronef avait un volume ovoïde. Au centre, un ascenseur desservait chaque étage où, de salle en salle, en étoile, un réseau de couloirs reliait chacun des compartiments. -ovoïde. Au": début de phrase en voyelle à éviter -centre, un : virgule sur élision -chaque : e post-accentuel -salle, en : e post-accentuel sur virgule -étoile, un : e post-accentuel sur virgule -couloirs reliait : cacophonie consonantique directe en r Conseil: penser à mettre des signes de coupe au lieu de virgule: de salle en salle' en étoile... en revanche supprimer la virgule après étoile au profit d'un signe de coupe, ça ferait un syntagme trop long -penser à supprimer en effet ce qui n'apporte rien et fait double emploi -penser à utiliser des pronoms pour rappeler un substantif énoncé précédemment, ce qui permet d'écourter les phrases. -penser surtout à utiliser un dictionnaire des synonyme il y en a plein sur internet) Je pense que chacun peut s'inspirer des essais réalisés par les autres pour les améliorer.
Contribution du : 16/02/2022 00:33
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Re : Atelier d'écriture pour la prose 2 |
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Chevalier d'Oniris
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Apparemment, tout le monde abdique. Pourtant, sur ce forum, parmi ceux qui pratiquent la poésie classique, il y a des gens très forts - d’après leurs productions que j’ai pu lire. Or, écrire un sonnet implique beaucoup plus de contraintes que l’écriture euphonique pour la prose, et de très loin. Je me sens bien incapable d’en écrire un, de la qualité dont j’ai pu trouver ici des exemples. Je ne suis pas plus doué que les autres. C’est l’habitude de l’écriture euphonique, depuis plus de 15 ans que je la pratique, qui m’a permis d’obtenir des résultats. Donc, je pense que les auteurs peuvent y parvenir s’ils veulent s’y adonner.
Comme personne n’a trouvé de solution pour cette phrase, je vais en donner une, ce que je voulais éviter pour qu’on ne me croie pas un surdoué de la stylistique littéraire, ce que je ne suis pas. Je voudrais montrer, l’inverse, c’est-à-dire que l’écriture euphonique est assez facilement praticable et je voudrais inciter ainsi les auteurs à l’adopter. Donc, je donne ma solution commentée: VERSION NATIVE Le volume ovoïde de l’astronef apparut avec ses étages superposés reliés par un ascenseur central. Chaque niveau était compartimenté radialement d’un ensemble de couloirs assurant la distribution des différentes salles. Conseil général: Comme l’avait remarqué en partie David, souvent dans un texte il y a des éléments inutiles qui ne participent pas à l’effet littéraire ou même qui sont carrément pléonastiques. Donc, ne pas hésiter à supprimer ce qui fait double emploi et même ce qui n’est pas intéressant. Commençons: Au lieu de “Le volume ovoïde de l’astronef apparut”, on peut écrire: “L’ovoïde astronef apparut” C’est même, me semble-t-il, meilleur littérairement, c’est l’astronef qui apparaît plutôt que sa forme. Et franchement, je ne me suis pas bien fatigué pour trouver ça. C’est une simple inversion. L’inversion, par ailleurs, constitue un effet poétique exploité depuis la littérature grecque antique. Donc, en premier lieu, penser aux inversions. Ensuite, au lieu de “avec ses étages superposés reliés par un ascenseur central”. Pour couper le syntagme trop long, j’écris: L’ovoïde astronef apparut, montrant ses niveaux reliés par un ascenseur axial. Du même coup, je me débarrasse de ce mot affreux “avec” qu’on devrait bannir de la poésie et de la prose poétique (je n’y suis pas encore parvenu pour tous mes textes, mais j’y travaille). Là non plus, je ne me suis pas trop fatigué. “axial” au lieu de “central” pour éviter la cacophonie en s, ça reste élémentaire. On le trouve facilement dans les dictionnaires de synonymes. On peut continuer maintenant sur une phrase nouvelle: Au lieu de: Chaque niveau était compartimenté radialement d’un ensemble de couloirs assurant la distribution des différentes salles. j’écris: Chacun’ radialement, se prolongeait par un nombre indéfini de couloirs, garantissant l’accès vers les salles. D’abord, j’utilise un pronom “chacun”. le pronom permet souvent d’éviter des répétitions et