Bonjour,

Nos caprices ne sont pas factices
Dans l’interstice du désir, la notice :
Attendre la nuit afin de fuir le jour,
Cueillir le fruit et le dorer au four.
Il nous faudra être sûr d’endurance,
Manier avec dextérité et assurance
L’effort, la forteresse est robustesse,
Le plaisir lui, est question de justesse.

De NUIT, en plein brouillard et sans personne à mes côtés, il est difficile de faire passer mes CAPRICEs... si ce n'est cet arbre qui ne manque pas de ROBUSTESSE et à qui je demanderai bien de me décrocher la lune...

Faut-il la hardiesse ou bien la robustesse
Pour cercler de vos mains les anges du désir ?
L'un a pour nom Caprice et un autre Allégresse,
Ils offrent à la nuit l'échelle du plaisir.
Car j'étais né Jacob, je deviens Israël,
La lutte il faut mener pour rejoindre le ciel.

On dit que les Borgias aimaient trop le poison
Mais le pouvoir subtil, si sournois et superbe
Ignore l'accident, préférant la raison ;
Un Borgia ne tue pas, nous dirons qu'il désherbe,
La cupide tuerie est douce mélopée
Si de belle manière elle est bien enveloppée.

Les Borgias vous félicitent, quel talent !

L'ambre en son soleil
S'évapore dans l'azur,
Une vapeur de cannelle
Tisse le brouillard
De ma mémoire,
De notre histoire.
Et la lune crie...

Le masque d'Anubis pour cacher l'embaumeur,
Aux pieds de la momie un unique canope,
La myrrhe et la cannelle au gré du parfumeur,
La mort se fait légère ainsi qu'une antilope.

Sarcophage d'azur, de lapis-lazuli,
La beauté de l'Égypte est chant incantatoire
De sable et de mystère au charme enseveli ;
Pharaon, par ta mort, tu vas bâtir l'Histoire !

Et les yeux fixés sur l'azur qui se voile,
Se remémore l'histoire;
Un parfum enivrant de cannelle flotte dans l'air du soir...