Merci pour l'exercice, que je trouve génial, c'est devenu un défi de trouver au plus court pour moi, le platane et traversée, avec mon esprit tordu, ça a jailli tout naturellement...^^

Hello,

Comme je suis impatiente de lire et qu'on est déjà demain. Voici les trois nouveaux mots à caser dans un récit, un poème, une phrase, une chanson, à vous de voir.

RACINES
HIRONDELLES
MATIN

Siebby.

Un peu tôt pour moi, mais bon...

Ce matin

Nous étions au matin
des douleurs assassines
nos âmes cherchaient en vain
leurs anciennes racines

Le ciel était trop noir
et même les hirondelles
en perdaient tout espoir
et s'arrachaient les ailes

Nous étions au matin
des matins sans mémoire
quelques mots de ta main
"je ne veux plus te voir..."

A la recherches de mes racines, j'entrepris la longue migration vers mon futur passé, tout comme les hirondelles, quoiqu'ayant quelque retard. Je remontais le fil, dans les brumes d'un petit matin humide, déjà certain que je partais en vain.

Racines qui fouillez notre terre et le sol
Avez-vous rencontré les âmes en partance ?
On a dit que l'Hadès ignore la pénitence,
Que le poids du chagrin rend plus d'un homme fol.

Racines qui cachez le lutin ou le troll
Avez-vous su masquer leur cruelle existence ?
Pleurez les jeux d'enfant, plus rien n'a d'importance,
Les songes, les amis, descendent au Schéol.

Détournez-vous les yeux, voyez les hirondelles
Qui frôlant le feuillu s'envolent infidèles
Pour des pays plus clairs où l'air glisse satin.

Arbre, je sais ta force et ton désir de vivre,
Ta branche se balance au rythme de l'homme ivre
Tout empêché de voir qu'enfin c'est le matin.

Migrations ailées

Le matin d'un nouveau jour
Les migratrices de l'hiver,
Ont décidé de dire bonjour
A un pays appelé Niger.

Les zélées hirondelles
Loueront le printemps.
De leurs fines ailes,
Elles chasseront le triste temps.

Racines et tubercules
Se gorgeront de sève,
Les noirs oiseaux reculent
A l'approche d'Eve.

Désolée si je heurte les poètes, c'est un art que je maîtrise mal. Je vous remercie de vos charmantes tirades. Trois nouveaux mots ne tarderont pas à émerger.

A vos plumes,

Siebby.

Joli exercice ! Voici la suite de mon précédent poème ("le vieil arbre et la mer").


L'arbre et l'hirondelle

Ses racines liaient le platane éternel
Qui rêvait de briser ces entraves vivantes.
Un beau soir de printemps, une fière hirondelle
Se posa au sommet des branches frissonnantes.

Elle avait voyagé longtemps à tire d'aile
Jusqu'à l'autre côté de la mer écumante,
Au-delà du désert, de l'asséché Sahel,
Aux pays enivrants, aux contrées exaltantes.

L'hirondelle, bercée sur les brindilles frêles,
Conta l'ardent soleil, l'immensité du ciel
Traversé tout au long d'une âpre course errante.

Le platane rêvait de matins solennels,
D'une aube caressant de son doux doigt de miel
Le sable mordoré des dunes rougissantes.

Encore un matin, où les aigles enserrent des nids d'hirondelles sous mon crâne, et leurs racines me crèvent les yeux de l'intérieur...

Salut les aventuriers de la plume,

Je constate que l'imagination déborde dans les caboches. L'exercice ne fait nullement de mal à l'auteur bien au contraire. Aussi je viens vous suggérer trois nouveaux mots :
SOURIRE
PAPILLONS
TIRAMISU

Bonne soirée,

Siebby.