d’alléger le discours. Je place “radialement” après “chacun” en position d’incise, ce qui me permet de couper le syntagme. J’ajoute “indéfini” qui me permet d’éviter le e post-accentuel de “nombre” et qui ajoute un certain effet lyrique J’utilise un participe présent “garantissant” commençant par une consonne, ce qui me permet de mettre une virgule. Je remplace “la distribution des différentes salles “ par “l’accès vers les salles.”, ce qui évite le e de “différentes”, mot qui, du reste, n’apporte rien de fondamental. Au final: VERSION NATIVE Le volume ovoïde de l’astronef apparut avec ses étages superposés reliés par un ascenseur central. Chaque niveau était compartimenté radialement d’un ensemble de couloirs assurant la distribution des différentes salles. VERSION EUPHONIQUE L’ovoïde astronef apparut, montrant ses niveaux reliés par un ascenseur axial. Chacun’ radialement, se prolongeait par un nombre indéfini de couloirs, garantissant l’accès vers les salles. 28 mots au lieu de 32. À l’avenir, je vais plutôt vous proposer des exemples de phrases transcrites en écriture euphonique pour vous familiariser mieux avec cette écriture et avec les solutions pour la pratiquer. Mon ambition, plus tard, serait de créer un concours de texte court en écriture euphonique sur un thème donné. Merci à tous ceux qui ont participé aux discussions sur l’écriture euphonique.
Contribution du : 22/02/2022 06:08
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Re : Atelier d'écriture pour la prose 2 |
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Maître des vers sereins
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Je me permet de remarquer : "un nombre"
Est-ce que c'est une "cacophonie consonantique en n" ? C'est pas une consonne sonore mais il y a bien une sorte de liaison, non ? Comment différencier à l'oral "un nombre" de "un œil" ou "un nuage" de "un usage"...
Contribution du : 22/02/2022 19:10
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Un Fleuve |
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Re : Atelier d'écriture pour la prose 2 |
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Chevalier d'Oniris
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"un nombre": c'est une voyelle nasale suivie d'une consonne, donc pas de liaison. Le fait que la nasale en question s'écrive avec un n est purement une convention graphique. Cette nasale n'a aucun rapport avec le son n.
En code Sampa: 9- n En API: œ̃ n Donc, pas de cacophonie consonantique en n
Contribution du : 22/02/2022 22:39
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Re : Atelier d'écriture pour la prose 2 |
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Maître des vers sereins
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Et "un œil" ? et "un usage" ? Rien à voir avec le son N, je ne comprend pas ?
Contribution du : 23/02/2022 16:13
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Re : Atelier d'écriture pour la prose 2 |
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Maître des vers sereins
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C'est comme avec le mot "on", une erreur que je faisais fréquemment à l'époque des dictées. On ne peut pas différencier oralement :
"On n'est pas venu ce soir-là" de "On est pas venu ce soir là" Comme pour le hiatus, je me disais que la règle des cacophonies consonantiques directes permettaient d'éviter ce genre de confusion (la règle des hiatus "moches" et des diérèses "jolies" dans le but de différencier l'intervalle entre les mots de l'intérieur des mots, supposais-je) Tu m'avais parlé également d'un cas comme "et alors" que tu considérais comme un hiatus, ou une cacophonie vocalique du moins, alors que le T de "Et" ne fait jamais liaison en français (j'ai une réponse mail de l'académie française qui me le confirme). C'est bien dans ce cas un consonne de pure convention, mais en, on, un font liaisons couramment, la consonne n'est pas muette avant un mot débutant en voyelle. J'insiste parce que ça serait une règle "endémique" à l'écriture euphonique, que le N de en, on, un soit de pure convention, muet, et ce n'est pas une critique en soi, mais du coup, il faudrait qu'elle soit disponible, ce n'est pas du tout évident.
