ANIMAL #600. Merci pour vos compliments. Mais vous pensez vraiment qu'on ne puisse pas rester avec quelqu'un par pitié… J'en connais pourtant… C'est terrible comme situation !

Bonne soirée ! J'irai quand même jeter un noeil tard ce soir, pour voir si vous nous en avez commis un petit du même tonneau que celui du placard. J'ai adoré…. De mon côté, si j'ai encore une histoire courte de chez courte à proposer... Bon, je verrai!

@ dream

Je ne sais pas faire aussi concis que vous mais voici tout de même :

DIRE OU NE PAS DIRE

La douleur était atroce. Les yeux brûlants de larmes, il ne voyait plus rien et cela lui épargnait le spectacle de ses doigts ensanglantés. Son cerveau déchiré par la souffrance n’était plus obnubilé que par une seule chose : tenir ! Résister jusqu’au moment où il n’aurait plus jamais mal. S’il ne parlait pas, le patron s’occuperait des siens comme de sa propre famille. C’était la règle. Mathilda et les enfants connaîtraient enfin l’opulence. Ils vivraient dans une vraie maison au lieu de partager ce taudis avec les rats et les cancrelats. Ca valait le coup.

La tenaille lui arracha le dernier ongle de la main gauche. Un sanglot convulsif le secoua mais il ravala son cri et pas un mot ne franchit ses lèvres boursouflées par les coups.

Je ne résiste pas au plaisir d'une ultime historiette :

DIRE OU NE PAS DIRE

- Je refuse ! Vous me voyez annoncer aux médias qu’un crocodile de mer égaré sur les côtes vendéennes bouffe des touristes ? Ce serait la débandade et nous ruinerait la saison. C’est hors de question et la séance est close.

Sur ces mots, le maire se leva pour quitter la salle du conseil. Il se retourna sur le seuil et ajouta d’un ton lourd de menaces :

- Le premier qui parle à la presse ou à qui que ce soit, je le fous dehors d’un coup de pied au cul et il sera tricard jusqu’à la fin de ses jours. Il finira clochard. Vous savez que j’ai le bras long alors tenez-vous le pour dit.

Et il claqua la porte.


608 caractères espaces compris

(et 744 pour celle du post 602)

DIRE OU NE PAS DIRE

- Il est neuf heures et demie, Nathan, il est temps d'aller dormir.
- Non, maman, je resterais jusqu’à minuit !
- C'est trop tard mon chou !
- Mais j'ai pas école demain, et puis c'est la fête !
- Non, ce n'est pas possible que tu attendes !
- Le Père Noël vient ce soir à la maison, je resterais là pour le voir, même si tu me grondes.

332 Caractères espaces compris

DIRE OU NE PAS DIRE

Je profite de l’anonymat d’internet et de la liberté de ce forum pour en parler. Vous n’êtes pas obligés de me répondre ou de commenter. J’écris cela pour moi. Je vous demande simplement de ne pas m’insulter.
Dieu me parle.
Depuis que je suis tout petit.
Je sais que ça a l’air absurde. J’ose le mot, fou. Mais je SAIS au fond de moi que c’est la vérité et que moi-même je n’ai rien de, fou.
Ça fait vingt ans que je cache cela en moi. J’ai souvent rêvé de le crier à mes parents, dans la salle de classe, faire s’interrompre toutes les conversations, se tourner toutes les têtes. Mais nous savons tous chez qui et dans quel endroit ça m’aurait très vite amené.
Je referme ici cette parenthèse. Je ne dévoilerai rien du reste de mon histoire.
Merci pour votre lecture.
Bonne soirée.

775

@ Alfin, post 604

Que c'est mignon...

La maman a oublié de dire le plus important à son enfant dans l'histoire du Père Noël : si on reste réveillé pour essayer de le voir, il ne vient pas (c'est ce que l'on disait à mon époque, il y a pas mal de temps, et c'était efficace).




@ placebo

Wôw, excellent. Il est convaincu, le bougre. Et rien ne dit qu'il a tort. On envoie bien des messages dans l'espace pour communiquer avec les extra-terrestres. Peut-être que lui il est récepteur...

ANIMAL. Je vois que vous tirez plus vite que votre ombre… Quelle vélocité d’esprit remarquable avez-vous là pour composer ces petites bluettes :

#602. Terrible ! Heureusement que Morphée a eu raison de moi avant que je ne lise votre micro-nouvelle, sans quoi c’eût été une nuit atroce d’assurée. Mais bravo quand même !

#603.Ha ! Ha ! Ça rappelle le coup du nuage de Tchernobyl cette affaire. Encore un grand Bravo !

Alfin#604. Mignonne tout plein cette historiette. Clap ! Clap !

Placebo#605. Chacun a ses raisons même s’il n’a pas toujours raison. Mais qui sait ? Respect ! Donc. Dommage pour la suite de l’histoire que vous ne voulez pas dévoiler. Mais peut-être fera-t-elle l’objet d’une nouvelle que je lirais avec le plus grand intérêt.. En attendant, Bravo ! d’avoir osé.

Bon, voici ma contribution du jour…

DIRE OU NE PAS DIRE


Impossible aveu

C’est difficile de vivre dans l’ombre de quelqu’un. Ma mère avait toujours vécu par procuration du temps de mon père. À sa mort, elle avait éprouvé le besoin de jouer un rôle pour exister. Depuis, elle s’était créé moult illusions que j’avais encouragées, surtout parce qu’elles faisaient son bonheur. Pour elle, un homme malade redevenait un enfant que l’on pouvait cajoler. Alors, pourquoi lui aurais-je refusé le plaisir de me croire malade en lui avouant que je ne l’étais pas ?

@ dream post 607

Belle étude psychologique, c'est finement observé. Que n'est-on pas prêts à faire pour ceux que l'on aime... Illusion du bonheur ou bonheur dans l'illusion ?

ANIMAL#608. Merci ! Mais je pense qu'en toute chose… il suffit d'aimer.

#603 Animal : c'est l'éternel problème en politique, étouffer les problèmes qui risquent de provoquer des pertes de fréquentation. Nous avons vu ça en Belgique cette semaine à Anvers.

#605 Placebo : Très drôle, une mise en abîme très réaliste ! Mais que vous dit-il ?

#607 Dream Un peu triste tout de même… Car elle continue de vivre pour les autres et pas pour elle. Tu as l'art d'être très succin ! bravo.

DIRE OU NE PAS DIRE !
Toute la famille aidait pour faire le grand feu de l'année. Des branchages, des restes de cartons et des épines de pin parasol. Le feu commençait à bien crépiter quand ma mère me demanda d'ajouter une caisse sur le foyer. Je pris la première, pleine de papier, et l'ajouta gaiement dans les flammes. Puis au fur et à mesure que les flammes emportaient le carton, le contenu se révéla.
- Mon Dieu ! Julien, mais pourquoi tu as mis cette caisse ? Ce sont tous tes dessins de maternelles !
Il était trop tard pour sauver quoi que ce soit.
Le soir je l'entendis au téléphone avec sa copine Dolorès :
- Ça a super bien marché ! Comme c'est lui qui a mis la caisse, il n'a même pas osé pleurer, merci pour le truc, enfin débarrassé de tous ces trucs affreux…


Un thème pour la nouvelle semaine ? Celui-ci a vraiment été très porteur ! De plus, on a un peu plus de temps que d'habitude…