Décidément mes amis vous êtes l'une et l'autre restés bien verts.

Mon inspiration est sensiblement différente

La consolante ( à lire avé l'assent)

Mes valeureux amis, le sort nous ensanglante.
Je voudrais composer un sonnet des plus doux
Pour apaiser un peu la douleur qui nous hante.
Osons le "faire-play", cessons d'être jaloux.

En ce triste matin, si l'ire est violente,
Il nous reste l'honneur. Frères, redressez-vous !
Nous fûmes des agneaux face aux excès des loups,
Pour calmer nos sanglots, reste la consolante.

Et croyez-en mon flair, je la sens plutôt bien.
Après le digestif, aux boules citoyens !
Nous allons leur montrer ce que c'est qu'être un homme.

Nous n'avons pas gagné, mais pardi, c'est tout comme.
Mes amis de toujours, il est bientôt midi,
Sur le zinc de Fanny le ''jaune'' s'attiédit.

Pas mal, Mona, tout en douceur, plein d'émotions. Et avec la touche comique du "souffle attiédi"...
Alexandre, je ne te connaissais pas comme ça...
Si ça peut te rassurer, j'ai trouvé encore plus déjanté...

Pour que ce soit classique, j'ai un doute au vers 4 (y a-t-il une diérèse à "confier" ?) et au vers 5 (le "e" muet compte-t-il devant le "h" de hurler ?)


Si je livre un secret, puis-je compter sur vous ?
Je vous dirai tout bas l'épreuve qui me hante.
Je trouverai peut-être une âme consolante ;
Vous confier mes tourments enfin me sera doux.

J'aime hurler à la lune, au soir, comme les loups,
Et crier dans les bois ma rage violente.
Si je vois un humain, ma gueule l'ensanglante,
Je dévore tout cru les fâcheux, les jaloux.

Enfin, le matin verse un soleil attiédi,
Et je redeviens moi à l'heure de midi.
Mais suis-je encore moi ? Je ne sais plus très bien.

Vous savez maintenant l'âpre sort qu'est le mien.
Quel est donc votre avis ? Me regardez-vous comme
Un animal méchant ? Suis-je un loup, suis-je un homme ?

Méléagre nous ne te savions pas lycanthrope.
En tout cas ce sonnet est tout à fait réussi

Bravo à toutes et tous ! Beaucoup de charme et de classe dans ces différents sonnets...
@ Méléagre !
Oui, il y a diérèse à confier mais il te suffit de faire sauter le "vous" qui précède et c'est tout bon...
Pour ton problème de "h" c'est correct, le "e" précédent est élidé.
Juste un petit hiatus au vers 10 (moi à) et peut-être une inversion souhaitable au dernier vers : je pense que méchant animal se lit mieux...
Mona, notre Grande Prêtresse, te le confirmera !

Mais c'est vraiment du bon boulot sur un thème pas évident !

Bonsoir Zef ! Oh peuchère, j'ai bien aimé ta partie de pétanque à laquelle j'avais aussi pensé because la consolante... Comme quoi, au risque de me répéter, avec une même série de rimes on peut aborder x sujets !

Wouah ! Je suis sidérée par vos prouesses... Ce fut un dimanche studieux !
Quel coquin notre ami Alex, on saura tout ! MDR...
Vous pouvez remarquez que je parle souvent au masculin, ainsi je ne me compromets pas et cela fait moins de e à élider, double avantage...
Tizef tu as fait fort avec le jeu de pétanque et le c.. de Fanny n'a qu'à bien se tenir !

Alex, mon cher, je ne suis grande prêtresse de rien du tout, mais je puis quand même préciser que devant un h aspiré, comme hurler, le e compte comme une syllabe mais cependant ne fait pas hiatus.

Donc Méléagre il te faudra revoir ce vers pour qu'il ne reste pas boîteux. Pour le hiatus tu peux seulement inverser : "et moi je redeviens..." ou bien : "et je redeviens moi dès l'heure de midi" aisni le tour est joué ! Le thème du loup-garou était vraiment très bien trouvé.
Bravo à vous trois !

Pour répondre à Meleagre, le vers 5 compte 13 syllabes. L'élision ne se peut pas, le H du verbe hurler étant aspiré.
On prononce "Je Hurle", et non "j'hurle" => J'ai/me/hur/ler, et non j'ai/mur/ler

Exact Bulle ! Le "h" en question est aspiré et moi, en cette fin de soirée, peu inspiré... Sans doute, le poids de ces sonnets sans fins...
Merci pour cette mise au point !

Quelle variété de sujets et de style ! En fait, c'est quoi la consolante ? C'est un tournoi de pétanque ? En tout cas, ton sonnet, tizef, fleure bon le pastis et le soleil du midi.

Merci pour vos réactions et vos précisions. En fait, je ne savais pas du tout, en commençant ce sonnet, où ça allait m'amener. Au 2e quatrain, je me suis demandé que faire des "loups"...
OK, je fais les corrections nécessaires (sauf l'inversion suggérée par Alexandre au dernier vers ; je trouve que "méchant animal" n'a pas le même sens qu' "animal méchant"). La nouvelle version est donc :

Si je livre un secret, puis-je compter sur vous ?
Je vous dirai tout bas l'épreuve qui me hante.
Je trouverai peut-être une âme consolante ;
Confier mes tourments enfin me sera doux.

Les soirs de pleine lune, aux bois, comme les loups,
J'aime hurler tout haut ma rage violente.
Si je vois un humain, ma gueule l'ensanglante,
Je dévore tout cru les fâcheux, les jaloux.

Enfin, le matin verse un soleil attiédi,
Et je redeviens moi dès l'heure de midi.
Mais suis-je encore moi ? Je ne sais plus très bien.

Vous savez maintenant l'âpre sort qu'est le mien.
Quel est donc votre avis ? Me regardez-vous comme
Un animal méchant ? Suis-je un loup, suis-je un homme ?


Qu'est-ce qu'on fait, on attend un peu, ou je vous donne le poème d'origine et on cherche de nouvelles rimes ?