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3 Utilisateur(s) anonymes
Re : Contraintes contrastes |
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Avis comparable à celui de Socque.
La liste est annoncée d'emblée et je me suis dit qu'il s'agissait probablement d'une facilité pour y caser les mots requis. Du coup, m'attendant à les y trouver, je ne les ai pas vu passer, sauf peut-être le rhinocéros qui, beaucoup plus typé, passe moins facilement inaperçu. Donc : bien vu, en effet.
Contribution du : 18/06/2012 11:52
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Re : Contraintes contrastes |
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Tout pareil... je ne me rappelais plus des 5 mots (c'est chouette, l'écriture automatique, ça ne laisse aucune trace) et j'ai dû retourner à la liste pour les repérer - à part le rhinocéros.
Contribution du : 18/06/2012 11:56
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Re : Contraintes contrastes |
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« Papa, papa, il est où mon rhinocéros ?
- Hein !? L’idée que mon enfant de 6 ans posséda un animal de compagnie de cet acabit me perturbait un peu en ce réveil brutal de sieste. - Mais si !! Celui que t’avais acheté l’autre fois au magasin ! A la boutique…c’est une évidence, on achète les rhinocéros en boutique, les enfants dans les fleurs, et on peut extraire un papa fatigué d’une profonde sieste… - Papaaaaaaaa ! Et soudain, rejaillit le souvenir du mammifère africain cornu. Il est en peluche, ouf, d’un gris doux, avec une bouche rose et un sourire engageant. Je l’avais acquis à la boutique du zoo de Beauval 17 mois auparavant, cédant ainsi au désir de ma fille. Nous étions partis tous les trois, Claire, Prunille et moi, en Touraine, rendre visite aux parents de mon épouse, nouveaux retraités ayant fuient le gris parisien. Nous avions d’ailleurs entrepris de visiter la région, Claire ayant prit soin, à son habitude, de surligner les bonnes adresses dans son inévitable Guide du Routard. Les grands-parents, ravis de l’aubaine, gardaient Prunille. Le mercredi, je me souviens, nous étions tout de même partis visiter la réserve animalière tous les trois. Et j’avais acheté le bestiau. C’était aussi le jour où le pneu avait éclaté. Je restais quelques minutes à contempler le visage, portant les stigmates de l’incendie, de ma fille. « il est au Paradis des peluches. » J'ai adoré votre texte Pepito, vraiment.
Contribution du : 18/06/2012 18:09
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Re : Contraintes contrastes |
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Expert Onirien
Inscrit:
12/04/2007 17:27 Groupe :
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Très beau texte d'un enfant qui veux avoir un rhinocéros comme animal de compagnie comme un chien où chat, monsieurF?
Et en passant est-ce que le titre de l'auberge Espagnole est une histoire à poursuivre où bien c'est autre chose pour s'amuser. Me le dire ici sur contrainte. Et pour la contrainte je vais essayer de trouver un texte à écrire.
Contribution du : 18/06/2012 18:44
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Re : Contraintes contrastes |
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Chapeau bas, MonsieurF ! J'ai adoré la chute, et je la trouve très finement amenée...
Contribution du : 18/06/2012 18:46
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Re : Contraintes contrastes |
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Il est très joli, ce texte, MonsieurF. Triste aussi, puisqu'entre cette petite fille et son père, on se demande où est Claire... peut-être avec le rhinocéros.
Contribution du : 18/06/2012 21:18
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Re : Contraintes contrastes |
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Il est entré dans le magasin en conquérant. Ce qu'il était, son paquet de yuans FEC en poche, côtoyant quelques dollars pour la frime. Il a gardé ses lunettes de soleil, parce que. Il a interpellé le patron – alpagué serait plus exact – et l'a suivi dans l'arrière-boutique. Ils y sont restés un court instant tous les deux, puis il a quitté l'échoppe, l'air satisfait, et a rejoint la femme blonde qui l'attendait dans la Passat.
