Alex, je comprends ta douleur car j'ai moi-même pas mal galéré sur ce sujet avant de penser aux frelons qui ont bâti leur nid sous notre toit.
Mission accomplie, maintenant je vais faire la sieste ( comme JM de H)

Bien vu Zef ! Pour ma part je ne connaissais pas ce poème de Hérédia. Je préfère les Conquérants mais une sieste de temps en temps, pourquoi pas ?

Et voici ma copie, en hommage à un petit garçon noir
Connu sous d'autres cieux, puis à mon désespoir,
Disparu bien trop tôt sans jamais le revoir !



Il est mort de misère aux pays du soleil,
En gamin de la rue, orphelin en maraude,
Innocente victime à tant d’autres pareil
Aux berges sans espoir d’un long fleuve émeraude.

Quand pour tromper la faim, il cherchait le sommeil
A l’ombre d’une case à l’heure la plus chaude,
A deux pas, des soldats galonnés en vermeil
Tenaient la porte close à l’affamé qui rode.

Il s’appelait Youssouf, chasseur de papillons
Dans sa brousse natale où, des maigres rayons,
Ne naissait plus ce mil dont il tirait sa sève.

Petit garçon d’Afrique, illettré mais subtil,
Il savait que la vie est trop souvent un fil
Ténu pour tout un monde où n’entre pas le rêve…

Waou !
Tu mets la barre très haute !
J'ai l'air de quoi avec mon hyménoptère ?

Je te remercie tizef mais ce texte est mal ficelé à mon goût, l'émeraude, entre autres, me pose problème... Youssouf valait mieux que ça, je le reprendrai en changeant quelques terminaisons.
A mon avis, c'est aussi l'intérêt du système ; à partir de la version originale car obligatoire il y a souvent moyen de dériver agréablement en modifiant certaines rimes, ce dont je ne me prive pas... Salut collègue et très bonne soirée ! Zef2

Tu as tout compris.
A l'origine les bouts rimés étaient un jeu de société assez léger ( Lucchini y joue, je crois, dans le film " Ridicule")
Nous sommes en train de le détourner pour en faire une source d'inspiration. Franchement, en lançant ce fil je ne pensais pas qu'il évoluerait ainsi. Dans mon idée, c'était juste pour le fun.
Mais avec ton sonnet sur les tranchées tu as donné à l'exercice un tout autre objectif.
Je trouve cette évolution géniale.

Pour se reposer un peu les neurones, voici des rimes quasiment balnéaires, tirées d'un sonnet du XVIème ( pas l’arrondissement, le siècle )

vitesse, repos, flots, déesse. presse, sauts, eaux, adresse.
désirs , soupirs, vue
l'air, mer, tue.

Salut tizef ! Tu as bien dit balnéaires ? Et bien nous y voilà !

Vacances

Autoroute du Sud ! A droite ma déesse
Qui rêve d’une plage à Saint Glin-Glin les Flots
Et cherche en même temps une aire de repos
Pour satisfaire, encore, un besoin qui la presse.

Au diable la moyenne et foin de la vitesse !
De stations en arrêts, de grands en petits sauts
De la Mare Nostrum nous trouverons les eaux
Ainsi que le camping dont j’ai perdu l’adresse.

Aux bouchons cumulés, après bien des soupirs,
Nous avons échappé n’ayant plus pour désirs
Que de planter la tente et jouir de la vue…

Il pleuvait sur la Côte et j’ai crû manquer d’air
Quand elle a murmuré cette phrase qui tue :
Pourquoi donc cette année ai-je choisi la mer ?

Excellentissime


J'adore le contraste entre la rigueur de l'écriture et la cocasserie du texte.

Calme plat

Par ce superbe temps, nul être ne se presse,
Ni sous le doux zéphyr, ni sur les basses-eaux.
Seul un vif exocet a risqué quelques sauts
Avant de s'immerger sans nous laisser d'adresse.

De ma coque de noix, peu me chaut la vitesse...
Eole, Dieu des vents, demeurez en repos,
Laissez-nous flânocher sur de paisibles flots.
( Pour vous désennuyer, muguetez la déesse )

Je le dis sans orgueil : si je me risque en mer
C'est dans le seul dessein d'y prendre le bon air.
La probabilité de bourrasque me tue.

Pour gonfler ma voilure il suffit d'un soupir.
Timide aventurier, modeste est mon désir :
Ne perdre surtout pas le rivage de vue.