Alors que, traversant un vitrail opale, les rayons du soleil sublimaient son teint diaphane, la douce ingénue joignit ses mains frêles et pria : « mon Dieu faites qu’Incognito intègre prochainement l’espace lecture et devienne enfin l’homme accompli que sa gentille maman a toujours rêvé qu’il soit… Amen ! »

Na !



Vous ne serez jamais jamais
Dithyrambiques à mon égard
Le risque est plus grand, je le sais,
Que vous me traitiez de tocard.

Mais désolé, sous mes paupières,
Aucune larme à l’horizon
Qui pourrait nourrir mes rivières
Et me fair' perdre la raison.

J’ai rompu les liens de l’orgueil
Et j’ai renvoyé ma fierté
Mon espérance a fait le deuil
Du moindre honneur immérité.

Aucune serr’ dans mes jardins,
Mes herbes poussent têtes folles
Ell’ rient de tous ces noms latins
Dont vous étriquez vos corolles.

Et dans ce monde sans aurore
Où vos froideurs m’ont remisé
Brûle un feu plus grand et plus fort
Que vos lueurs trop tamisées…

Pfff !

A quoi bon faire le malin,
Vous le râleur, faussement désolé,
Pleurer des rivières, lamentations sans fin
Et rire sous les corolles des capes déployées.

Car enfin, heureux, vous l’êtes bien,
Dans le contre-jour tamisé
Et si vous vous plaignez de vos liens,
Et des commentaires agacés
Dithyrambiques, ils ne vaudraient rien
S’ils en perdaient toute honnêteté.

Une unique fleur, la corolle dressée dans la lumière encore tamisée du petit matin, laissait filtrer une minuscule rivière de rosée d’entre ses pétales. Au milieu d’une parcelle désolée, elle régnait en matriarche, seul lien témoin de la prestance passée de l’endroit, à une époque où le vent lançait au loin les échos dithyrambiques d’un champ maintenant oublié.

Ouais, c'est plus compliqué que ça en à l'air...

Désolée de ne pas être dithyrambique à la vue de votre jardin, mais chaque plante ici est cultivée en dépit du bon sens. Voyez la triste mine de vos fougères qui souffrent en plein soleil, alors que, d’ordinaire, elles sont si belles prospérant sous une lumière tamisée. Et les corolles de ces euphorbes, observez comme elles sont ternes ; quelle idée de les planter près d’une rivière ! Quant à vos roses trémières, les liens sont beaucoup trop serrés, vous allez les faire mourir.

Mon cher ami, si vous vous occupez de la même façon des femmes, je comprends enfin pourquoi vous êtes encore célibataire…

(oh, je reviens à l'exo amigo...)

La belladone commençait à faire son effet. Les vapeurs camphrées du Vicks sur sa poitrine lui chatouillaient les narines. Il n’y avait rien de logique dans la loi des séries qui l’avait menée à avaler ce verre. Ses yeux finissaient de se voiler, le monde prenait des allures de mosaïque opalescente… lentement, il mourrait.

Parvenus au seuil de BELLADONE, les odeurs CAMPHREES des arbres à chimères nous donnèrent rapidement la nausée.
Face à nous, une MOSAIQUE de dômes antiques luisaient dans un silence minéral.
Au bout de l’avenue pavée de souvenirs éteints, nous aperçûmes enfin, surgissant d’une brume OPALESCENTE, celui pour lequel nous avions bravé tant de périls au cours de ce long voyage : le Gardien des LOIS muettes.