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Re : Exercice d'écriture N°1
Organiris Animodérateur
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22/05/2007 22:42
De mon hamac
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Qu'il n'y ait, je crois que c'est bon.
Honte à moi, je n'ai pas encore lu toutes les propositions, mais le coup du jeux TV est vraiment bien fichu, j'ai survolé, je noterai les chipouilles à l'occasion.

Contribution du : 17/05/2009 16:16
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Re : Exercice d'écriture N°1
Onirien Confirmé
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20/07/2009 14:04
De J'habite dans ch'nord min tiot biloute !!
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Sam et Teddy ne comprenaient pas, comment ils en étaient arrivés là. Mais le fait est, que leurs conditions, devenaient critiques. Sam avaient été gravement blessée au flan et elle perdait encore beaucoup de sang. Teddy avait réussi à limiter l’hémorragie, mais son état s’aggravait. Ils avaient été enfermés ici et n’avaient aucune issue.
Pourtant, tout avait bien commencé …
Un petit hôtel de rêves, perdu dans les immensités blanches des montagnes. Une superbe chambre, transformée en petit nid douillet et des escapades en amoureux inoubliables. Et puis, ils avaient rencontrés cet homme, un peu bizarre, en se promenant dans la forêt. Il les avait salué et avait dit qu’il redescendait vers le village. Après, tout s’était enchaîné, le coup sur la tête de Teddy, la blessure par balle de Sam. Ils avaient, pourtant, réussis à lui échapper et s’était réfugier dans une petite cabane en bois. Mais très vite, l’homme avait retrouvé leurs traces et les avait enfermés à l’intérieur. Depuis combien de temps ils étaient là, Teddy ne savait plus et Sam, quand à elle, sombrait, doucement, dans une sorte de léthargie et Teddy peinait à lui faire garder conscience, car lui-même, était mort de fatigue.
Au début, il avait crier à s’époumoner, mais il avait très vite compris, qu’ils été seuls, perdus dans la forêt, elle-même perdue, dans les montagnes. Ensuite, il avait essayé de forcer la serrure, avec un vieux tournevis qui traînait là, mais malheureusement, il avait fini par le casser, dans cette dernière. Ils avaient été enfermé dans une sorte de refuge, sans fenêtres, il y avait juste une petite lampe halogène, posée dans un des coin, à même le sol. Teddy fis rapidement le tour de la pièce. Dans un autre coin, se trouvait une table usée, sur laquelle il y avait un échiquier, miteux, mais complet et une chaise toute bancale, avec dessus un journal datant de la semaine dernière. Dans le coin opposé, il y avait une télévision, dont l’écran était cassé et elle aussi, elle avait été mise négligemment dans un coin, sur le sol. Il n’y avait rien là, qui pouvait lui être utile. L’angoisse pris le dessus et il se laissa tombé à genoux. Il se mit à pleurer, pleurer et pleurer encore. Il fini par ramper jusqu’à Sam, mais elle était déjà morte. Silencieusement, après une lutte acharnée, elle avait fini par rendre l’âme. Il serra son corps, déjà froid, dans ses bras et resta comme ça, un très long moment. Il avait froid, lui aussi, il crevait de faim et il commença à sombrer dans un sommeil profond. Ses dernières pensées étaient pour Sam, ses parents et pour Dieu.
Plusieurs année plus tard, un petit groupe d’alpiniste, venu faire l’ascension de la chaine montagneuse, découvrirent des corps gelés, en parfaite état de conservation et appelèrent la police. Une enquête minutieuse, fut menée et le coupable, arrêté. Apparemment, Sam et Teddy, n’avaient pas été les seules victimes de ce détraqué. Il pris perpétuité et les familles des victimes ont, enfin pût faire leurs deuils.

Contribution du : 21/07/2009 14:39
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Et par dessus tout, j'aime le moment où l'on s'échappe de la réalité pour basculer dans un monde où tout est possible, où toute logique est remise en question... (Stephen King)
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Re : Exercice d'écriture N°1
Maître Onirien
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25/06/2009 19:48
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Puisque Pat a eu la bonté de ressortir le lien, je m'essaie à l'exercice susdit dont je rappelle les contraintes :

Dans une pièce fermée de l’extérieur : il y a deux êtres vivants (vous pouvez choisir leurs sexes), l’un deux est blessé et chacun est dans cette pièce de son plein gré.