« Ça ne sert à rien, ton truc, a-t-elle dit dans un chinois parfait. — C'est ce qu'on va voir. » La femme a ri, ou ricané, il n'aurait pas su déterminer la nuance exacte du hoquet aigu qu'elle a joliment laissé tinter en étirant ses longues jambes sur la lunette avant. Il a jeté un œil sur sa peau à peine hâlée, le duvet blond qui nimbait ses cuisses d'un voile doré et a senti le désir monter. Pas assez. Il a serré les dents et a démarré. Il sourit fièrement en montrant le plafond-miroir de la chambre à sa compagne qui murmure : « Très kitsch ... ». « Qu'est-ce que ça veut dire ? — Ça veut dire très joli, en français. Très chic. Très excitant. » Tout se passe un peu comme il s'y attendait, avec l'évidence des scènes déjà jouées par des centaines d'autres avant lui. Elle est plus grande que lui, plus athlétique, douce et musclée. Elle n'a pas de pudeur, ni honte ni complexe ; le temps d'un expir, elle est nue comme aux premiers temps du monde, à peine couverte de quelques traits de crayon surlignant ses yeux et ses lèvres, allongée sur le lit king size. Prête à l'action. Il est un peu plus rassuré que la fois précédente. Il a absorbé le remède en arrivant. L'apothicaire lui a assuré que l'effet mettrait peu de temps à se produire. Mais il sent qu'il va perdre la face. « Je t'avais dit que tes remèdes de bonne femme, ça ne valait rien, lui dit-elle une heure plus tard. — Vous les occidentaux, vous n'y connaissez rien. — C'est ça. C'est une amie chinoise qui m'a expliqué que la corne de rhinocéros avait autant de propriétés pharmacologiques que mes rognures d'ongles. Alors tu vois, pour te remonter l'ego, tu aurais pu trouver mieux. — Je l'ai tout de même payée plus cher que tes services, ma belle. — Ah oui ? Finalement, ça a peut-être eu l'effet escompté.... »
Contribution du : 18/06/2012 22:13
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Re : Contraintes contrastes |
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Où reste-t-il, ce bon à rien ? Je parie que je vais encore devoir aller le chercher à l'hôpital. Ou au commissariat, dans le meilleur des cas. Il vaut mieux que j'aille l'extraire du bistrot avant que ça ne vire encore au pugilat.
Je ne m'étais pas trompée et je crains même qu'il ne soit déjà trop tard. Le bougre sévit dans ce troquet comme jamais. Mon mari noce et rosse à tout va. Des irresponsables l'encouragent. Le videur intervient. Une armoire normande, un athlète comme je n'en ai jamais croisé, hélas. Je crois que mon époux va enfin avoir la monnaie de sa pièce. Ca lui apprendra à surveiller la balance pour courir la gueuse. Bien sûr, ligne et témérité ne s'accordent guère. Le malabar cravate mon jules et l'emboutit, que ça en saigne de partout. Il en a fait une oeuvre d'art. C'est dire si ce garçon est artiste ! Mon futur ex-mari en aura bien pour deux semaines d'hosto. Demain, je viendrai prendre un rafraichissement dans cet établissement et tailler un bavette à l'apollon qui en garde l'accès.
Contribution du : 18/06/2012 23:36
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Re : Contraintes contrastes |
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Maître Onirien
Inscrit:
31/10/2009 09:29 De du côté de Brocéliande
Groupe :
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16330
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Le mois dernier c'est dans la peau d'un kafard qu'il tenait à nous faire entrer ce taré de prof de français.
Moi, tout ce qui crapahute à plus de quatre pattes ça me répugne, je supporte pas. J'ai eu le malheur de l'en affranchir alors ce matin, en nous communiquant le titre de la nouvelle pièce au programme, le malveillant n'a pu s'empêcher de surligner son annonce d'un clin d'œil à mon intention : -Rhinocéros de Ionesco … J'espère que monsieur Le Gwen ne va pas nous faire des cauchemars cette fois ! Mais c'est un zoo sa boutique à cet enfoiré ! A peine vient-il de nous lâcher avec sa bestiole écœurante qu'on rêvait d'écrabouiller contre un mur qu'il nous colle aux trousses tout un troupeau de monstres cornus ! Mon pote Ali affirme que le but de la manœuvre est de nous apprendre à accepter les différences, à nous fondre dans le même moule, quelles que soient nos origines … Peau de zob ! De toute évidence jamais je n'entrerai dans la cuirasse d'un rhino, pas plus que dans celle d'un kafard d'ailleurs ! Pourtant, rapport aux différences, on peut dire qu'on est gâtés dans notre bahut : Blacks, blancs, beurs, tout s'y côtoie et s'y mélange, y bouillonne parfois mais c'est pas pour me déplaire, bien au contraire. Il y a rien qui me fasse plus d'effet que l'œil de gazelle d'une beurette papillonnant dans ma direction sous le moucharabié de ses cils. Le petit cul haut perché et bien empommé de ma copine malienne, objet de mon obscur désir, me colle des frissons bien plus sûrement que les ballerines de Marie-Hermine la fille de notre proviseur. Cultiver le rapprochement des espèces, faire ami-amie tous genres confondus je demande pas mieux mais qu'on vienne m'em … bêtir de cornes et de mandibules qui me glacent les sangs sous prétexte de littérature, là vous ne m'aurez pas les mecs, tous grands Zauteurs que vous soyez !
Contribution du : 19/06/2012 07:04
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"La poésie est aux apparences ce que l'alcool est au jus de fruit" Guillevic |
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Re : Contraintes contrastes |
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Arielle, très marrant !
stony, j'ai pas vu à quelles containtes répondait votre texte... misumena, une petite tranche de vie sympa, mais je n'ai pas trop compris la fin.
Contribution du : 19/06/2012 08:10
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