L'autorité n'est jamais imposée par celui qui l'exerce, mais admise par ceux qui acceptent volontairement de s'y soumettre, excepté en des circonstances obscures, brutales et toujours transitoires.

J'aime bien l'aphorisme du wiktionnaire dans sa partie étymologique : emprunté au latin aphorismus, lui-même emprunté au grec αφορισμός, aphorismós, marquant la séparation ; formé du préfixe ὰπο, apo- et du verbe ὁριζω, horidzô (« délimiter », « définir »).

Du coup, il serait intéressant de relire tous les aphorismes livrés ici en pâture sous un tel éclairage (si ceci n'a pas déjà été fait.)
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Parler, c'est dire.

Les questions fatiguent les réponses alors que si vous laissez les gens se taire, ils vous en disent bien davantage.


Extrait de l'un de mes textes, déjà publié deux fois sur Oniris. J'espère que cela n'est pas considéré comme publication détournée.
En réalité, Renaud, c'est la comparaison de nos signatures qui m'a fait penser à cette phrase. Il était bien difficile de ne pas le faire.

Le silence peut tuer comme on pourrait tuer pour ramener le silence.

C'est pas grave, Stony.

Le silence est comme l'azote de l'atmosphère : trop d'oxygène nous brûlerait les poumons. La bonne dose d'oxygène nous donne de quoi brûler notre carburant, pour carburer. Le silence est comme l'indifférence : elle permet une certaine marge de manœuvre, au prix de la baisse de l'estime, à moins d'être un original et de l'assumer, ce qui est impossible en dehors des milieux artistiques. L'originalité n'est permise que sertie dans le sympathoche, ce silence méphitophélique-ien. Ce qui est obligatoire à la télévision est interdit entre soi, je veux parler du scandale, la chose la plus bruyante et la chose la plus muette de signification, celle qui tait les causes des vrais scandales, votre violence.

Le silence est polysémique. Il est comme l'eau qui prend la forme du vase ou la forme des océans. Il sertit les paroles importantes. Il demande rarement la parole. Quand il le fait, on entend la 41e symphonie de Mozart. La musique est l'art d'agencer les sons qui remplissent les vases *en/de* silence.

Le pire des mensonges est une vérité dite par un menteur. La diffusion de la vérité ne peut se passer de la confiance. Si vous voulez qu'on vous fasse confiance, dites la vérité et un jour vous serez confiant. Confiant, non crédible, car la vérité n'est pas crédible.

si si mi fa mi ré si si ré mi fa mi ré mi fa sol sol fa ré si si si

Sous tant d'épaisseur allongé, il ne serait question de refroidir.

Les signatures, et puis on pourrait comparer aussi nos avatars : )

Chez moi, les deux adversaires camarades se donnent l'un l'autre des leçons de sagesse et de sport. Chez toi, la sexualité honteuse. Tu es assez lucide et courageux pour le dire en image car sur Oniris il faut toujours faire un-peu scandale pour atteindre une visibilité semi-satisfaisante mais es-tu assez courageux pour accueillir ta honte avec bienveillance ?

Décidément très rare.

Ca m'a réveillé cette nuit:

En matière de poésie, on ne crée pas; on découvre des choses qui pré-existaient.
La poésie c'est le flocon de neige vu au microscope, l'univers en expansion au télescope. C'est une phrase mal comprise, une photo floue et ce qu'on croit y voir. C'est une odeur qui resurgit. C'est le sculpteur qui dégage le cheval de son bloc de marbre et la poésie jaillit grâce à l'enfant qui demande : "Comment tu savais qu'il y avait un cheval dedans?"