Dans cette pièce, il y a :

- Une lampe halogène.
- Un échiquier avec toutes ses pièces.
- Une télévision qui ne fonctionne pas.
- Un tournevis.
- Un journal datant d’il y a une semaine.



- C'est comment ? demanda Jess en essayant de voir sa blessure.

Il faisait plutôt sombre dans la pièce mais il y avait de l'électricité. Sandra alluma la lampe halogène et l'orienta vers lui. Elle souleva doucement sa chemise imbibée de sang et examina la plaie. Son visage se détendit de soulagement. Par une chance incroyable, la balle avait frôlé le torse à la hauteur de la quatrième côte et n'avait occasionné qu'une longue estaffilade.

- Ca a pas mal saigné mais il n'y a rien de méchant. Même pas besoin de suturer. Un bandage suffira pour le moment.

Il hocha la tête. Elle chercha quelque chose des yeux. A droite, le mur était nu. A gauche, dans un coin, juste à la limite du halo de lumière jaunâtre, il y avait un téléviseur visiblement hors service. Des fils sortaient de partout et un tournevis avait été balancé sur le jeu d'échec posé par terre à côté, renversant les pièces en désordre.

Sandra ne vit rien qui pouvait lui servir à panser la blessure et se décida à sacrifier un pan de son chemisier. Elle déchira quelques bandes de tissu et les noua pour en faire un semblant de bande dont elle ceintura la poitrine de son compagnon. En attendant mieux, au moins le sang ne coulerait plus.

- Luigi a dû courir prévenir les flics, grogna Jess en rabattant sa chemise. Il faut trouver un moyen de sortir d'ici avant son retour parce que sinon on va se retrouver dans de sales draps, j'ai l'impression.

Sandra rit :

- Tu crois vraiment que je t'aurais amené ici, droit dans un piège ? Je savais parfaitement que cette pièce fermait de l'extérieur ; c'est une ancienne chambre forte qui servait de débarras.

Il haussa les épaules :

- Dans l'affolement, des fois on n'a pas trop le temps de choisir. Avec Luigi qui canardait comme un malade...

Il semblait prêt à lui trouver des excuses pour l'avoir entraîné dans ce qui semblait une vraie chausse-trappe. Luigi avait rabattu la porte blindée et ils avaient entendu le lourd verrou se fermer avec un "clang". Puis plus rien que le silence.

- Je ne m'affole jamais, chéri, tu devrais le savoir au bout de tout ce temps, dit Sandra avec son plus beau sourire.

Dans la lueur de l'halogène, ses yeux verts pétillaient de malice et, comme il la regardait d'un air intrigué, elle ajouta :

- Viens voir...

Tout au fond de la pièce, invisible dans la pénombre, un trou perçait le mur. La paroi, en acier sous une couche de lambris, avait soigneusement été découpée en forme de porte. Les feuillets d'un journal datant de la semaine précédente étaient éparpillés sur le sol, comme pour le protéger.

Devant l'air stupéfait de son compagnon, la jeune femme expliqua :

- Ca fait trois jours que les travaux ont commencé. Ils percent la cloison pour avoir un accès direct au jardin d'hiver. Le directeur veut faire ici un espace détente pour lui. Il a choisi cet endroit à cause des parois d'acier qui arrêtent les ondes, ou un truc dans le genre. C'est un fana du feng-shui...

- Comment tu as su ça ?

- J'ai tout simplement vu passer les ouvriers et après leur départ, je suis venue me rendre compte en douce de ce qu'ils faisaient. J'avais peur que ce soient de nouveaux équipements secrets pour la salle des coffres. Quand j'ai vu qu'ils avaient fait ce trou, j'ai fouillé un peu dans les papiers de la secrétaire et j'ai trouvé la lettre du spécialiste en feng-shui et le devis. Tu vois, au moins ça m'a servi de m'ennuyer depuis un mois à jouer les assistantes commerciales. Allez, on file. Par ici la sortie.

Jess se faufila à sa suite par cette issue providentielle. Le coup avait échoué, mais tant pis. Les diamants attendraient ; ce n'était que partie remise. Il pensait surtout à la tête de Luigi lorsqu'il reviendrait avec une armada de flics et trouverait les oiseaux envolés...