Contribution du : 23/02/2022 16:35
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Re : Atelier d'écriture pour la prose 2 |
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Chevalier d'Oniris
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Un œil - un usage
Dans ce cas, le second mot commence par une voyelle (e ouvert) et il y a une liaison en n. Et c'est effectivement une justification permettant d'écrire les nasales à partir d'une voyelle suivie d'un n, Le n, bien qu'absent quand on prononce "en" tout seul peut servir de liaison. Je n'y avais pas pensé au départ, comme quoi, en discutant avec la communauté, on découvre toujours des nouveaux aspect qu'on ne voyait pas un (n) œil - un (n) usage Pour juger s'il y a liaison et si elle n'est pas inélégante, il ne faut pas se fier à l'orthographe, il suffit de prononcer ces différents cas. Dans ce cas, la liaison n passe très bien.
Contribution du : 23/02/2022 16:50
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Re : Atelier d'écriture pour la prose 2 |
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Chevalier d'Oniris
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Je me souviens de cette conversation au début de mon inscription. C'est vrai que "et" ne fait pas liaison. Néanmoins, par facilité, je l'avais considéré comme liaison en poésie euphonique dans certains cas (très rare) où - à la limite - ça pouvait passer car tous ces cas de liaison en t avec "et "ne sont pas identiques. J'admets que c'est l'extrême limite et que c'est préférable de l'éviter.
Dans le cas de "et", le t s'explique tout simplement par l'étymologie: du latin "et "où le t se prononçait. En italien, le t est tombé en désuétude, ça s'écrit e.
Contribution du : 23/02/2022 17:07
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Poésie euphonique et prose euphonique: le distinguo |
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Chevalier d'Oniris
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Prochainement, comme annoncé, je vous proposerai une suite de phrases natives en prose et leur correspondante en écriture euphonique pour vous familiariser avec la prose euphonique.
Auparavant, je voudrais développer une question. Pourquoi est-ce que je vous propose en priorité une expérience d’écriture euphonique en prose plutôt qu’en poésie? La réponse est simple. L’écriture euphonique en poésie correspond tout simplement aux règles de la poésie classique, sauf quelques ajustements. En effet, Boileau dans son Art poétique - qui est une référence - précise bien que les cacophonies doivent être évitées. Par ailleurs, la didascalie comme ponctuation que je propose ne change que la présentation, rien sur le fond. En dernier lieu, la rime est parfaitement bienvenue - au même titre que toutes les homophonies - en poésie euphonique. Loin de moi de sous-estimer l’importance de la rime en poésie, mais à mon avis on peut concevoir aussi une poésie sans rime, ce qu’on nomme la poésie libre. Si certains veulent considérer la poésie euphonique sans rime comme de la poésie libre plutôt que néo-classique, cela ne me choque pas, ils ont sans doute raison. Les règles de la poésie classique résolvent les critiques que j’adresse à la prose et à la langue française en général: l’indétermination dans la prononciation des e post-accentuels, l’indétermination des arrêts temporels et l’indétermination des liaisons. La poésie libre (interprétable comme une poésie sans rime et/ou à mètre variable) pourrait correspondre à de la prose, pourrait-on se dire. En fait, je ne crois pas, et c’est le plus important de ce que je voudrais signifier La poésie à mètre variable obéit à une métrique (comme celle de La Fontaine, par exemple) tandis que la prose poétique euphonique, supprimant les e post-accentuels (donc les accents toniques qui précèdent ces e) et admettant des syntagmes jusqu’à 19 syllabes, supprime l’existence même de la métrique. Les accents toniques qui subsistent; ceux dus aux oxytons (accent sur la dernière syllabe) restent mineurs. L’effet oral est différent et crée une sorte de récitatif non (ou peu) rythmé, lequel peut avoir aussi son intérêt littéraire. Cette prose apparaît beaucoup plus égale, fluide et unie que la prose courante. Et elle se distingue aussi de la poésie (libre ou pas) sur le plan de l’esthétique.
Contribution du : 25/02/2022 00:29
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