Parcourir ce sujet :
1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Détournement de rimes |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
27/09/2014 00:27 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Post(s):
2777
|
Désolée, je n'avais pas remarqué tizef que tu avais choisi pour exemple de cette exo "Le dormeur du val"... saperlipopette ! qu'à cela ne tienne qu'à moi, je vous propose une autre version, moins réussie c'est sûre, mais... moins réussie, d'accord, mais... rien,
Dans le sillon pierreux se langue une rivière folle et fraîche en tout temps qu'une femme en haillons y fait ses ablutions à genoux belle et fière ; Parfois sur son épaule en deuil quelques rayons Chauffent son corps et plus, son âme toute nue. Elle y vient chaque jour posant un carré bleu Sur l'herbe folle et drue. Mais un soir sous la nue La voilà qui s'allonge elle sait bien qu'il pleut. Pourtant sous les gouttes, tranquille en paix, c'est comme envoûtée qu'elle attend - quoi donc ? Sa fin en somme : Elle est si paisible indifférente au froid. Le souffle ralentit le bal de sa narine ; Mais la mort impatiente écrase sa poitrine D'une main assurée. Reprendre c'est son droit. ***version originale *** C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Contribution du : 04/04/2015 10:01
|
|
Transférer |
Re : Détournement de rimes |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
27/09/2014 00:27 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Post(s):
2777
|
Oup's ! pas vu... j'ajoute le pied manquant... et voilà :
Dans le sillon pierreux se langue une rivière folle et fraîche en tout temps qu'une femme en haillons y fait ses ablutions à genoux belle et fière ; Parfois sur son épaule en deuil quelques rayons Chauffent son corps et plus, son âme toute nue. Elle y vient chaque jour posant un carré bleu Sur l'herbe folle et drue. Mais un soir sous la nue La voilà qui s'allonge elle sait bien qu'il pleut. Pourtant sous les gouttes, tranquille en paix, c'est comme envoûtée qu'elle attend - quoi donc ? Sa fin en somme : Elle paraît si paisible indifférente au froid. Le souffle ralentit le bal de sa narine ; Mais la mort impatiente écrase sa poitrine D'une main assurée. Reprendre c'est son droit.
Contribution du : 04/04/2015 10:07
|
|
Transférer |
Re : Détournement de rimes |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
27/09/2014 00:27 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Post(s):
2777
|
C'est un gag ! un manquant, un de trop... le compte est bon là ?!
argh, oui ! Dans le sillon pierreux se langue une rivière folle et fraîche en tout temps qu'une femme en haillons y fait ses ablutions à genoux belle et fière ; Parfois sur son épaule en deuil quelques rayons Chauffent son corps et plus, son âme toute nue. Elle y vient chaque jour posant un carré bleu Sur l'herbe folle et drue. Mais un soir sous la nue La voilà qui s'allonge elle sait bien qu'il pleut. Pourtant sous les gouttes, tranquille en paix, c'est comme envoûtée qu'elle attend - quoi donc ? Sa fin en somme : Elle semble paisible indifférente au froid. Le souffle ralentit le bal de sa narine ; Mais la mort impatiente écrase sa poitrine D'une main assurée. Reprendre c'est son droit. encore désolée pour ses erreurs de lecture
Contribution du : 04/04/2015 10:13
|
|
Transférer |
Re : Détournement de rimes |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
27/09/2014 00:27 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Post(s):
2777
|
Cela ne va pas ! La mort ne "reprend pas", elle prend.
Je remanie le dernier vers... je vais y arriver, si, si... Dans le sillon pierreux se langue une rivière folle et fraîche en tout temps qu'une femme en haillons y fait ses ablutions à genoux belle et fière ; Parfois sur son épaule en deuil quelques rayons Chauffent son corps et plus, son âme toute nue. Elle y vient chaque jour posant un carré bleu Sur l'herbe folle et drue. Mais un soir sous la nue La voilà qui s'allonge elle sait bien qu'il pleut. Pourtant sous les gouttes, tranquille en paix, c'est comme envoûtée qu'elle attend - quoi donc ? Sa fin en somme : Elle semble paisible indifférente au froid. Le souffle ralentit le bal de sa narine ; Mais la mort impatiente écrase sa poitrine D'une main assurée. Dieu reprend, c'est son droit.