Contribution du : 03/04/2010 10:15
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Re : Exercice d'écriture N°1
Visiteur 
Bonsoir,

Je sais que j'arrive un peu tard, le train est déjà passé depuis longtemps...
Mais sur le forum de bienvenue, David m'a conseillé de "poster" quand même ma participation à l'exercice.
Donc, me voilà...



Au début, ce n'était qu'un jeu, ils avaient décidé de s'enfermer dans ce grenier pour tester leur capacité à vivre ensemble même dans des conditions extrêmes.
Chacun d'eux pouvait apporter un objet auquel il tenait et qui lui semblait indispensable.
Elle avait, bien sûr, choisi son journal préféré daté de la semaine précédente, une espèce de magasine regorgeant de vedettes en maillot de bain, débordant de conseils minceurs ou "comment garder votre bien-aimé" bref, le genre de chose qui n'apporte rien mais qui permet de s'occuper sinon l'esprit au moins les mains.
Lui, fidèle à sa conception du loisir, avait apporté son échiquier, garni de pièces noires et blanches sculptées à la main par son arrière-grand-père du temps de la guerre quand il n'y avait rien d'autre à faire qu'occuper ses mains afin d'éviter que l'esprit ne s'envole.

La pièce était étroite et longue comme un couloir, on aurait pu y défiler en rang de deux, au pas militaire; cependant il n'était possible de se tenir debout qu'en son centre. Longtemps, elle s'était demandé pourquoi cet endroit n'était pas plus large.

- "mais enfin, ce n'est pas possible, dis-moi, où est passée la largeur de cette maison? Comment veux-tu faire tenir ici, une cuisine et un salon??"

Il avait eu beau lui expliquer qu'il fallait prendre en compte ce qui se trouvait sous la pente du toit et que la porte d'entrée étaient placée au centre de la longueur; il n'y avait rien eu à faire, pour elle, ce grenier n'avait aucun sens.

Ce qui l'interpellait, lui, c'était plutôt ce grand lieu vide. Habituellement un grenier était rempli d'un tas d'objets poussiéreux, entassés là au fil du temps et qu'on avait oubliés après s'en être débarrassé.
Il aimait les greniers, on pouvait y découvrir la vie de ceux qui avait déposés des lambeaux de leur histoire parmi les toiles d'araignées. Mais ici, il n'y avait rien. Rien d'autre que de la poussière, une lampe halogène apportée par celui qui les avait enfermés - " vous aurez au moins de la lumière pour vous contempler!!" - et une télévision datant des années 70 qui, bien sûr, ne fonctionnait plus.
Pourquoi diable avait-on gardé cet objet sans valeur alors que visiblement, on avait liquidé tout le reste??

Quand la porte s'était refermée sur eux, la situation les avait plutôt …excités… ils étaient partis à la découverte de leur prison, main dans la main. Ils s'étaient imaginés découvrant des tas d'objets insolites, amusants, étonnants… stimulants.
Quand ils ont réalisé qu'à part de la poussière il n'y avait pas grand-chose, ils ont fait contre mauvaise fortune bon cœur et ont fait ce que les couples savent faire le mieux…

Cependant, au bout d'un moment, dans un endroit si… peu intéressant… même l'envie commence à s'essouffler.
Ils ont alors feuilleté le magasine et commenté à peu près toutes les pages.
Lui, faisant un effort surhumain pour y trouver un quelconque intérêt.
Elle, résistant à l'envie irrépressible d'arracher des mains de ce béotien sa bible en papier glacé.
Puis ce fut le tour des échecs… malheureusement, et sans jeu de mot mal placé, ce fut un échec total.
Il n'avait pas la patience d'expliquer pourquoi ce jeu et ses pièces usées étaient si importants pour lui, et encore moins pourquoi le fou ne peut pas prendre la reine par derrière…
Et elle, elle avait beau faire, elle ne voyait pas l'utilité de déplacer des machins dont elle ne reconnaissait même pas le visage, sur un damier noir et blanc absolument déprimant et démodé…

Après tous ces efforts et ces désillusions, c'est chacun dans un coin du grenier qu'ils ont passé les heures suivantes, comptant les secondes qui les tenaient encore éloignés de leur heure de délivrance… quelques 24 heures plus tard. Et, chose étonnante, pour la presque première fois depuis le début de cette aventure leurs pensées étaient toutes teintées des mêmes réflexions… ils en auraient peut-être même ri s'ils l'avaient su !