Contribution du : 04/04/2015 10:29
|
|
Transférer |
Re : Détournement de rimes |
||
---|---|---|
Visiteur
|
Bravo Poussicat
Avec El deshidado et les Conquérents, le dormeur du Val est au hit-parade des sonnets les plus pastichés Ici, il a fallu quatre essais pour que la camarde l'emporte On comprend qu'elle soit impatiente
Contribution du : 04/04/2015 11:09
|
|
Transférer |
Re : Détournement de rimes |
||
---|---|---|
Maître Onirien
Inscrit:
16/05/2013 09:00 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
13862
|
L'Homme et la mer
Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer. Tu te plais à plonger au sein de ton image ; Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur Se distrait quelquefois de sa propre rumeur Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage. Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets : Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ; Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes, Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets ! Et cependant voilà des siècles innombrables Que vous vous combattez sans pitié ni remord, Tellement vous aimez le carnage et la mort, Ô lutteurs éternels, ô frères implacables ! Charles Baudelaire Détournement (je n'ai pas voulu m'autoriser la licence sur "remord" que Baudelaire livre dans un singulier fautif) L'homme à la mer Un coffret de poussière en offrande à la mer ; Dispersé dans le flot, un corps quitte son âme, Et le flot lui répond en soulevant sa lame, Et l’âme lui sourit, mais d’un sourire amer. Peut-on, lorsque la vie abrège son image, Mêler l’onde et la mort, leur apporter son cœur, Laisser en souvenir une vague rumeur, Une trace, un sillon sur l’océan sauvage ? Ne peut-on être ému par les charmes discrets Du silence marin que chantent les abîmes, Où les fonds caverneux de leurs replis intimes Enfouiront la cendre avec tous ses secrets ? Pour tous les corps versés, les vagues innombrables Ont toutes accepté, sans regrets ni remords, Le présent de chaque homme au royaume des morts Pour lui offrir enfin des enfers implacables.
Contribution du : 05/04/2015 06:02
|
|
Transférer |
Re : Détournement de rimes |
||
---|---|---|
Maître Onirien
Inscrit:
16/05/2013 09:00 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
13862
|
Pour le vouer enfin aux enfers implacables
Histoire d'éviter le hiatus. C'est le problème des textes qu'on écrit trop vite. Pardon.
Contribution du : 05/04/2015 15:03
|
|
_________________
Outre fables |
||
Transférer |
Re : Détournement de rimes |
||
---|---|---|
Visiteur
|
Bravo Gémini
Hiatus ou pas, c'est super C'est ainsi que se fera ma dernière sortie en mer Mais ya pas le feu (c'est le cas de le dire) A mon tour Original (Mallarmé) Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre Ce lac dur oublié que hante sous le givre Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui ! Un cygne d'autrefois se souvient que c'est lui Magnifique mais qui sans espoir se délivre Pour n'avoir pas chanté la région où vivre Quand du stérile hiver a resplendi l'ennui. Tout son col secouera cette blanche agonie Par l'espace infligée à l'oiseau qui le nie, Mais non l'horreur du sol où le plumage est pris. Fantôme qu'à ce lieu son pur éclat assigne, Il s'immobilise au songe froid de mépris Que vêt parmi l'exil inutile le Cygne. Pastiche L'auberge du Rapace est fermée aujourd'hui, Ainsi que tous les pubs. Je ne serai pas ivre Lorsque je rejoindrai mon logis sous le givre. Mais vous êtes témoin, je n'ai nullement fui. Si je reviens à jeun, c'est de sa faute à lui, Ce fantasque bougnat qui croit qu'il se délivre En fermant son troquet à ceux qui veulent vivre Et échapper un temps à l'implacable ennui. Puisse-t-il endurer une rude agonie Dévoré par la soif en plein désert. Je nie Avoir quelque pitié pour ce vil malappris. Aubergiste à la noix, ta décision m'assigne A boire en solitaire at home. Quel mépris ! Ce soir j'ai l'impression que c'est mon chant du Cygne.
Contribution du : 05/04/2015 15:36
|
|
Transférer |
Re : Détournement de rimes |
||
---|---|---|
Visiteur
|
Je vous rassure, ce n'est pas autobiographique
C'est juste pour l'exo
Contribution du : 05/04/2015 19:07
|
|
Transférer |
Re : Détournement de rimes |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
14/08/2009 09:58 De Bretagne
Groupe :
Groupe de Lecture Évaluateurs Membres Oniris Auteurs Post(s):
6593
|
On dit ça !
Contribution du : 05/04/2015 23:30
|
|
Transférer |