C'est alors que quelque chose se passa. Elle bondit sur ses pieds, se mit à crier, hurlant et pleurant tout à la fois. Des paroles incohérentes, des mots blessants, des phrases dures, terribles… tout son désarroi, ses espoirs déçus, ses rêves d'aventure romantique brisés… elle lui balança tout à la figure et bien plus encore. Elle lui intima l'ordre de faire cesser ce cirque tout de suite et de la sortir de cet endroit horrible à l'instant. Leur belle histoire venait de trouver sa fin.

Dans le fond de sa poche, il avait oublié un tournevis. Avant cette folle histoire, il était occupé à monter une étagère et personne ne lui avait laissé le temps de ranger ses affaires.
Il entreprit donc de dévisser la serrure de la porte… mais elle était rouillée, coincée et lui, pas le plus grand des manuels.
Il n'allait pas assez vite, elle n'en pouvait plus de le voir souffler et soupirer devant cette porte toujours fermée. D'un geste brusque, elle lui arracha l'outil et entreprit de faire elle-même ce qu'elle pensait être si simple. Elle se cassa un ongle, ripa sur le bord de la serrure. Il voulut lui venir en aide…
De geste maladroit, en geste malvenu, le tournevis finit sa course dans l'avant-bras de la belle… le temps s'arrêta.



Le grenier, la poussière, leur pari stupide, plus rien d'un coup n'avait d'importance. Aucun des deux ne savait quoi faire, pour l'instant elle n'avait pas encore mal et la blessure ne saignait pas. Il était juste incongru de voir sortir de son bras, comme le périscope d'un sous-marin, le manche du tournevis.
Puis l'horloge du temps reprit ses droits, elle se mit à pleurer sans bruit. Les larmes roulant sur ses joues, elle répétait sans pouvoir s'arrêter
- "Je suis désolée, je suis désolée".
Subitement, il se redressa et s'anima, arracha d'un coup le tournevis et pressa la plaie. Avec son mouchoir il fit une espèce de bandage-garrot tout en lui murmurant des paroles apaisantes comme celles que l'on dit à un enfant récalcitrant.

Les choses auraient pu en rester là, si seulement ils avaient pu contacter le détenteur de la clef du grenier.
Mais il était convenu qu'il ne reviendrait que le lendemain, et il leur restait encore de nombreuses heures à tenir…
La douleur devenait battante, elle avait la sensation que toute sa vie tournait maintenant autour de ce trou dans son bras.
Le bandage la serrait, elle ne pouvait plus bouger ses doigts qu'avec difficulté, et inexorablement, le mouchoir se teintait de rouge. Elle avait la phobie du sang, déjà toute petite, la moindre blessure nécessitait de nombreux pansements afin qu'elle n'aperçoive pas la moindre goutte du liquide rouge.
Un jour, sa sœur était tombée dans l'escalier du jardin et s'était fait une fracture ouverte du tibia, les ambulanciers arrivés sur place avaient d'abord dû lui donner un sédatif avant de pouvoir s'occuper de la blessée.
Et maintenant, enfermée dans cet endroit oublié de tous, elle luttait de toutes ses forces pour ne pas regarder son bras.
Elle parlait à tors et à travers, enchaînant les histoires et les anecdotes, elle faisait défiler les questions et les réponses sans attendre la moindre manifestation de son compagnon… Elle sentait qu'elle perdait pied, qu'elle ne savait plus trop ni où elle était, ni pourquoi. La seule chose qui mobilisait son esprit c'était - "surtout ne regarde pas ton bras, ce serait terrible".- Consciencieusement elle évitait de poser les yeux sur son membre, il pendait mollement à son côté pendant qu'elle faisait les cents pas en psalmodiant infatigablement. De temps à autre, se tournant trop brusquement, son bras venait heurter le mur, la lampe ou son ami qui ne savait plus trop où se mettre pour ne pas la gêner. Elle posait alors les yeux sur ce morceau d'elle, et se mettait à hurler. Elle avait arraché le mouchoir et le sang gouttait maintenant sur le sol, traçant derrière elle un sillon sanglant.

Il n'en pouvait plus, il avait tout essayé, tout dit, tout hurlé pour tenter de la calmer. Il avait de force enroulé son tee-shirt autour de son bras, mais elle l'avait repoussé et arraché sa pauvre tentative de camouflage. Il avait en vain cherché une issue, une ouverture, quelque chose de déchaussé. Il s'était même jeté à plusieurs reprises contre la porte qui était restée close malgré tous ses efforts. Se servant de la lampe comme d'un bélier, il n'avait réussi qu'à se retourner le poignet. Quant-à la tv, il avait beau vouloir faire de son mieux, il ne pouvait pas la projeter au travers du toit…
Il était là maintenant, avec celle qu'il avait aimée mais qu'il ne reconnaissait plus. Il ne savait absolument plus quoi faire. Comment l'aider? Comment sortir de là? Elle perdait beaucoup de sang mais ne le laissait pas s'approcher. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, la consoler, l'encourager, lui parler afin de dissiper ses peurs…
Mais il se trouvait là, spectateur de sa douleur, incapable de faire quoi que ce soit. Il se maudissait de cela ainsi que de sa peur. Il avait peur, peur d'elle et de sa propre peur. Il avait peur de cette histoire insensée, peur de la folie qui le prenait à la gorge, peur de cette peur irraisonnée qui suintait de tous les endroits possibles.


Enfin, un bruit de pas dans l'escalier.
Enfin, un tour de clef dans la serrure.
Enfin quelqu'un les avait entendus et venait à leur secours.

Elle marchait toujours, il ne savait pas comment. Il y avait des projections et du sang partout, on aurait pu se croire dans un endroit monstrueux où il se passait des choses horribles.
Or on était juste dans un grenier dans lequel de jeunes amoureux avaient voulu jouer avec le destin et s'étaient perdus en chemin…


Elle en perdit la raison et passa le reste de sa vie à faire comme si son corps n'existait pas.

Il en perdit l'envie. L'envie de vivre, l'envie de rire, l'envie d'aimer… Il s'exila dans un pays lointain. Et perdu dans le profond de la jungle, il accompagne désormais les récolteurs et les pécheurs d'une tribu ancienne.


Cette vie leur convient à tous deux.
Et s'ils pensent encore à leurs anciens rêves, nul ne le saura jamais.

Contribution du : 10/06/2010 20:20
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Re : Exercice d'écriture N°1
Visiteur 
Alors espérant un avis, je poste ma vision de l'exercice quand même, en espérant que vous allez aimer l'histoire:


La pièce était chichement éclairé par une lampe à halogène pendu au plafond. Les murs étaient couleurs gris salle l'éclairage étaient loin de leur rendre hommage. Aucune fenêtre, un ameublement des plus sommaire: une table d'échec, une télé qui avait rendu l'âme dès son allumage et cette saloperie de lampe qui refusait de s'éteindre.
-Ha que j'ai mal
Souffla la jeune femme en se passant la jambe.
-Montre, j'ai mon brevet de secouristes.
Elle étudia le jeune homme, vingt ans à tout cassé, il n'était pas une splendeur de la nature, avec ses tâches de rousseur qui lui couvrait le visage. Mais il l'avait sauvé du dehors et conduit en lieux sur, du moins tant que les autres ne seraient pas ouvrir une porte.
Elle fit glisser sa jambe jusqu'à lui et le laissa regarder.
S'essayant sur ses talons, le jeune homme souleva doucement la jambe de la fille et la posa sur ses cuisses avant de remonter le jean.
Un énorme équimose dépassait de la chaussette de la jeune femme.
-Je vais être obligé de t'ôter ta basquets et ta chaussette. Je vais faire doucement mais tu risques de souffrir.
-Vas-y, je ne vois pas comment ça pourrait être pire.
Il s'exécuta donc, elle hurla de douleur puis mordit dans son sweat pour étouffer son crie. Tous deux s'arrêtèrent de bouger, l'oreille tendue. Soudain un choc à la porte, cette dernière toute de métal ne trembla même pas.
Tous deux se regardèrent puis rire silencieusement. Cette fois ils étaient bien en sécurité.
-Je m'appelle Marie et toi ?
-Pierric, heureux de te rencontrer Marie. C'est bon d'être avec une semblable.
-Je te comprends, tu ne sais jamais comment eux vont réagir.
-oui! Bon fait attention tu as un os de démie.
-ça va faire mal ?
Très, il chercha quelques chose à lui faire mordre et trouva un vieux journal sur la table d'échec.
-Tient, mord la dedans.
Marie s'exécuta.
-Tu es prête ?
Elle hocha doucement la tête.
-À la une, à la deux et à la trois.
Elle sentit la douleur, la transpercer, mordit comme une folle dans son journal et finalement s'évanouit.
Quand elle émergea, sa première envi fut de vomir, mais elle parvint à tout déglutir.
Sa jambe la lançait mais elle remarqua qu'elle était immobilisée.
-Comment tu as fais ?
Pas de réponse.
-Pierric ?
Demanda t'elle plus fort.
Ce dernier émergea de derrière la télé.
-Oh tu es réveillé !
-Oui, mais c'est quoi ça ?
Dit-elle en montrant sa jambe.
-C'est quasiment rien, j'ai prit un des pieds de la table d'échec, je l'ai posé contre ta jambe, j'ai mit du journal au tours et tout fixé avec ma ceinture. Je suis désolé, je ne peux pas mieux faire.
-C'est déjà plus que pas mal. Merci.
-De rien, on a besoin de s'entraider.
Puis voyant qu'il avait un tournevis à la main.
-Tu fais quoi?
-J'essaie de réparer cette télé, on dirait une vielle télétex entré-sortie.
-Pour prévenir les secours ?
-Oui, car là on est coincé, on ne peut pas ouvrir la porte de l’intérieur et il y a du monde derrière.
-comment ça on ne peut pas ouvrir la porte !
Marie se tourna vers cette dernière mais n’osa pas s’en approcher, ce pendant elle dut admettre qu’il avait raison :
-Mais c’est débile, pourquoi ne permettre l’ouverture d’une porte que de l’extérieur ?
-Je pense qu’on est dans une ancienne chambre froide.
-Mais, quel est l’intérêt ! Pourquoi quelqu’un voudrait s’en fermer là dedans ?
-Je pense plutôt, que l’on avait enfermé quelqu’un là dedans !
-Quoi ?
-Pour moi, on a enfermé ici des personnes qui avaient été mordue par les autres, pour voir s’il était l’un d’eux ou non ; ça doit remonter au début, d’où cette vielle télé.
-Mais, il n’était pas seul alors, il y a un jeu d’échecs.
-Pour le stimuler.
-Commença le stimuler ?
Pierric sembla hésité puis lâcha :
-Un autre perd 80% de ses facultés de raisonnements, mais s’il est stimulé mentalement, on peut réduire la destruction des neurones et par la même la production d’autruisme. Si le contaminé reste suffisamment longtemps entre notre stase et celle des autres, son corps va évacuer les neurones morts et le substrat d’autruisme.
-Tu m’as mentit, tu es plus qu’un secouriste.
Il replongea sa tête dans la télé.
-Je t’ais pas dit que j’étais secouriste, juste que j’avais le brevet de secouriste. Pour ce que ça sert.

Marie le laissa à ses pérignations électronique et fit une boulle de son manteau afin de se rendormir.
Quand elle se réveilla, elle était en nage, sa respiration était laborieuse et sa jambe la lançait horriblement. Mais tout ça passa au second plan quand elle vit que Pierric s’acharnait à écrire un message avec la télécommande. Elle se traîna donc jusqu’à lui :
-Tu as réussi ! C’est génial.
-Tu as une mine affreuse !
-Tu peux parler, tu as vu les cernes sous tes yeux ?
Tous deux se regardèrent et rigollèrent en cœur, jusqu’au moment ou Pierric posa les yeux sur le pansement en papier journal. Il hoqueta de surprise et tomba en arrière, reculant sur les fesses le plus loin possible d’elle, il attrapa le tournevis :
-Ne m’approche pas !
-de quoi, mais qu’est-ce qui t’arrives ?
-Re … re regarde ta jambe.
Elle baissa les yeux et vit que le journal semblait visqueux.
-qu’est-ce que c’est !
-Nan n’y touche pas directement.
Il arracha un morceau de son t-shirt et le lui lança.
-Commence par desserrer la boucle, puis à chaque fois que tu enlèves une couche, tu la jettes au loin.
Marie commença à paniquer.
-Mais que se passe-t-il Pierric, tu me fais peur !
Alors que l’idée se faisait doucement un chemin dans son esprit elle commença à sangloter, mais dans le même temps elle se devait de savoir, elle retira la ceinture puis le papier journal. Le bout de bois tomba au sol et elle vit sa jambe, au-dessus du bleu de sa première blessure, se trouvait d’énormes demi-sphères suintantes.
-Nan ce n'est pas possible !
-Quand ton pied était coincé, tu t’ais fait mordre, on dirait.
Il se leva et commença à tourner dans la pièce, donnant un grand coup dans l’échiquier déjà déséquilibré, il envoya le tout voler.
-Tu t’es fait mordre par un putain de rat ! T’es cuite.
-Nan, NAN les secours vont arriver, je peux survivre jusqu’à leurs arrivé et là ils nous colleront d’office une dose de vaccin, je vais m’en remettre.
-Oui, si tu tiens 24h soit 8 de plus que la durée maximale de survie sans traitement.
-Mais avec les échecs par exemple, on peut s’en sortir.
Pierric la regarda, se serait dure ! Mais s’il la tuait maintenant, il s’en sortirait. Il serra plus fort son tournevis, pesant le pour et le contre et finalement le lâcha avant de tomber en larmes.

Marie s’approcha de lui.
-Allons Pierric ne pleure pas, on va s’en sortire. J’ai besoin de pouvoir compter sur toi.
Il essuya ses larmes refoulant des images d’un passé qu’il préférait oublier. Nan elle n’était pas sa sœur.
-D’accord, on va t’occuper l’esprit.
Et il alla chercher le jeu d’échecs, enlevant définitivement le trépied qui le portait à hauteur, il posa le jeu sur le sol et trouva les pièces qu’il disposa.
Tous deux jouèrent des heures durant, éloignant du mieux qu’ils pouvaient le sommeil, tous deux se prirent réellement au jeu, parlant de leur vie avant l’arrivé des autres et de ce qu’ils espéraient encore de l’avenir.
Mais plus les heures passaient, plus les facultés intellectuelles de Marie se détérioraient chaque mot devenait pour elle un calvaire. Pourtant Pierric espérait, ils venaient de dépasser la barre des 16 heures.
Voyant qu’elle ne pouvait définitivement plus parler ni se concentrer sur le jeu d’échec, il la mit devant la télé, la forçant à écrire sur le télétexte encore et toujours.

Elle lui raconta comment elle avait perdu ses parents lors de la première apparition des autres puis ce qu’elle avait dut faire pour survivre. Lui-même délia le fil de ses souvenirs et lui raconta cette nuie fatidique ou il dut tuer sa sœur qui devenue une autre cherchait à le dévorer.

Puis soudain une détonation, un hurlement déchirant et le bruit du mécanisme de la porte, tous deux sourirent. Pierric s’approcha de la porte, leurs sauveurs apparurent vêtue de protection intégrale.
Nous sommes sauvés penssa-t-il.
-Vitte, elle a besoin d’une dose de sérum.
Soudain, il sentit une douleur déchirante dans le dos. Il tomba, la dernière chose qu’il vit c’est une Marie couverte de son sang à lui se jeter sur leurs sauveurs. Il entendit un bruit de détonation, un corps qui chute puis plus rien.

Contribution du : 19/07/2010 21:35
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Re : Exercice d'écriture N°1
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Des volontaires pour animer les ateliers et/ou exercices d'écriture ?
C'est que j'avais du temps, moi, en 2007...

Contribution du : 20/07/2010 12:38
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Re : Exercice d'écriture N°1
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J’aimerais bien t’aider pour ces ateliers mais pour ca il faudrait que tu écrives des textes pour l’histoire de la caravane et après pour l’astéroïde.

Contribution du : 20/07/2010 19:25
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Re : Exercice d'écriture N°1
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Sacré petit fripon de maitre chanteur :)
Quelqu'un d'autre ?

Contribution du : 20/07/2010 19:50
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Re : Exercice d'écriture N°1
Visiteur 
Je débute, j'ai trop besoin de cour pour pouvoir en donner XD.

Contribution du : 20/07/2010 20:38
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Re : Exercice d'écriture N°1
Visiteur 
Il ne s'agit pas de donner des cours, mais de lancer une idée de thème ou de contraintes pour un exercice.
Dommage que personne ne veuile s'y coller parce que c'est très rigolo.

Contribution du : 21/07/2010 20:39
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